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NBA – Bilan du 1er tour

Publié le 13 mai 2012 par Wtfru @romain_wtfru

NBA – Bilan du 1er tour

A un match prés, c’est déjà la fin du premier tour des playoffs, un premier round qui a confirmé les prétendants au titre mais qui a aussi réservé quelques surprises. Avant les demi-finales de conférence et le début des choses vraiment sérieuses, on fait le point sur les enseignements de ces premières semaines de playoffs.

CONFERENCE EST

On va pas se mentir, rares furent les occasions de s’enflammer durant ce premier tour à l’est. Pour le spectacle, c’est de l’autre côté du pays que ca se passe. On a eu le droit à de vraies rencontres eastern style à l’ancienne, à base de défense hardcore, de fautes coupe-gorge et de shoots manqués. En fait la seule chose à vraiment retenir, mise à part le niveau de jeu assez faible, c’est qu’il ne reste plus qu’un seul vrai outsider pour le titre à l’est, à savoir le Heat de Miami. En effet avec la blessure de Derrick Rose et l’élimination prématurée des Chicago Bulls, ce n’est plus un boulevard vers les Finales qui s’offre aux floridiens, c’est carrément l’autoroute du soleil.
Une fois n’est pas coutume, leur concurrent le plus sérieux sera surement les Celtics de Boston, qui ont éliminé les Atlanta Hawks malgré l’avantage du terrain. Au cours d’une série ultra-défensive, les verts auront impressionné avec leur jeu tout en expérience et leur capacité à accélérer dans les moments clés de chaque match. Le « old three » monte petit à petit en régime et les Pierce (21pts en moyenne), Garnett (18,6pts, 10rbds) et consorts ont prouvé qu’ils n’étaient pas complètements cramés dans cette ligue. Et que dire du génial playmaker qu’est Rajon Rondo, qui sort un triple double environ un match sur deux (hier soir encore lors du premier match face à Philly, 13pts, 12rebds et 17 passes, PROPRE).
Du côté d’Atlanta, l’heure est à la remise en question après 5 années consécutives à se faire sortir au premier ou deuxième tour. Certes, l’équipe n’a jamais été au complet et a souffert de ses nombreuses blessures notamment dans le secteur intérieur (Débuté un match de PO avec Jason Collins dans le 5, c’est vraiment pas évident). Malgré ca les Hawks doivent arrêter de se trouver des excuses et on ne serait pas étonné de les voir monter un gros trade à l’intersaison.
L’adversaire des Celts en demi-finale sera les Sixers de Philadelphie, qui ont donc éliminé le numéro 1 de la conférence, privé de son meneur MVP puis de son pivot titulaire. Si on t’enlève la colonne vertébrale, ben tu peux plus marcher et c’est exactement ce qui s’est passé pour les Bulls de Chicago, certes malchanceux mais qui n’ont jamais su rebondir après la grave blessure de leur leader. Forcément après cette élimination prématurée, on se pose beaucoup de questions sur les joueurs qui entourent D-Rose et qui ont majoritairement déçus lors de cette série, à commencer par Carlos Boozer et son contrat poids lourd. Il n’empêche que c’est un peu triste de voir la saison se terminer comme ca pour Chicago. David Stern pourra répéter tant qu’il voudra que le nombre astronomique de blessures au cours de ces playoffs n’est pas du au calendrier surchargé de la saison (66 matchs en à peine 4 mois quand même…) et que cette enchainement n’est juste qu’une succession de coïncidence, on pourra pas s’empêcher de lui en vouloir un peu quand même.
La jeunesse et la fougue des Sixers face à l’expérience des C’s, voila le programme de cette première demi-finale.
En face, Miami sera opposé aux Pacers d’Indiana, venus à bout du Magic d’Orlando sans vraiment trop forcer. Cette série dégueulasse que personne ne voulait voir aura au moins offert un peu de suspense, du moins dans les premiers games. Après avoir paumé bêtement le premier match à la maison, les Pacers se sont bien repris et enchainent 4 victoires de suite pour accéder aux demi-finales de conf pour la première fois depuis un bon moment. Un grand bol d’air frais pour cette région qui respire le basket. Côté Magic, on préfère même pas regarder vers le futur, tant la quenelle de 12 posée par Dwight Howard risque de tuer la franchise…
Les Pacers devront imposer leur jeu intérieur (West x Hibbert = costaud) et mettre en place leur défense face à l’équipe de Miami peu émoussée par son premier tour. Le duo James-Wade aurait pu abattre les Knicks même en jouant en moonwalk, des Knicks qui malgré la première saison compléte de la paire Anthony-Stoudemire (enfin façon de parler si on prend en compte les blessures qui furent le fil rouge de la saison new-yorkaise…) ne semble pas plus avancé en terme de projet de jeu qu’à la fin de l’année dernière. Quel coach pour la saison prochaine ? La confiance dans la paire Melo-Stoud sera-t-elle renouvelée ? Réponse au cours de cet été qui s’annonce chargé pour les Knickerbockers.


