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Se faire éditer, se faire publier : 12 étapes !

Par Samueldelage @samueldelage

Le « graal » pour la grande majorité des auteurs encore anonymes, est de sortir de l’ombre. Pour cela, il n’y a qu’une voie, celle de l’édition. Mais comment traverser la jungle du milieu éditorial ? Par où commencer ? Est-ce qu’un auteur qui démarre de 0 et dépourvu de sang noble à encore une chance aujourd’hui ? Est-ce qu’en étant seulement armé de sa bonne volonté et de ses piles de feuillets le chemin de l’édition existe pour les nouveaux auteurs ? Déjà, en lisant cet article, vous commencez bien ! Je souhaite répondre au plus grand nombre d’entre vous, en partageant mon expérience. Je suis parti de rien et mon parcours d’étude ne me prédestinait absolument pas à écrire des romans. Aujourd’hui, le partage avec mes lecteurs, et les rencontres dans les plus grandes librairies de France est un bonheur que je souhaite à tout ceux qui se livrent à la passion de l’écriture.

Beaucoup d’écrivains commencent par dire « L’écriture, c’est d’abord du travail, beaucoup de travail, encore du travail et toujours du travail »… ensuite, on entend « N’écrivez pas avec l’objectif premier d’être publié… ». En quelques phrases, le parcours du combattant est résumé : le travail à outrance et l’espoir quasi inexistant de partager un jour ses récits avec un lectorat.

Si cela ne s’appelle pas du découragement, cela y ressemble fortement ! Gardez le moral, des solutions existent, je vais vous présenter mon parcours, et ce qu’on peut appeler  « les coulisses de l’édition ». Suivez-moi, première porte à droite, attention à la marche…

Effectivement, l’accès au statut d’auteur publié n’est pas sans embûches, et je ne préfère pas vous cacher qu’il faut être armé d’une patience et d’une énergie plus que sérieuse. Cela dit, on peut considérablement augmenter ses chances de voir un jour son manuscrit se transformer en roman. Balayez ce qu’une partie de votre entourage nuisible vous dira, foncez, laissez-vous emmener par votre texte, écrivez, vous n’avez pas de temps à perdre.

Votre manuscrit en 12 étapes :

1- La forme (présentation de votre manuscrit)

Tout d’abord, il convient de présenter votre travail selon les critères attendus (ils peuvent varier suivant certains éditeurs, toutefois, une forme générale se distingue). Autant s’inscrire dans les standards dès le départ. (Vous trouverez des détails complémentaires dans l’étape 7, à travers les « outils de l’auteur »).

Si l’éditeur s’attache bien évidemment et de façon primordiale à votre texte en lui-même, pour sa qualité narrative, son originalité, le fond de votre histoire, vos personnages et tout ce que peut véhiculer un récit, il n’en demeure pas moins qu’il considère aussi votre manuscrit en terme de quantité de signes. C’est un élément universel qui donne immédiatement une idée de réalisation et de la mise en page.

Présentez votre texte de façon aérée, accessible, car s’il est lu par les éditeurs (autrement dit, s’il passe les premières sélections de lectures rapides… j’entends par là, les 30 premières pages), il faut que votre texte corresponde à ce qui se présente. Vous pourriez proposer un texte formidable et être recalé, juste parce qu’il n’était pas présenté de la bonne manière. Dommage ! Cela montre aussi à l’éditeur que vous vous êtes un minimum informé et renseigné. Gardez bien à l’esprit qu’un éditeur de renom qui a pignon sur rue dans notre belle capitale, reçoit en moyenne 300 à 500 manuscrits par mois. Il faut bien faire des choix ?

A titre d’exemple, voici certains éléments à prendre en compte :
- Nombre de caractères par ligne
- Nombre de lignes
- Chapitrer son manuscrit (attention à la construction des chapitres)
- Prologue, début, fin, épilogue
- Laisser une interligne (pour les annotations de l’éditeur)

En ce qui me concerne, pour tous mes romans, j’ai opté pour 1500 signes par page, ce qui est semble-t-il un standard. Cela correspond environ à 50 caractères par ligne (espace compris) et 30 lignes par page. J’ai raccourci le volume de mes chapitres pour l’écriture de mon dernier roman, publié aux Editions Belfond. Code Salamandre étant un thriller, il est de bon ton, pour respecter la dynamique de ce genre littéraire, de rédiger des chapitres de 7 à 9 pages. Quant à la taille du manuscrit, 300 000, 500 000 ou 1 000 000 de signes, peu importe, l’important, c’est l’histoire. Il n’existe pas de recette, c’est aussi ça la magie du livre, elle s’invente tous les jours. C’est l’auteur qui fait vibrer son imaginaire et frémir le lecteur. Ayez simplement à l’esprit, qu’un manuscrit qui atteint le bureau de l’éditeur, doit être « crayonnable » !  Il faut lui laisser la place de rayer des mots, prendre des notes et laisser ses commentaires. Un éditeur ne peut pas s’empêcher de corriger, ajuster, rectifier… c’est viscérale, et c’est aussi ce qui aide et accompagne les auteurs.

