Nous avons choisi pour accorder les deux vins du Rhône Sud de déguster des termites façon ouest africain.
Au Cameroum, à Bangangté, elles sont très réputées pour l'huile qui en est extrait, et que les africains incorporent à la pâte de graines de courge.
Nous concernant, nous nous sommes juste contentés de les cuire à la vapeur dans des feuilles de bananier ramollies, et nous les avons servies juste salées, pimentées légèrement et nappées d'huile d'olive.
Il convient surtout de bien ôter les ailes avant de les cuire.
Daniel s'est tellement régalé qu'il s'est mis à parler songhaï.
Je vous livre donc ses commentaires de dégustations
L'Ebrescade 2007 de Marcel Richaud
Laabou nia laabo koara kawiyé, nouna nia, aruboro kacca, kavi, cijib han. Hanaï tchidjin habou, issa, koyé, habou gao beené. Kaa aru woy, woyboro, koyé habou, ccini, beeri issa nia. Waybora béro. Han laabo danji, gna koyé, zaari habou kayna woy. Ngwa nouna kaga cijib hari gwonobo. Kaarabi 16, 5 Kaara been 17
A noter que Daniel, sans doute gêné par le piment ou une aile qui malencontreusement lui a chatouillé la luette ou l'épiglotte ( je ne suis pas allée voir), n' a pas vu que le cijib n'était pas forcément han et que le gna tenait plus du nouna kaga que du koyé.
Veuillez l'excuser pour ces erreurs. Je vous donne donc mes propres impressions :
Vin de Table : Marcel Richaud : l’Ebrescade 2007
La robe est presque saturée, de couleur violine, le nez, net et séduisant, évoque le cassis, la mûre, les olives noires, les herbes aromatiques, les épices avec des notes de chocolat. La bouche est soyeuse, puissante, les tannins sont fins et élégants, enrobés par une chair bien formée, le centre finement texturée, est énergique, et fruitée. La finale est très persistante, appuyée, d’une grande douceur tactile, équilibrée, complexe avec les saveurs rémanentes décelées à l’olfaction : noté 16,5, note plaisir 17,5
Sur le Domaine de la Janasse, comme nous avions invité nos amis Joseph et Céline, que Florian et Pauline nos enfants étaient aussi de la partie, j'ai proposé des larves, façon Bamoun, aux graines de courge.
Ils étaient toujours vivants lorsqu'ils sont repartis. Les larves, nettement moins, surtout après qu'elles ont été découpées et poêlées.
Inutile de vous communiquer le compte-rendu de Daniel. A ce moment-là de notre grande expérience culinaire et gastronomique, il n'a fait que proférer bêtises sans nom, je vous les épargne donc.
Je préfère que vous vous en teniez à mes propres notes :
Châteauneuf du Pape : Domaine de La Janasse : Chaupin 2006
La robe est assez profonde, de couleur sanguine, l’olfaction est avenante et ouverte, avec des arômes de cerises kirschées, d’épices variées, de pruneaux, d’herbes de Provence, et de chocolat. L’attaque est veloutée, puis les tannins se raffermissent dans un milieu de bouche assez puissant, fruitée, et finement charnu. La finale est persistante, opulente, avec des tannins qui deviennent un peu granuleux, d’une bonne expression aromatique (fruits, épices, garrigue, chocolat) : noté 15,5, note plaisir 15. Attendre pour que les tannins se fondent