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Primeurs 2012 à Bordeaux : des vins rouges de l'appellation Pessac Léognan

Par Daniel Sériot


(La traduction de ce billet est disponible après quelques heures de décalage sur webflakes : voir en fin d'article, le lien)

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Les vins rouges de Pessac Léognan

Des vins commentés ont été goûtés deux fois, avec des profils identiques, et des différences portant essentiellement sur leur intensité aromatique (souvent à l’olfaction).

Il y a d’excellents vins dans cette appellation, dans un ensemble tout de même hétérogène. Les propriétés, qui sont régulièrement les plus performantes ont réussi leur millésime 2012.

Des vins de style « classique » élancés, sveltes, longilignes, aux fruits frais côtoient des vins, issus de raisins plus mûrs, charnus, très fruités, bien centrés, longs, et plus complexes, tout en restant frais.


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Les terroirs de cette appellation, dans l’ensemble, plus précoces que ceux du Médoc, avec un socle argilo-calcaire souvent proche de la surface, voire affleurant dans certains endroits, sur lequel reposent des graves argileuses, et en corollaire, des pourcentages de Merlot plus élevés (jusqu’à 50% dans certaines propriétés), se sont bien adaptés au millésime.

Bouscaut

Assez fruité à l’olfaction, l’attaque est souple, le centre un ton au dessus est finement charnu. La finale de longueur normale est assez expressive (fruits frais) : 88-90

Carbonnieux

Des fruits expressifs sont présents à tous les stades de la dégustation. La bouche est tonique, avec une chair délicate, les sensations sont ascendantes, le milieu de bouche est bien construit. La finale, d’une bonne allonge et fraîche offre des saveurs avenantes (fruits et fleurs) : 91-93

Domaine de Chevalier

Le nez est pur (fruits, et fleurs) avec des notes d’élevage. La bouche est très veloutée, les tannins sont mûrs et bien enrobés, le centre est charnu, tramé serré, et très fruité. La finale est très persistante, avec des tannins un peu plus fermes, fraîche et savoureuse : 93-94+


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De Fieuzal

Des senteurs fruitées et de merrain s’expriment à l’agitation. La bouche est longiligne, les tannins sont enrobés par une chair délicate, le centre en léger relief est fruité. La finale d’une bonne persistance est assez savoureuse : 90-92

De France

La bouche est vive, tannique, marquée par une amertume soutenue, des notes végétales et des fruits discrets : non noté

Haut-Bailly

Nez, d’intensité modérée, de fruits frais, avec des notes fumées. La bouche est solidement construite, avec des tannins fermes, des fruits discrets. La finale est très persistante, un peu austère, assez tannique, d’une bonne fraîcheur. Encore une fois, un vin qui se goûte fermé. Il y a du potentiel . A revoir

Haut-Bergey

Nez élégant de fruits noirs mûrs, de légères épices et d’élevage. La bouche offre une belle intensité aromatique, le milieu de bouche est plein et assez dense, avec de la chair. La finale est persistante à très persistante, soutenue fruitée et épicée, avec de légers amers (élevage) : 91-93

La Louvière

Olfaction assez discrète ( fruits et élevage). La bouche est souple, en attaque, plus tannique dans son centre, et dans une finale assez fruitée, de longueur normale, marquée par de l’amertume : 87-88

Larrivet Haut-Brion

Des senteurs grillés et légèrement toastées dominent des fruits assez discrets. La bouche dotée d’un corps svelte est assez veloutée, avec une chair fine, et des fruits plus soutenus qu’à l’olfaction. La finale d’une bonne persistance est fraîche assez savoureuse : 89-91

Latour Martillac

Nez élégant de fruits et de violettes. La bouche est souple en attaque, un peu plus tannique et plus vineuse dans son centre. La finale est fraîche, fruitée d’une bonne persistance : 90-91

Les Carmes Haut Brion

L’olfaction est pure et expressive (fruits noirs et violettes) La bouche est très veloutée, les tannins sont fins et tramés serrés dans un corps fuselé plein et dense rehaussé de fruits gourmands. La finale est allongée, soutenue, savoureuse : 92-94

Malartic-Lagravière

Le nez est intense et séduisant (fruits noirs, épices et notes florale). La bouche est pleine, riche, corsée bien en chair, d’une bonne douceur tactile. La finale est longue, intense, fraîche, fruitée, et épicée : 94-95

Olivier

Des senteurs délicates de fruits et de fleurs apparaissent à l’agitation. La bouche, longiligne, assez svelte, fine, de longueur normale, est fruitée et fraîche : 88-91

Pape Clément

L’olfaction, est un peu retenue, mais séduisante (fruits noirs, épices, élevage en retrait). La bouche est riche, avec des tannins fins et mûrs habillés par une chair serrée, le milieu de bouche est intense et dense, très velouté à pulpeux,  rehaussé de fruits généreux et gourmands. La longue finale, est pure, d’une bonne douceur tactile, fraîche et savoureuse : 94-96+

Pique Caillou

La bouche est longiligne, construite sur la finesse, avec un corps svelte, des fruits frais assez expressif, et une longueur normale : 88-89

Smith Haut Lafitte

De l’élégance et de la pureté dans ce nez de fruits noirs, épicé et florale. L’attaque est d’une grande douceur tactile, le vin prend de la dimension dans un corps allongée dense et serré, charnu, rehaussé de fruits purs et très expressifs. La finale est longue, veloutée, fraîche et savoureuse (fruits, épices, fleurs) : 94-95+


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Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI


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