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Clos Puy Arnaud Vs Les Gravières, pour le millésime 2005

Par Daniel Sériot

Les quelques échos que j’ai pu glanés auprès d’amateurs m’ont incité à ouvrir des bouteilles du  millésime 2005, en rive droite de Bordeaux, avec quelques réticences de ma part, par rapport à mes précédentes et récentes dégustations. Les vins que j’ai goûtés et qui sont commentés aujourd’hui n’ont fait que confirmer mes craintes, ils ne sont pas prêts à offrir actuellement le plaisir que l’on peut en attendre. Les élevages ne sont pas encore totalement fondus, et sont encore fermés, du point vue aromatique, avec des fruits en retrait. Les tannins ne sont pas encore assez patinés par une garde sous verre suffisante, surtout pour les crus issus de sous-sols argilo calcaire. Il faudra aux possesseurs de ces vins, suffisamment de patience (3 à 5 ans) pour profiter du plaisir qu’ils offriront.

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Les vins ont été dégustés, sur une durée de 3 jours, sans mise en carafe, selon le protocole rappelé dans le billet d’hier. Ils se sont présentés à leur meilleur niveau, lors de la deuxième dégustation sans bouger par la suite.

Saint Emilion : Les Gravières 2005

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La robe est profonde, avec un liseré de couleur sanguine. Le nez est net et expressif, avec arômes de boite à épices, de réglisse, et d’élevage ( moka, et léger merrain) qui masquent en grande partie des fruits noirs, ce qui donne l’impression que l’élevage en cours d’intégration ajoute des arômes d’épice et de réglisse à ceux inhérents au millésime. L’attaque est veloutée, les tannins sont mûrs, serrés, enrobés par une chair de bon aloi, le centre est dense et sphérique. La finale est très persistante, puissante, avec des tannins plus fermes, d’une bonne fraîcheur, très épicée et réglissée avec des discrets fruits noirs. Note potentielle 16.  A attendre pour que les constituants aromatiques se mettent en place

Castillon Côtes de Bordeaux : Clos Puy Arnaud 2005

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La robe est profonde, de teinte sanguine à reflets violine. L’olfaction, un peu retenue évoque à l’aération les cerises légèrement kirschées, la mûre, les épices douces, le zan, et un élevage pas encore fondu. L’attaque est charnue, les tannins sont mûrs et bien tramés, les sensations sont ascendantes, le milieu de bouche est ample et volumineux, avec des fruits assez expressifs. La finale est très persistante, très soutenue, avec des tannins un peu fermes, mais presque fondus (après 24 heures d’ouverture), soulignée par des fruits noirs, d’intenses épices et de la réglisse. Note potentielle 16,5, note plaisir 15


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