Magazine Cuisine
Drôle de couleur en effet pour un premier mai, mais les impératifs gastronomiques prendront toujours une part prépondérante lorsqu'il s'agit de bien vivre.
Au menu
- amuse-bouches divers et variés
- oeufs brouillés sur un lit de feuilles d'épinard, tuiles de parmesan
- filet mignon à la moutarde ancienne
- plateau de fromages
- soupe de fraises à la poudre défendue
Pour accompagner ce repas
Riesling Kabinett, Keseler Nies'chen 2011, Erben von Beulwitz : un vin sur l'élégance, assez corpulent mais frais, un taux de sucres bien équilibré par l'acidité. Amers nobles en finale. Très belle entrée en matière. Très Bien
Condrieu, De Poncins 2007, François Villard : une déception je dois l'avouer. Si l'on retrouve l'équilibre du viogner, avec sa palette aromatique sur les abricots, un joli toucher de bouche "soyeux" et de beaux amers en finale, une légère pointe oxydative et un côté un peu "pâteux" en bouche (sans doute manque d'acidité, impression renforcée par le contraste avec le Riesling précédent) viennent un peu ternir ce tableau. Bien +
Pernand Vergelesses, Premier Cru Ile des Vergelesses 1990, domaine Rapet père et fils : un premier nez un peu évolué, sur les feuilles mortes et une pointe champignognée. A l'aération, notes de fruits murs et légèrement compotés, avec cette pointe terrienne fumée que j'adore. De beaux amers vivifiants sont déjà perceptibles. En bouche, c'est de la soie. Les tannins bien présents sont complètement fondus, mais conservent une rectitude encore prometteuse pour une garde de quelques années. C'est à la fois frais, fruité et réglissé. Avec l'aération naturelle en verre, le vin se complexifie, gagne en rondeur et en profondeur, pour dessiner une suavité cistercienne très persistante. Un vin discret mais qui sait laisser un grand souvenir. Excellent
Saumur blanc, l'Insolite 2005, domaine des Roches Neuves : une grosse claque, d'autant plus que l'association avec un Saint Nectaire crémeux a touché dans le mille. Complexe, lié à la rondeur du millésime, la minéralité du terroir, la tension du cépage et l'amertume d'un grand blanc élevé dans les règles de l'art. Fine poussière calcaire salivante en bouche, enrobée de notes glycérinées, de touches de fruits blancs (poire et coing, quelle belle poire qui prend de l'ampleur avec un léger réchauffement du vin et une aération bénéfique) et de chèvrefeuille et d'un mélange acidite / épices qui allongent à merveille le vin. Excellent + (le vin de la journée)
Enfin, un Porto Vintage Romariz 1985 : c'était la dernière bouteille et je l'ai gouté meilleur en effet. Si on retrouve les classiques des vintages assez anciens, sur les fruits rouges, les fleurs fanées et le kirsch, il lui manque un je-ne-sais-quoi de corpulence pour en faire un réel vin de dessert. Un peu dilué sans doute, des tannins (trop ?) fondus et une acidité en léger retrait. C'est globalement bon mais avec une déception à la clé quand même. Bien
Voilà, comme à notre habitude, pas d'alcool fort, cela permet de garder la ligne et d'éviter tout problème de santé.
Vivement la prochaine !
Bruno