2- Lettre d’accompagnement et le synopsis – Auteur, thème,  titre et résumé de l’histoire.

La lettre d’accompagnement est là pour présenter l’auteur et son manuscrit aux éditeurs. En une page, vous devez vous présenter et exprimer les raisons qui vous ont amené à proposer votre travail à cet éditeur ainsi que résumer très sommairement votre histoire. Etre précis et concis sont les clés de cette lettre. L’originalité est certainement un plus, mais c’est votre travail qui fera le reste. Un éditeur juge sur pièce, c’est le texte qui l’intéresse. La lettre d’accompagnement doit susciter l’envie de lire votre texte.

Le second document à fournir est le synopsis. Il s’agit d’un résumé d’environ une page de votre histoire. Le synopsis est généralement accompagné d’une liste des personnages (principaux et secondaire s’il sont très présents) en détaillant pour chacun d’eux, leur rôle et leur importance dans le récit.

L’éditeur est un professionnel, qui a une activité débordante et qui emporte systématiquement des manuscrits à lire pendant ses congés. Bien entendu, ils ne lisent pas les livres tout à fait comme des lecteurs traditionnels. Le synopsis et la liste des personnages leur font gagner du temps et peuvent les séduire, ils peuvent mieux apprécier les mises en scènes, et l’approche narrative que vous proposez. Gardez en tête qu’un éditeur fonctionne beaucoup au coup de cœur. On comprend ce point précisément le jour d’un rendez-vous dans le bureau de l’éditeur. Vous vous rendez à Paris, pour ceux qui n’y résident pas déjà, vous êtes impatient, vous avez l’impression d’avoir 10 ans et que c’est Noël, même si on est en plein mois de juin. Cet effet est toujours plus ou moins présent, même pour sa troisième publication. A ce moment-là, vous vous dites que vous en avez bavé, que cette passion vous rend dingue et vous coûte bien des heures de sommeil, mais au final, vous avez droit à un second Noël dans la même année. Dans le bureau de l’éditeur, dès les premiers échanges, vous comprenez ce qui s’est passé entre lui et votre texte, le coup de cœur, l’envie d’aller plus loin, il veut vous connaître et confirmer son sentiment… on va bosser ensemble ! Comprenez bien que le mot « bosser », n’est pas vain, mais à ce moment là, vous souriez un peu béatement. Ca par contre, c’est juste la première fois. La seconde, le mot « bosser » sera toujours là, mais vous savez de quoi il s’agit, mais vous savez que vous allez vraiment grandir.

3- Les méthodes de travail et l’entourage.

Afin d’améliorer son travail, il est essentiel de respecter les points suivants :

- Analyse d’œuvres du genre (divers auteurs, divers sensibilités), construction, style, technique etc…
- Lecture, relecture et relecture et encore relecture de son travail.
- Critique, analyse (libraire, amateur, non amateur)
- Recommandation par des gens du métier : libraires, auteurs…

Le premier point, l’analyse des livres qui vous passionnent le plus. Vous admirez tel auteur ou tel autre auteur, c’est qu’ils vous touchent, qu’ils font vibrer une sensibilité qui compte pour vous, c’est probablement cela que vous aimeriez partager avec vos histoires. Dans ce cas, essayez modestement d’écrire un chapitre à la manière de ces auteurs. Vous vous apercevrez que le texte est très travaillé dans les romans que vous avez entre les mains, et que vous devrez en faire autant !

Le second point, la relecture, vous trouverez toujours à redire sur votre texte. Cherchez la simplicité. Ce qui peut être évident pour vous ne l’est pas forcément pour le lecteur. Veillez à travailler le plus possible chaque chapitre, les uns après les autres. Vous vous épargnerez bien du travail une fois arrivé au point final.

La critique, l’analyse et les premiers retours des lecteurs « test ». Oubliez dès maintenant votre entourage trop proche, au moins pour le premier ouvrage. Le jeu est faussé, l’objectivité ne sera pas le reflet dont vous avez besoin. Proposez votre texte à des pros, des pros accessibles, qui lisent beaucoup de livres, et qui ont bien souvent un sens aigu des textes. Comment faire pour trouver des lecteurs pro ? Choisissez 3 librairies près de chez vous par exemple. D’une part vous apprendrez certainement d’excellentes choses concernant le milieu du livre avec eux, et d’autre part, ils sauront vous apporter un avis assez objectif.

