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Une émotion supérieure : Echézeaux 2007 de Faiveley

Par Mauss
Servi à température parfaite (16°), ce grand cru de la côte de nuits de la Maison Faiveley fait partie incontestablement de ces très rares vins, qui, dès le nez, vous transportent au sommet de ce que peut souhaiter l'oenophile ayant ou n'ayant pas une expérience majeure en vins bourguignons. fre Certes, dans la vie de tout amateur, il y a des phases de préférences. Pour l'avoir écrit souvent ici, il est évident qu'en matière de Bourgogne, l'excellence est rarissime, à des prix "costauds", et à cela s'ajoute la difficulté de les trouver. Avec ce grand cru, la charge émotionnelle est simplement ébouriffante. Il faut aller très haut, loin dans le temps, pour trouver les équivalents bordelais, qui existent bien sûr. Disons qu'un Haut-Brion 89 est à ce niveau de qualité.  On peut reprocher à beaucoup de bourgognes de toujours manquer un peu de ci, un peu de ça. Le pinot noir restera toujours le cépage rouge le plus délicat à traiter et ici, plus qu'ailleurs, le terroir joue un rôle fondamental, tout autant que l'expérience, le souci extrême de qualité que peut et doit avoir le producteur. Mais quand tout est réuni pour une réussite exemplaire, comme dans le cas présent, c'est simple : on atteint là un des sommets dont peut rêver tout oenophile. A la fois rond et droit, suave sans mièvrerie, fin et délicat, tout en ayant une matière nettement supérieure, et offrant une finale incomparable, cet Echézeaux est incontestablement une référence absolue. Probablement qu'il offrira dans le futur d'autres harmonies, d'autres parfums, une autre structure, mais là, après 5 ans de bouteille, il a atteint un tel niveau qu'il ne faut pas avoir peur d'en ouvrir si on a la chance d'en posséder.  Ce n'était pas toujours le cas, loin de là, dans le passé. Quand on pense par exemple à l'impérieuse nécessité de garder bien plus longtemps les vins de Monsieur Gouges, il y a là, chez Faiveley, le souci net de proposer des vins qui, au bout de 5 ans, sont déjà une magnifique expression des sommets bourguignons. C'est une évolution majeure en Bourgogne et bravo à ces producteurs qui, sans sacrifier la qualité, vinifient des vins qui atteignent rapidement un tel niveau gustatif. Je n'ai pas en mémoire la qualité reconnue pour ce millésime 2007, sinon que ce n'était pas une année d'exception. C'est dire ! Bon : le bémol habituel : les circonstances. Bu à table, en bonne compagnie, où chacun a effectivement apprécié ce cru sans être forcément connaisseur, cette bouteille avait clairement bénéficier d'une garde de qualité.  Dégusté la veille, un vin étonnant du Mas Amiel, assez sensuel, parfaitement adapté à la cuisine italienne qui sera nôtre dans les 15 jours à venir.  maUn cru offert par Olivier Decelle, le propriétaire, pour le WWS de l'an dernier.
 Oui, oui, on va aussi rafraîchir notre mémoire transalpine avec quelques Pieropan, Inama et piémontais, sans oublier quelques toscans de Bolgheri, histoire de voir si oui ou non, on abandonne un peu le style "international" excessif pour revenir vers une spécificité italienne qui manque un peu dans quelques crus majeurs de cette région côtière.

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