CONFERENCE OUEST

Comme souvent, les vraies choses se sont passé du côté du Pacifique. Une seule série fut réellement déséquilibrée, celle de San Antonio qui a balayé une équipe d’Utah pas encore prête pour se niveau de compétition. 4-0 vite fait bien fait et beaucoup de repos pour une équipe des Spurs pas toute jeune, du travail d’expert.
Autre sweep, mais avec une toute autre dimension, celui infligé par les jeunes loups d’Oklahoma City aux champions en titre les Mavericks de Dallas, excusé du peu. Alors oui, Mark Cuban a certainement privilégié le futur à la réalisation d’un back to back qui semblait perdu d’avance. Mais cela n’enlève rien à la performance du Thunder, tout bonnement impressionnant sur cette première série. Buzzer-beater de Durant, performances dingues de Westbrook ou Harden… Tous les classiques de la saison ont été passés en revue par cette jeune équipe qui en a surement marre d’entendre qu’elle n’est pas encore assez mure pour un titre. Nous en tout cas, on les voit bien partis pour accéder aux Finales NBA.
Pour cela, ils devront d’abord se défaire de ces bons vieux Lakers, qui ont tout de même eu besoin de 7 matchs pour venir à bout des Nuggets de Denver. Cette équipe de LA est une énigme. Après avoir explosé en plein vol l’an dernier, elle s’est reconstruite tout en cherchant à garder une certaine continuité autour de Kobe Bryant. Cela donne une équipe capable des plus beaux coups d’éclats, avec le meilleur duo d’intérieur de la ligue (Gasol-Bynum) pour peu qu’ils aient vraiment envie de jouer, comme des pire manquements, comme ce game 5 perdu bêtement à la maison ou ce blowout au cours du match 6. Ou peut-être que tout cela était juste une stratégie pour gagner du temps et permettre à Ron « Metta » Artest de purger sa suspension et ainsi de revenir dans les temps pour les demi-finales. Premier match, lundi sur le parquet d’OKC. Grosse ambiance en perspective.
Enfin comme on vous le disait en introduction, il reste un ultime match avant la fin de ce premier tour. Un game 7 pour conclure en beauté la série entre Clippers et Grizzlies, la série qui nous a donné le plus de plaisir jusqu’ici. Sur 6 matches, quatre se sont achevés avec moins de 4pts d’écart. Ces deux équipes se valent, même si LA semble avoir laissé passer sa chance après deux matches ou ils ne sont pas parvenus à conclure la série. Del Negro cherche encore son cinq parfait, le 2nd squad (Bledsoe, Martin, Evans…) apportant l’énergie nécessaire en défense mais trop peu de menace offensive. La balle est donc dans le camp de Memphis, qui aura besoin d’un bon Rudy Gay et surtout d’un bon Marc Gasol, le véritable baromètre de cette équipe, trop souvent oublié par ses partenaires en attaque. Qui retrouvera les Spurs au prochain tour, réponse ce soir à partir de 19h. Oui c’est en même temps que la finale de l’Euroleague mais c’est comme ca la vie, faut faire des choix…


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