Après quelques déceptions sur les trois cuvées d’Alliet ( Vieilles Vignes, l’Huisserie, et Coteau de Noiré, dans le millésime 2005) dues à un manque de netteté tant à l’olfaction qu’en bouche ( arômes et saveurs animales et pharmaceutiques persistantes, pendant les trois ou quatre jours de la dégustation), j’ai ouvert un coteau du Noiré 2007, mis en carafe et goûté sur quatre jours. Le vin est resté net, mais de plus en plus marqué par son élevage. En comparaison, nous avons dégusté sur la même durée, une bouteille (sans mise en carafe) de La Croix Boissée de Bernard Baudry, fruitée et agréable. Ces deux bouteilles ont bien montré les limites du millésimes 2007 sur la façade océanique, la dégustation du dernier jour a mis en évidence des vins un peu fatigués.
Chinon : Philippe Alliet : Coteau de Noiré 2007
La robe est très soutenue, de couleur violine à pourpre, le nez ouvert et net est marqué par un élevage assez soutenu, qui masque en partie des arômes de fruits ( cerises dominantes) d’épices douces, qui n’apparaissent qu’après une bonne aération. La bouche est assez veloutée, assez ronde en son milieu, avec des fruits plus expressifs qu’à l’olfaction. La finale, d’une persistance normale est acidulée, fraîche, un peu filaire, avec des fruits et des épices, et un élevage bien présent. Peu de plaisir avec ce vin. A la fin de la dégustation, l’élevage dominait à tous les stades de la dégustation
Chinon : Baudry La Croix Boissée 2007
La robe est soutenue de couleur sanguine à rubis, l’olfaction nette et expressive ( après 24 heures) évoque les fruits frais et mûrs ( cerises et fraises des bois) la violette, de fines épices, et un élevage en retrait. La bouche est élégante, allongée, avec des tannins enrobés par une chair fine et délicate, plus consistante dans un milieu rehaussé de fruits plaisants. La finale est élancée, assez étirée, fraîche, soulignée par des fruits juteux, de fines épices, et des notes salines. Noté 15, même note plaisir.