Nous avons reçu un ami à diner, avec pour plat principal un carré d’agneau. J’avais prévu, comme accompagnement, un Pontet Canet 1996, le vin commençant à se bien goûter. J’ouvre la bouteille, un bouchon qui se délite, et un vin après mise en carafe, très en retrait de ce qu’il est habituellement. Je débouche une deuxième bouteille, pas de défaut apparent, après un séjour de cinq heures en carafe, le vin est franchement liégeux. Il me faut trouver un autre vin, accessible, sans une longue période d’aération. Un Pavie Macquin 2004 nous a procuré un réel plaisir. Le second vin commenté a été servi avec une queue de bœuf, malgré le millésime ingrat, dont il est issu, il s’est bien comporté.
Saint Emilion Pavie Macquin 2004
La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine à rubis. Le nez, séduisant et expressif évoque les cerises, les baies de sureau écrasées, la violette, les épices douces, et de légères notés réglissées. L’attaque est pleine, avec des tannins polis et murs habillés par une chair bien formée, le vin gagne en ampleur et en volume dans un milieu de bouche sphérique dans son dessin, rehaussé de fruits gourmands. La finale est longue, très soutenue, fraîche, avec des tannins au toucher légèrement crayeux, pure et complexe dans son expression aromatique (fruits, épices, truffe noire, réglisse). Noté 17, note plaisir 17,5. Un vin qui commence à atteindre son plateau de maturité.
Castillon Côtes de Bordeaux : Clos Puy Arnaud 2007
La robe, de teinte rubis est assez profonde, l’olfaction est assez intense et nette, avec des arômes de fruits rouges frais, agrémentés de légère épices, de notes florales et d’élevage (en retrait). La bouche est souple, avec des tannins fins enrobés par une chair délicate, qui confèrent au vin un joli velouté de texture dans un centre sans faiblesse et fruité. La finale est persistante, fraîche, un rien plus tannique, aérienne, fruitée (cerises dominantes), finement épicée, avec une petite point végétale qui n’est pas rédhibitoire. Noté 15,5, même note plaisir.