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Pjeireblues - Ruiterijcomplex, Domein Drie Fonteinen, Vilvoorde, le 7 décembre 2013

Publié le 07 décembre 2013 par Concerts-Review

Edition 9 pour Pjeireblues, toujours dans le superbe Ruiterijcomplex du Domaine de Drie Fonteinen.

Un programme international ce soir, les fiers coursiers provenant d'élevages grec, hispanique, batave ou du pays de Waas!

Moins de monde que lors de l'épisode 2012, mais toujours une organisation parfaite jusqu'à l'avant-dernier chapitre, l'imbroglio final étant à mettre sur le compte de 'pas de chance'!

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20:00 l'annonceur maison, Don Croissant, ressemblant de plus en plus à Gaston Berghmans et sobre comme un chameau carburant au gros rouge qui tache, muni d'un feuillet écrit en hazaragi antique, introduit le groupe auquel incombe la lourde tâche d'ouvrir les ébats: Band of Eli!

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Un blues-rock trio né en 2012.

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Le chef c'est  le prophète Elie De Prijcker, guitare et vocals, les disciples appliqués se nommant  Joris De Bock ( drums) et Steven 'The Doors'  Hebb ( bass).

Exploits notables:  podiumprijs de 'Jonge Wolven' aux récentes Gentse Feesten, un passage au Blues Café de Classic 21 et déjà un CD dans les bacs, 'Sunrise'.

Verdict, docteur?

Pas mauvais mais ne brille pas par son originalité, les Band of Ely nourris aux Ten Years After, Rory Gallagher,  Gary Moore, Julian Sas, Danny Bryant...   on les compte par centaines dans le milieu blues et à choisir, on préfère, et de loin, Ganashake.

Elie sait manier une guitare, c'est une évidence, mais son jeu accumule tous les poncifs du genre, quant au feeling, il est aux abonnés absents.

Le groupe est jeune, il va s'améliorer!

Sept titres, des compos personnelles et quelques reprises!

Première salve  bien cliché...my babe, she makes me lose my head... puis le méchant et agité ' Shoes, apple and

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snake', qui sonne Ganashake, justement.

Petite gymnastique dorsale recommandée par le huisarts, tu tiens ta guitare à hauteur des reins, tu fais les mêmes mouvements qu'Elvis the Pelvis pas encore bouffi,  tu chantes comme Peter Frampton, tu vas voir, ça marche à tous les coups!

' Irene' the sweetest milf I have ever seen,  un soulblues téléphoné.

'These are the days' chanté d'un timbre Sting et agrémenté de quelques phrases à la Carlos Santana.

Bien, ket!

' St. James Infirmary', une trompette buccale pour remplacer Louis Armstrong, en congé à l'hôtel Eden.

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'Emma's room' plus jazzy, puis un Neil Young, 'Like a hurricane' sentant  fort Scorpions ou Deep Purple, et  pour finir le remuant 'Moonshine in the Night'.

Don Croissant aimait beaucoup ce dernier titre!

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Mickey Pantelous and Dr. Albert Flipout One Can band

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 Mickey Pantelous, a Greek/Danish singer songwriter, se sentait seul sur scène depuis la dissolution du groupe The Chess- Mates, il a donc adopté ‘Dr. Albert Flipout’, une mascotte devant lui tenir compagnie durant les shows, partager sa couche et laver ses chaussettes.

Le Croissant chaud vient introduire le duo de manière colorée ce qui entraîne la réaction du one man band: this sounds Greek to me!

Deux albums: ' Can't Find my Pills' et 'I come from a land North Africa', de l'humour et du talent , le mec ( ses guitares, harmonica, kazoo, mini drumkit, hi-hat cymbals et footbass) a tenu Vilvorde en haleine avec un set vif et bien torché.

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' Can't find my pills' un premier blues rugueux, grungy et artisanal, bien  plus profond que les fades prophéties d'Elie.

Une tragédie grecque moderne...'Bankrupt', les Grecs ne rigolent pas, les économistes ont beau tenter d'analyser les

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raisons de la faillite ' La Crise grecque: une faillite européenne', ça va pas aider les locaux!

Un blues engagé illustrant bien le titre  imagé de l'album 'I come from a land North Africa'!

Même thème, encore plus sombre, 4000 suicides chaque année en République hellénique, des factures d'électricité non payées, des appartements saisis, une corruption à l'échelle nationale, le merdier total...vive l'Europe: 'This ball, this chain', c'est autre chose que I woke up this morning, mon café était froid...

L'exode de milliers de Grecs vers le Nord, ' Time to pack my things and go', Moïse au kazoo pour ce uptempo nerveux.

Sur fond cabaret waltz ( ce qui explique les parallèles avec Tom Waits) ' Nickels And Dimes', dont les lyrics ont été composé par un ami , relate le fait divers sanglant ayant coûté la vie à Dimebag Darrell ( de Pantera) abattu sur scène par un gunman fou qui aura massacré quatre personnes pendant son exercice de tir.

Cachez vos filles et vos légitimes, ' There goes Jack' et son kazoo viril.

This is a blues festival, une version champ de coton du Péloponnèse du Muddy Waters, ' Catfish Blues'.

Du bon boulot!

