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La Presse papier et l'Internet des amateurs

Par Mauss

Le sujet a déjà été évoqué ici de multiples fois. On sait qu'il ne faut jamais négliger quelques points fondamentaux :

- dans la presse pro, ce sont a priori des journalistes de métier, ayant une profonde connaissance du monde du vin

- dans l'internet, ce sont la plupart du temps des amateurs passionnés, souvent emportés par leur passion, sans avoir nécessairement le recul requis pour des jugements mesurés sur ce qu'ils dégustent. Et surtout n'émettant pas un jugement définitif sur un vin après une seule ou deux dégustations. Disons que le sens du relatif n'y est point trop présent.

Mais on sait aussi qu'il y a un paquet de médiocres dans la presse-papier comme quelques très bons "reporters" dans le monde du web. Un exemple tout chaud : le dernier rapport sur les St Joseph des potes Nicolas (ICI).

Un exemple.

Au dernier WWS à Villa d'Este, j'avais invité deux amateurs pointus que j'ai connu en d'autres circonstances. Leur approche du vin, leur sens de la mesure, leur ouverture d'esprit et soif de connaissance : tout cela a joué pour leur faire partager ces 4 jours au lac de Côme.

Il y avait aussi, naturellement, des journalistes "classiques". Dont un indien, Subhash Arora, des italiens, un allemand, un américain (Antonio Galloni) et des français : Bernard Burtschy, Nicolas de Rouyn.

Dieu sait que ce sont tous de fortes personnalités méritant respect et tout le toutim, mais force est de reconnaître que le travail de rapport de Jérôme Perez et d'Oliv sur le forum LPV est tout simplement remarquable.

Il suffit de lire le "dernier jour" d'Oliv qu'il vient de publier la nuit passée : ICI.

Vous verrez qu'à sa lecture, vous aurez envie de faire des marches arrière, histoire de lire ce qu'il a écrit sur les autres jours.

Quant à Jérôme Perez (ICI), dont les commentaires ont été particulièrement "pollués" par des à côtés politiques assez éloignés du sujet "vin", et en tant qu'administrateur de ce forum de référence en France (et très probablement en Europe, par son nombre de lecteurs permanents), il a su aller au-delà de considérations annexes relatives aux valeurs financières des vins pour essayer de ne parler que des qualités intrinsèques de ces crus dégustés. Pas facile, dans l'environnement LPV où on monte très vite au créneau et sans mettre des gants.

Conclusion ?

C'est simple : si le papier a encore de beaux jours devant lui, comme le commerce classique par rapport à Amazon ou Cdiscount, négliger les sites, les forums, les blogs en les considérant comme un erzatz inférieur, style lumpenproletariat, c'est faire une sacrée connerie.

Je serai producteur de vins, je ferai bien plus attention à ce qui s'écrirait sur ma propriété sur ces sites web que les mots un peu convenus qu'on trouvera dans la RVF, Terres de Vin, GaultMillau et autres revues où la mesure plus ou moins imposée par les financements publicitaires empêche souvent des expressions d'opinions un peu plus fortes.

Et, s'il vous plaît, ne me faites pas de commentaires hâtifs sans avoir lu ce qui a été écrit par Oliv et Perez. Quand bien même, sur certains vins, je ne partage pas leur analyse : mais ça, c'est un autre problème, et on sait qu'en matière de goût…

Bref : jugez sur pièce ! Merci pour eux. Merci à eux.


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