Les recommandations de personnes travaillant dans le milieu du livre, libraires, membres de jury de prix littéraires, auteurs, est un plus. Un manuscrit correctement présenté, relu, critiqué, recommandé, montre un premier effort encourageant pour un éditeur.

J’ajoute un point important, au sujet de la correction d’un manuscrit. Tout d’abord, il y aura hélas, toujours des coquilles dans un roman, même après plusieurs corrections de spécialistes. C’est un fait. La correction d’un manuscrit est un métier, et même une sorte de don. Un enseignant en langue française n’est pas nécessairement un correcteur. Le travail apporté sur 500 000 signes est très particulier.

4- Le choix des maisons d’éditions

Parmi les deux catégories (grandes maisons et petites maisons), il faut établir une sélection fine et très réfléchie des éditeurs à qui vous allez adresser votre manuscrit. Inutile d’arroser la planète, mieux cibler, c’est économiser du temps, de l’argent et surtout respecter les éditeurs. Cette étape vous permettra de mieux connaître les éditeurs, leurs structures et les gens qui y travaillent. Vous trouverez de nombreuses informations dans la partie 7 avec les outils de l’auteur (contacts, adresses…)

5- L’auteur (Vous)

Savoir mettre en valeur son travail : Il est évident que la mise en valeur de son manuscrit est indispensable. Il faut se mettre à la place de l’éditeur, il prend des risques. Alors il faut lui montrer que votre travail peut s’intégrer dans ses collections. Prenez le temps d’étudier le catalogue de l’éditeur et de lire si possible un roman de la collection qui vous correspondrait. Plus votre texte correspondra à sa ligne éditoriale plus vous le rassurerez et le motiverez. Votre personnalité et originalité doivent apparaître bien évidemment, mais elles ne doivent pas envahir tout le livre. L’éditeur doit pouvoir présenter votre livre à ses lecteurs et surtout en gagner de nouveaux. Vous devez faire en sorte de surprendre l’éditeur de façon à ce qu’il se dise : Ok, ce livre est bon, cet auteur me plait, je peux faire connaître son travail. Je caricature légèrement, mais si déjà dans votre esprit, vous prenez soin de la présentation et de la rédaction de votre manuscrit, le résultat s’en ressentira indéniablement. Les comités de lectures filtrent les meilleurs textes qui sont proposés aux maisons d’éditions. Des fiches de lectures détaillées sont établies pour chaque manuscrit, la critique n’est pas tendre, je me souviens en avoir reçu quelques unes de chez Flammarion, je me suis régalé, un peu salé à mon goût, mais c’est aussi de cette manière que nous progressons. L’éditeur se voit proposer de bons textes, même s’il se plaint de ne pas en avoir assez, alors soignez votre manuscrit pour vous démarquer.

6- L’éditeur

Plus votre manuscrit sera abouti, plus il sera présentable et crédible. Ce propos semble évident, mais beaucoup d’auteurs sont gagnés par l’envie d’envoyer rapidement leur manuscrit pour tenter leur chance. Mieux vaut souffrir de son impatience plutôt que de présenter un travail trop loin d’être “achevé”. Le mot achevé est entre guillemets, car le labeur n’est jamais terminé.

Un éditeur a le nez fin, il repère très vite le travail à apporter aux manuscrits (même pour les manuscrits pistonnés, surtout pour ceux là). Un éditeur est un passionné, la conjoncture du marché du livre se durcit nettement, alors les exigences sont importantes, il ne veut pas se planter en lançant un nouvel auteur. L’éditeur doit sentir les efforts que vous avez effectué et le potentiel que vous avez. Ce qui fait marcher un éditeur, c’est la passion du livre, celle de trouver et de proposer l’objet plaisir de ses lecteurs ! Prendre et analyser un manuscrit parmi les 300 ou 500 reçus chaque mois n’a rien d’extrêmement excitant à première vue. Néanmoins, si en quelques lignes ou pages, vous donnez le ton, alors un autre mécanisme se met en place dans l’esprit de l’éditeur. Vous allez peut-être gravir les premiers échelons.

Si je vous parle des éditeurs, de leurs tempéraments, de leurs manies, du moins pour ceux que j’ai rencontré et les échanges que j’ai eu avec mes camarades auteurs, c’est parce qu’il est important que vous preniez bien conscience de leur travail et de leur attente. Vous réfléchirez peut-être à deux fois avant d’envoyer votre manuscrit… et cela sera tout à votre honneur.