L'histoire du serial killer qui n'avait plus personne à qui parler...'And then I shot myself'!

'People talk about you, baby' et pas pour vanter la distinction de ta robe.

Une slide vicieuse pour ce blues sexiste.

Hier, on est sorti, au bar ils n'avaient pas de limonade, en cette fin de matinée..I'm a mess, yes, yes... 'Hangover' ( a neverending story) in a jazzy mood.

On se quitte avec le gospel joyeux, 'Down by the riverside'!

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Pike Cavalero and The Gentle Bandoleros.

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Le rockabilly ne connaît pas de frontières, les Russes ont leur Messer Chups, Punch it Baby vient de chez les bouffeurs de maatjes,  The Jet-sons sont Polonais, en Norvège sévissent les Hard Rollin' Daddies, Las Vargas ou Pike Cavalero and  The Gentle Bandoleros nous viennent d'Espagne!

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Décembre 2013, Pike Cavalero and  The Gentle Bandoleros nous rendent une  visite amicale.

  Naissance en 2009, un album en 2011 ' Just a Matter of Manners', des festivals rockabilly un peu partout en Europe: les brillantinés Pike Cavalero: vocals, rhythm guitar - Alfonso Dual: lead gt - Javi Carrasco: contrebasse et Antonio Quesada: drums vont réchauffer l'écurie avec leur greaser rock sentant bon les années cinquante!

Amorce instrumentale surf à la Johnny Guitar, ' Torro' , suivi de 'Weekender'.

Zont de la gueule les hidalgos, Alfonso est du style Lucky Luke, le petit contrebassiste et Antonio assurent comme des bêtes et Pike est plus nerveux que Bill Haley, ça va chauffer!

A fond la caisse, au risque de dérailler, la locomotive folle enchaîne rocks sauvages et sonorités Johnny Cash endiablées: ' Crazy train boogie' - 'Hey Sir' - 'Lonely Rancher's weep' - ' Carcelaras del puerto'.

Quoi, Hans?

Fangio, dat was een Spanjaard?

Mais non, menneke, il est né dans les Marolles!

La Maserati  déboule à du 100 à l'heure, Stirling Moss a deux tours de retard, les Bandoleros attaquent 'Let's get this chicken fried', on arrose le poulet avec une ou deux Duvel et on poursuit avec 'Wannabes'.

Tu dis, Croissant, tu veux pas de bise, tu préfères un ballon de Beaujolais!

Time for a ballad, 'Those lovin' days', puis sur le EP 'Second Round', 'My bunch of Lovin' girl'.

Une accélération brutale, 'Miss Froggie', une grenouille chaussée de blue suede shoes et sautillant comme une dégénérée.

Une touche country/blues 'When I've got the blues'.

Encore un flingueur, 'Six shooter blues', tous aux abris!

On calme le jeu avec le brylcreem blues  ' Just a matter of manners' avant le métallique' Little I' .

Je vois qu'il n'y a aucun membre des alcooliques anonymes dans la salle, allons -y pour 'Coke 'n' rum blues' et puis un petit twist animé 'Twistin little baby'.

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Un signe de la table de mix, only one more!

Ce sera 'Real deal woman'!

A stomping show!

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Pause causette et commentaires, une eau pour JP, de la mousse pour arroser tes amygdales, soudain l'obscurité totale, la défaillance électrique imprévisible.

20 minutes plus tard, les thérapeutes déclarent forfait, maladie incurable!

Quel malheur s'exclame le stand-up comedian avant d' introduire la Maison du Malheur qui décide d'honorer son contrat et de jouer unplugged, en bas  dans la foule, à la lueur des reflets de lune traversant les rares lucarnes  percées dans les murs de l'étable.

On les a pas comptés, on ne voyait plus nos doigts, on suppose que  J.P. Mesker • Arno Bakker • Hector Wijnbergen • Thijs Elzinga • Martin de Ruiter • Hans Sulmann • Janfie van Strien, de braves citoyens venus de chez  les Oranje-Nassau, étaient tous là!

On a entendu un banjo,une contrebasse, une clarinette, un sousaphone, des chants gospel ou jazz d'avant la guerre de 14/18, on a cru voir  un streetband avec des gars portant chapeaux, une ou deux barbes, et autour d'eux un attroupement de festivaliers faisant contre mauvaise fortune bon coeur.

On nous avait soufflé que l'univers de Maison du Malheur s'approchait du score de ''O Brother, Where Art Thou?', on avait pas tort!

Me demande pas ce qu'ils ont interprété, on peut te dire que leur album se nomme 'Wicked Transmission'.

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Un machin swinguait pas mal, peut-être ' Jailbird' , sinon la veillée s'est poursuivie avec un negro-spiritual, on a également entendu un air vaguement klezmer, puis JP te lance... suis parti, pas moyen de tirer des photos!

Après le vieux ragtime/ jazz de Memphis Minnie , 'Moonshine', tu te dis que JP avait raison, c'est bien sympa ce concert aux chandelles mais il est l'heure de regagner ta tanière.

Sur le parking tu retombes sur JP, sa Cadillac est coincée par le van des Hollandais et 26 autres véhicules bloquant la sortie.

Aux dernières nouvelles il a rejoint sa conjugale vers 6 heures du matin!

Photos: JP DANIELS


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