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Vendredis du Vin #48: les Vins en Série font leur Cinéma

Par Irislisson

Iris-comic-VdV-48.jpg Les Vendredis du Vin #38 du mois de Juillet, sous la présidence de Sonia Dégustation du blog Vin de Presse, nous appellent d'accorder "une musique de film ou de série télévisée. Peu importe le genre ou la date de diffusion de cette musique, ce qui compte c’est l’univers qui l’entoure, l’émotion qu’elle vous procure et ce qu’elle vous donne envie de boire."

Pour les filmes, j'ai déjà donné pour les Vendredis du Vin  #35 "Le Vin en haut de l'affiche" et ma contribution ne manquait pas de musique entraînante, J'avoue, que je l'emboucherai bien, cet Adriano Celentano, dont je vous avez dit à l'époque:

"Sans savoir, quel vin va sortir de cette partie endiablé de pigeage, qui montre bien la superiorité des méthodes naturelles sur la technologie moderne, je dirais, que n'importe quel cru fera recette aujourd'hui avec un pigeur de cet accabit et surtout avec ce tour des reins;-)!"
La LA LALALA :-)!

Mais j'ai eu une autre musique, qui me trottait dans la tête depuis quelques jours - un peu pathétique, certes, mais que j'aimai souvent chanter dans ma voiture en revenant des courses...sur les beaux tronçons de la chaussé, qui longe l'Orb au pied du Caroux, où la disparition des tournants au fil des années permet même à une pitre conductrice comme moi, de se distraire en chantant à tue-tête en contemplant la belle vue au loin, vers Tarrassac et Olargues à l'horizon :-).
Et par chance, elle était aussi choisie pour le générique d'une série, qui doit avoir fait le tour du monde des télévisions - au point, que même moi, dans ma petite vallée perdue, je n'y ai pas échappé.

ship.jpg

cliquez sur l'image

"I've known the wind so cold, I've seen the darkest days. But now the winds I feel, are only winds of change. I've been through the fire and I've been through the rain. But I'll be fine... Cause I've got faith of the heart. I'm going where my heart will take me. I've got faith to believe. I can do anything. I've got strength of the soul, and no one's gonna bend or break me. I can reach any star! I've got faith. Cause I've got faith of the heart ........ It's been a long road."

Yeah! (bon, j'arrête de chanter;-)

Pour les puristes de Startrek... je ne saurais pas vous énumérer des différentes éditions de cet épos qui se sont suivies au fil des années, 20 ans sans télévision ont laissé des traces, respectivement des trous dans ma culture sérielle... mais je me suis instruite et si vous voulez faire pareil, vous trouvez une mine inépuisable d'informations sur tous les détails sur cette page

http://en.memory-alpha.org/wiki/

que cela soit sur le vin ou sur le vignoble de Capitain Picard, dont on aprend entre autre:

"Chateau Picard was an estate red wine produced at the Picard vineyards in La Barre, France. The head vigneron or winegrower during the mid-24th century was Robert Picard.

When Jean-Luc Picard returned to Earth to meet his family in 2367, he sampled a glass of Chateau Picard 2347 and mistook it for a 2346 vintage. (TNG: "Family") "

Mais aussi sur le breuvage préféré des Klingones, le bloodwine  (ne pas à confondre avec une cuvé de Torres;-)

Klingon_bloodwine_bottles-_The_way_of_the_warrior.jpg

"Klingon captains and generals were fond of carrying several barrels of their favorite vintages to celebrate victories. Martok considered the vintage of 2309 to be the finest. (DS9: "Treachery, Faith and the Great River", "Once More Unto the Breach", "When It Rains...", "What You Leave Behind") Worf liked his bloodwine very young and very sweet. (DS9: "Change of Heart")
Constable Odo found it a pity that bloodwine had no bubbles. (DS9: "Apocalypse Rising") "
Mais même si le vin est parfois nommé "le sang de la vigne" et que c'est même le titre d'une série policier, sur la télévision Francaise, comme Wikipédia vient de m'apprendre à l'instant, mais que je n'ai jamais vue, je ne vais pas finir avec un breuvage de Klingone pour ce Vendredi.

Plutôt avec un vin, qui, si ma mémoire est bonne, a vu couler le sang d'un de nos vendageurs pendant la récolte - un de ces petits accidents, qui arrivent souvent, quand les grappes se cachent bien dans le feuillage ou que le coupeur manque de prudence. Mais pas peur, le sparadrap était vite tiré du sac et appliqué, il s'agit donc d'un vin sans autre adjuvents que du raisin bien sain et bien mure pour ce rouge vénerable: Les Moulenty 2000, Merlot boisé, comme il est marqué sur l'étiquette.