Le bonheur de l’écriture, c’est d’emmener le lecteur, en proposant des idées, des pensées, des sentiments qui vont surprendre. Ecrire, c’est comme préparer un cadeau à un ami. On y passe du temps, et surtout, on cherche à faire plaisir et passer un bon moment.

Un éditeur est submergé d’ouvrages, le minimum que l’on puisse faire, c’est de le respecter en présentant un travail « présentable ». Même si la définition du présentable n’est pas la même pour tous, remettez-vous en cause, faites-vous critiquer.

Bien que je vous l’ai déjà précédemment dit, apprenez à connaître la maison à laquelle vous vous adressez. Que fait-elle ? Quelles collections propose-t-elle ? Qui sont ses auteurs ? Comment est composée l’équipe ? Depuis quand existe-t-elle ? Combien de publications sont faites chaque année ? Il est préférable d’adresser le manuscrit au nom d’une personne spécifique de la maison d’édition. Par exemple le responsable éditorial de la collection que vous visez.

À ce moment-là, vous vous dites, oui, ces conseils sont certainement judicieux, mais comment connaître les maisons d’éditions, les organigrammes etc…

Rubrique suivante, c’est parti !!!

7- Les outils du nouvel auteur :

Voici une liste d’outils bien plus complets que mes propos et que j’ai eu plaisir à utiliser.

Comment se faire éditer

Se faire éditer, se faire publier : 12 étapes !

Cet ouvrage est une référence dans le domaine. Il se décompose en plusieurs parties : liste des éditeurs, (près de 300, avec toutes les informations nécessaires), conseils de présentations des manuscrits (norme, technique etc…), conseils d’éditeurs, témoignages, expériences d’auteurs, statistiques de l’édition.

Guide pratique de l’écrivain

Se faire éditer, se faire publier : 12 étapes !

Comme son nom l’indique, c’est le couteau Suisse de l’auteur. De très nombreux conseils y sont proposés.

La lettre à un jeune écrivain

Se faire éditer, se faire publier : 12 étapes !

Un regard intéressant et motivant sur l’écriture et le travail des jeunes auteurs.

Je suis un écrivain

Se faire éditer, se faire publier : 12 étapes !

Conseils, techniques, organisation, vous y trouverez un arsenal pertinent pour vous mettre à l’œuvre.

Mes secrets d’écrivain

Se faire éditer, se faire publier : 12 étapes !

Rien de tel que le fruit de l’expérience. Avec Elisabeth Georges, être auteur est un métier et comme tout métier, cela s’apprend. Le point de vue y est certes très américain, mais la méthode est complète et pas totalement surréaliste.


8- La voie royale de la grande édition

Commençons par la Grande édition. Effectivement, c’est bien de cette manière que les chances sont les plus importantes d’obtenir un lectorat. Les avantages sont nombreux. Tout d’abord, les réseaux de distribution sont les meilleurs et couvrent l’ensemble du territoire, voir plus. Les moyens mis en place pour faire connaître les auteurs sont, eux aussi d’un niveau très avantageux. Alors tenter sa chance de ce côté est presque une règle élémentaire. Sait-on jamais, Anna Gavalda à procéder ainsi ! Il faut toutefois garder à l’esprit que les chances de réussite sont très faibles. Pour les amateurs de chiffres, les statistiques annoncées sont de 1/10000. Plus vous serez proche d’une maison d’édition, par des relations personnelles ou professionnelles, plus vous aurez de certitude quant à la lecture avec « attention » de votre travail. Cette lecture ne veut pas pour autant dire « publication », mais à choisir, vous aurez peut-être l’avantage si votre travail est bon.

En conclusion sur ce volet, pour ne pas avoir de regret, envoyer votre travail à quelques grandes maisons très bien ciblées et attendez le résultat. Inutile de toutes les écumer si vous avez obtenu plus de 15 réponses négatives. Il n’y a pas de place pour tout le monde, les éditeurs doivent choisir. Rassurez-vous en vous disant par exemple que le Best Seller « Da Vinci Code » de Dan Brown s’est fait refuser de plusieurs maisons avant que Lattès ne lui ouvre ses portes. Ce roman avait pourtant fait mouche dans d’autres pays que la France et l’auteur a un CV à faire pâlir et des références plus longues que le bras.

