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Deux millésimes du château Grand Corbin Despagne ( Saint Emilion)

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html).

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Je commente deux millésimes (1998 et 2000) du château Grand Corbin Despagne, une propriété de l’appellation Saint Emilion, située à la limite de l’appellation Pomerol. J’avais acquis, à prix doux, quelques bouteilles de ces deux millésimes. D’après les critiques professionnels, le millésime 1998 correspondait à un renouveau de la propriété, quant à la qualité des vins, qui s’est poursuivi les années suivantes. Ces dégustations ont montré que les vins étaient bien construits et bien charpentés, la seule réserve que je pourrais faire, c’est un léger manque de précision et une petite rusticité tannique dans les finales, avec un peu plus de pureté aromatique pour la bouteille du millésime 1998, par rapport à celle du millésime 2000.

Pour être tout à fait juste et honnête, je dois signaler que les derniers millésimes de Grand Corbin Despagne ont gagné en pureté, en intensité aromatique, et en qualité de tannins.

Grand Corbin Despagne : 2000

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La robe est profonde, de couleur rubis à pourpre,  le nez, d’une bonne intensité, évoque les cerises noires, le cassis, les épices douces, avec des notes sanguines, de truffe noire, et de légères notes animales. L’attaque offre une matière veloutée, avec des tannins quasiment fondus, qui structurent le vin en donnant un corps, assez sphérique, et plein, avec des fruits mûrs, mais avec toujours ces petites notes animales sous-jacentes. La finale est persistante à très persistante, assez puissante (tannins plus fermes), soulignée par des fruits assez expressifs, et des notes d’épices. Note plaisir (à table) 15. Un petit manque de netteté qui n’est pas rédhibitoire pour un vin bu à table. Un vin à attendre encore un peu. A revoir sur une autre bouteille

Grand Corbin Despagne : 1998

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La robe est profonde, de couleur rubis à grenat. L’olfaction est nette et expressive, avec des arômes de cerises, de mûres, d’épices (dont la cannelle), avec des notes florales et de truffe noire. L’attaque est très veloutée, avec des tannins mûrs tramés serrés, le milieu de bouche est corsé et assez puissant agrémenté de fruits d’une bonne intensité. La finale est très persistante, avec des tannins plus fermes et légèrement « rustiques », très soutenue, d’une bonne fraicheur, fruitée, épicées, avec des notes de truffes noires. Note potentielle 15,5/16, note plaisir 15,5.Un vin qui peut commencer à être bu, après aération, pour une consommation unique.


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