Merlot-2000.jpg

Comme 2000 était encore une année "à sangliers", nous avions décidé, d'aller acheter et récolter la récolte sur pied du Frére de Claude Rudel du côté de Saint Etienne de Gourgas, 1 ha, le patrimoin du père viticulteur, bichonnée, sur un beau coteaux calcaire surplombé par le Larzac - planté avec du Merlot, du Grenache et de l'Oeillade. Travailler sur nos conseils sans desherbant et seulement trairé à la bouilli bordelaise - du propre quoi.
Le tout avait donné 25 hl - de quoi vinifier 3 vin sous le beau nom de la parcelle: Les Moulenty - en allusion au vent, qui assure toujours une atmosphère bien aérée au souches.
Et comme toute cette charge ramenée illico à la maison à Lisson, pour être vinifiée en 3 vins rouge, monocépage et deux barriques de rosé de saigné (Oeillade et Merlot) nous semblait enfin "pléthore", comparé avec les malheureux 3 barrique, que nous laissaient les bêtes sur notre propre colline, nous avions même décidé,de faire une "fleur" aux clients, en les offrant à des prix doux - entre 4,50 et 10 €, selon le cépage. Cela nous semblait normal, vu que, même payé un bon prix au kilo, ces raisins nous avaient quand même couté beucoup moins de travail et de sueur pendant l'année, qui préparait la récolte.
Particuliers et cavistes en France et jusqu'au Japon se les arrachaient - le louanges dans les listes de discussion et des forums me faisaient rougir. Il y en avaient, qui allaient jusqu'à comparer le Merlot avec du Petrus (tient, celui-là, il apparait aussi dans la liste des vins de Startrek:-)... un franc succès quoi - et assez de revenu en perspective, pour continuer à nous occupper tranquillement de notre danseuse derrière la maison - même commencer petit à petit, à restaurer la grande ruine, qui nous abritait dans la seule pièce habitable - 16 m2 dans l'ancienne écurie du mulet à côté de la cave vouté pour les barriques...
Bon, la vie à décidé autrement - Lisson perdaient son vigneron, pendant que le vin achevait sa malo, moi mon compagnon et bâtisseur - m'occupper du travail sur place tout en surveillant de loin le travail sur le terrain de la famille, remplacer le "grand frère" en poid et mesure envers la famille et les voisin, pas encore tous aquis au travail "bio", qui supporte parfois des ronces au bord et les préfére au sol nu grâce au rond-up... tout cela me semblait impossible à ce moment-là - les Moulenty retournaient donc au beau-frère, d'abord vinifié à une coopérative et ensuite arrachés contre prime.... comme à beaucoup d'endroit dans le pays.
Les dernière bouteilles de cette cuvée, soigneusement gardé dans ma cave et pas goûté depuis quelques années, sont donc (coucou Francis Boulard;-) des collecteurs. Et quelle meilleurs occasion que ce Vendredis du Vin présidé par une ethnologue et voué aux "oeuvres historiques", pour en ouvrir une bouteille en écoutant "Faith of the Heart"  upright in the sunshine:-).

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J'ai choisi m'installer sur le transat à l'ombre du Salix matsudana, le Saule tortueux, ramené tout petit de l'Allemagne il y a 10 ans et planté et bichonné au bord du ravin, qui continue sa descente devant la porte, avant de rejoindre le ruisseau de Lisson plus bas. Mon faucheur salarié, qui a déjà sauvé la vigne de la verdure envahissante ce dernier mois,  m'avait fait quelques heures sup, pour nettoyer aussi un peu la dschungle des alentours de la maison, laissés s'ensauvagés depuis un moment - et je m'applique chaque matin, à peaufiner son travail de dégrossissement au coupe branche et au sécateur  - fallair bien fêter le progrès!

verre-a-pied.jpg

Et le vin me l'a rendu bien - soyeux, encore rouge profond, une bombe de fruit, pas une ride et avec le bois bien digéré au bout de ses 12 ans... et cela deouis l'ouverture - j'étais contente, fière de lui...et aussi un peu fière de moi, qui l'avait élevé seule....un de ces moments, où on croit bien pouvoir aller jusqu'au étoiles....



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