9- La voie de la petite édition

« Tous les chemins mènent à Rome ». Je pense que cette expression correspond bien à cette rubrique. Une multitude de raisons peuvent vous convaincre que les petits éditeurs sont extrêmement importants et intéressants. Leur choix, leur sens de la littérature, leur passion des livres les caractérisent pleinement. Ils sont courageux et vaillant face aux tempêtes qu’ils affrontent tant bien que mal. Leurs présences apportent beaucoup au milieu littéraire. C’est de cette manière que mon premier roman a été publié, et que les grands éditeurs ont aussi découvert mon travail, même si ce premier roman est très modeste. C’était une première expérience, mes romans suivants ont gagné en maturité, et c’était un réel défi et challenge (ça l’est toujours). Les petits éditeurs sont de très bons contacts. Ils sont très accessibles. Leurs moyens sont bien évidemment en rapport avec leur structure, n’attendez pas d’eux une promotion sur le plateau de Ruquier ! Ils vous donneront peut-être votre chance, à faible tirage, certes, mais déjà, vous serez publié, vous aurez quelques lecteurs et ce sera une réussite personnelle. Même si elle est moins sonnante et trébuchante que vous l’auriez souhaitée.

La conclusion sur les petites maisons d’édition c’est qu’une fois publié, vous n’êtes, plus l’anonyme que vous étiez auparavant. Les portes des plus grandes maisons peuvent s’ouvrir à vous, parce qu’on vous a fait confiance, parce que vous continuez d’écrire et peut-être parce que votre petit lectorat ne demande qu’à s’accroître ! La persévérance et le sens du travail sont des atouts majeurs. L’écriture est un plaisir, mais si on souhaite voir aboutir ses projets, il en va d’efforts supplémentaires très importants. Sachez que 90% des auteurs s’arrêtent en chemin, c’est la persévérance, l’acharnement, l’envie de consacrer le plus de temps possible à votre passion qui vous mènera là où vous le souhaitez.

10- L’édition en ligne

Certains d’entre vous en sont peut-être déjà là. Après les fermetures de toutes les portes quelques soient leurs tailles, l’envie de laisser sa trace dans le siècle a persisté, alors il vous reste une autre voie, cette fois sans fermeture, puisque c’est vous le maître ! Il ne faut pas considérer cette solution comme celle de l’échec total. Votre travail n’a pas eu 20/20 auprès des comités de lecture, ce n’est pas pour autant que ce manuscrit n’a pas de valeur ! Un joli 15 c’est honorable, et si quelques dizaines ou centaines de lecteurs y trouvaient de merveilleux moments à passer en le lisant alors pourquoi s’en priver !

Voici quelques noms de l’édition en ligne :

www.lulu.com
www.manuscrit.com
www.amazon.fr

11- Les coûts d’envois des manuscrits

Détail intéressant, si l’écriture est un loisir ou une activité, a priori gratuite, n’oubliez pas que le papier, l’impression et le transport ont un coût. A titre d’exemple, comptez environ 20 euros par unité de 250 pages (10 euros de reprographie, 5 euros d’emballage et 5 euros de frais d’envois). A ce prix-là, 15 envois coûtent déjà 300 euros…

12- Les réponses des maisons d’éditions.

Quand vous en êtes là, vous savourez le prix de l’effort, au moins dans les premières semaines. Nourri d’espoir, d’avenir et de rêve, l’attente se fait longue. Il faut être patient, car le minimum des 3 mois annoncés par les éditeurs n’est pas un mythe, parfois ce sera 5 mois. En attendant, après avoir pris quelques jours ou semaines de congés, replongez-vous aussitôt à la tâche. Persévérez, attaquez le scénario ou le volume suivant. Les éditeurs épaulent plus facilement des auteurs qui peuvent leur fournir de la matière, les contrats font parfois mentions de plusieurs textes. Il est logique que leur investissement s’inscrive dans la durée et puis c’est votre activité, votre passion.

Les réponses arriveront les unes après les autres, vous relèverez votre courrier tous les jours. Sachez tout de même que le premier contact en vu d’une éventuelle réponse positive se fera par téléphone. Cela dit, les réponses par courrier sont très importantes. En effet, si votre travail est remarquable, on vous le spécifiera par un courrier manuscrit ou personnalisé. Ce type de réponse est très satisfaisante, vous faites alors partie des présélections et votre talent à le potentiel nécessaire pour peut-être sortir de l’anonymat un jour prochain. Dans la majorité des cas, vous recevrez une réponse, rares sont les maisons qui vous oublient. Bien souvent, il se peut que les réponses soient très administratives et génériques. Ce n’est pas pour autant que votre travail n’est pas digne d’intérêt, mais la sélection est très dure. Beaucoup de paramètres pèsent dans la balance. A vous de travailler, avec le souci d’améliorer votre texte, la persévérance est le gage de rencontrer le chemin qu’on espère presque tous en tant qu’auteur.


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