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Crème de châtaignes à la truffe et suprême de pintade, royale de foie gras : La Landonne 91 de Rostaing et GPL 90

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)

La suite du menu décomposé pour les besoins du blog se trouve être la deuxième entrée et le plat principal.

La crème de châtaignes est réalisée à partir de châtaignes entières cuites dans un jus de veau, puis mixées avec de la crème fraîche et une très légère muscade. Au moment de servie, ce sont quelques émincés de truffe à la mandoline qui  vont parfumer le plat.

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Les suprêmes de pintade ont été découpés et préparés chez le volailler.

La cuisson est on ne peut plus classique, mais la sauce a été faite à partir de bouillon de carcasse de pigeon que j'avais congelé auparavant auquel j'ai ajouté du foie gras cru. Les accompagnements ont été une royale de foie gras (principe de la crème renversée, mais salée et au foie gras cru), de l'aillet à la plancha, pour préserver leur croquant et des tagliatelles aux cèpes.

Je devais rajouter au dernier moment des lamelles de truffe. Je les ai oubliées à ma plus grande confusion, mais m'en rendant compte assez rapidement, je les apporte séparées, et c'est finalement pour le plus grand plaisir de certains d'entre nous amateurs de truffe, qui me demandent alors de l'huile d'olive et du gros sel... évidemment sel de Guérande et huile de chez Trevallon.

Les accords ont été intéressants. Des matchs serrés, une battle pour emprunter au langage djeun's, entre Côte-Rôtie et Rive Gauche, pour aller sur les pintades.

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Bordeaux : Saint Julien : Talbot 1989

gpl, pm, pavie; rostaing, talbot 005

La robe est assez profonde, de couleur rubis légèrement évoluée sur les bords du disque, le nez est séduisant et d’une bonne intensité, avec des arômes de roses anciennes, de tabac blonds, d’épices variées, de cassis et cerises noires, et de résine. La bouche est très veloutée, avec des tannins fondus, enrobés par une chair délicate, le milieu de bouche est plus dense que celui de Saint Pierre, agrémenté de fruits finement épicées. La finale est persistante, d’une bonne fraîcheur, avec des tannins un peu plus accrocheurs, un peu secs et astringents ce qui limite le charme du flacon malgré une bonne complexité aromatique. Noté 15

Côte Rôtie : René Rostaing : La Landonne 1991

gpl, pm, pavie; rostaing, talbot 004

Le vin s’est monté remarquable lors de la dégustation à l’ouverture. A table, deux convives ont trouvé des notes liégeuses. Pour ma part, cette bouteille avait perdu de son harmonie, et de sa précision, surtout en finale

La robe est assez profonde, de couleur grenat, avec des teintes orangées à brunes sur le disque. L’olfaction est assez envoutante et intense, avec des parfums de poivre noir, de cassis, de mûres (un peu cuits), de lard fumé, et des notes florales et légèrement truffées. La bouche est charnue, les tannins sont fins et mûrs, le centre est plein, dense, bien charpenté par des tannins très finement texturés, souligné par des saveurs très poivrées accompagnée de fruits plus nets qu’à l’olfaction. La finale est très persistante, très soutenue, complexe (avec des fruits discrets), mais elle manque d’harmonie, avec une sensation d’acidité gustative un peu trop prononcée. Noté 16,5 . Un bouchon moins performant a affecté la probable très grande qualité de ce vin, dans ce millésime.

 

Bordeaux Pauillac Grand Puy Lacoste 1990

gpl, pm, pavie; rostaing, talbot 006

( le niveau du vin est à mi-goulot)

La robe de couleur rubis à pourpre, légèrement évoluée au bord du disque est profonde, le nez . Le nez intense et net évoque les petites baies noires (cassis et myrtilles), le tabac brun , la résine, la boite à épices, avec des notes de champignons nobles. La bouche est ample , volumineuse, corsée, dense, avec des tannins fins et serrés, très finement texturée habillés par une chair de bon aloi, rehaussé par des fruits d’une insolente jeunesse. La finale est longue, puissante, d’une grande douceur tactile, harmonieuse et complexe (saveurs rappelant celles décelées à l’olfaction). La meilleure bouteille de ce millésime bue à ce jour Noté 18, même note plaisir. Un vin qui peut encore être attendu  pour davantage de plaisir et de complexité (flacon d’excellent niveau et très bien conservé)

gpl, pm, pavie; rostaing, talbot 007


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