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L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet

Publié le 18 octobre 2013 par Ptiterigolotte @ptiterigolotte

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Jeunet revient en Amérique... et à ses premières amours

Si l'on veut être plus précis, Jean-Pierre Jeunet fait son grand retour cinématographique sur les terres canadiennes avec L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet. Le cinéaste nous offre, après un dernier film semi-raté, un de ses contes à titre à rallonge que l'on aime tant. Et il y a du Wes Anderson dans ses films ou alors du Jeunet dans les Anderson. T.S Spivet (j'abrège par facilité) est une histoire d'enfance et de famille dysfonctionnelle. C'est l'histoire d'un petit garçon surdoué qui va parcourir l'Amérique afin de rechercher sa récompense pour une invention (prodigieuse) à Chicago. Cette histoire est à l'origine un roman écrit par un jeune auteur anglo-saxon mais elle semble si proche de l'univers de Jean-Pierre Jeunet que seul lui pouvait l'adapter. Le cinéaste teinte cette jolie fable de poésie et de couleurs acidulées. Ses scènes sont parfois plongées dans une ambiance irréelle voire fantastique nous rappelant ses premiers films comme La cité des enfants perdus ou Delicatessen (voire la séquence avec Dominique Pinon -son acteur fétiche présent dans tous ses films- et l'épisode de la marchande de hot-dogs). Le film n'est cependant pas si fantastique que cela, il est dans la plupart des cas drôle même si l'émotion avec l'histoire du frère jumeau arrive sur la fin et nous arrache une petite larmichette.  

 

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Pour revenir à Wes Anderson, Jean Pierre Jeunet possède par bien des points le style de son confrère américain : même attrait pour la technique (plans et cadrages ultras travaillés, couleurs vives), mêmes thématiques (l'enfance (Amélie Poulain, La Cité des enfants perdus), la famille) même souci du détail (voir les collections de la maman scientifique, excellente Helena Bonham Carter parfaite dans l'univers Jeunet), même équipe de tournage renouvelée de films en films... La liste est encore longue. Et vous pouvez bien sûr y contribuer ! Le parallèle Jeunet / Anderson est si intéressant que l'on pourrait en écrire des pages. Je m'arrête aux grandes lignes donc.

Pas grand chose à redire pour ce T.S Spivet si ce n'est ce petit bémol avec la peinture de l'univers médiatique, des scientifiques (la piquante Judy Davis avec son jeu trop exaspérant) un chouilla caricaturales. Un presque sans-fautes pour ce film, on en ressort avec le sourire aux oreilles, avec cette impression d'avoir vu un film qui sent bon les odeurs de maïs d'un ranch d'une famille heureuse héritière d'un prodigieux et truculent petit inventeur grand comme trois pommes.  

A revoir sans hésiter.  


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