Primeurs 2012 à Bordeaux : des vins de l'appellation Saint Julien

(La traduction de ce billet est disponible après quelques heures de décalage sur webflakes : voir en fin d'article, le lien)

Tous les vins n’ont été dégustés qu’une fois ( sauf Talbot).

Dans ce millésime 2012, marqué par un printemps pluvieux et frais, une deuxième quinzaine d’août et un début septembre chaud, une fin de cycle très arrosée, avec des nuits chaudes, les maturités des Cabernets Sauvignon n’ont pas été totalement abouties ( peaux et pépins).

Le stress hydrique sur certains terroirs a provoqué des décalages de maturité entre les jus et les peaux (et pépins), ce qui a pour conséquence d’avoir des fruits mûrs (sans goûts de poivrons verts) mais des vins tanniques, avec parfois quelques notes végétales dans les finales.

Un élevage bien mené, pas trop appuyé devrait polir ces tanins un peu rudes, tout en conservant une belle qualité et une bonne intensité des fruits qui est la marque du millésime, avec la fraîcheur. La dégustation en bouteille, l’année suivant la mise, sera alors, beaucoup plus significative.

Beychevelle

Le nez est assez fruité, la bouche est délicate en attaque, les tannins se raffermissent dans le milieu de bouche assez bien charpenté. La finale est tannique, et astringente, avec un fruit discret : non noté sur cet échantillon

Branaire-Ducru

Des senteurs fruitées et florales agréables. La construction est longiligne, avec une recherche de finesse, avec un centre plus plein et fruité. La finale est persistante, un peu plus tannique, soulignée par des fruits frais, d’une bonne expression : 90-92

Gloria

L’élevage domine le fruit à l’olfaction. La bouche est tannique, avec des sensations d’amertume, et d’astringence, et marquée par un élevage soutenu : non noté

Gruaud Larose

Nez de fruits rouges et de léger merrain. L’attaque est souple et assez veloutée, le vin prend de la consistance dans un milieu de bouche, aux tannins plus fermes. La finale est persistante, fraîche, un peu dure, mais fruitée : 90-92

Lagrange

Fruits variés et violettes s’invitent à l’olfaction. L’attaque est finement charnue, le centre offre un corps élégant, et fruité. Bonne longueur, avec des tannins un peu plus fermes, et des fruits avenants : 91-92+

Langoa Barton

Des fruits frais se révèlent à tous les stades de la dégustation, dans une bouche élégante, allongée, d’une bonne tenue dans son centre et fraîche : 91-92

Léoville Barton

Le nez est pur et expressif (fruits rouges et noirs et violettes). L’attaque est veloutée, les tannins fins se trament en offrant un corps fuselé et plein, avec une chair délicate et des fruits expressifs. La finale est allongée, fraîche, un peu plus tannique, savoureuse : 92-93+

Léoville Poyferré

Des senteurs de fruits noirs et d’élevage de qualité s’expriment à l’agitation du verre. La bouche est charnue, veloutée dans sa première partie, le milieu de bouche est plein, et d’une bonne densité, rehaussé de fruits mûrs expressifs. La finale est très persistante soutenue, un peu plus tannique, fruitée et épicée : 92-94

Saint Pierre

Le nez évoque les fruits et le café léger (élevage). L’attaque est très veloutée, avec des tannins habillés par une chair de bon aloi, le centre est fusiforme et bien tramé, avec des fruits, d’une bonne expression. La finale est persistante, avec des tannins plus fermes, et des fruits séduisants : 91-93

Talbot

Ce vin a été dégusté deux fois sur des lieux différents, à 24 heures d’intervalle

Des fruits noirs nuancés de notes florales s’expriment dans une olfaction pure. La bouche est élégante, d’une bonne douceur tactile, allongée, bien centrée, fraîche, avec des fruits savoureux : 91-93

Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI