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Le millésime 2004 en rive gauche ; Domaine de Chevalier (rouge) et Léoville Barton

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

Nous poursuivons notre tour d’horizon de vins de la rive gauche, dans le millésime 2004. Ce millésime  a été très productif - une réaction de la vigne au violent stress de 2003 ?

Les propriétés qui n’ont pas été assez attentives à l’excès de raisins ont élaboré des vins manquant de centre et au plus extrême dilués.

Les châteaux qui ont parfaitement géré ce millésime généreux ont produit des vins très bons à excellents. Je commente aujourd’hui deux vins de cette catégorie. Les bouteilles ont été mises en carafe deux heures avant la première dégustation, puis dégustées et bues sur une durée de 48 heures.

Le Domaine de Chevalier était parfaitement abordable dès la première dégustation, et encore meilleur le lendemain. Il sera prêt à être bu, avec grand plaisir, juste aéré, dans deux à trois ans. Depuis 2004 les vins rouges ont gagné en vinosité et en étoffe, sans se départir de leur finesse et de leur élégance bien connue.

Léoville Barton 2004 est une des meilleures réussites du millésime (mûr, fruité, corsé, long), il est encore trop jeune, pour en profiter pleinement, il faudra encore l’attendre 4 à 5 ans.

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Pessac Léognan : Domaine de Chevalier (rouge) 2004

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La robe est assez profonde, de couleur pourpre à sanguine, le nez est élégant, fin et expressif avec des arômes de baies de sureau, de cerises mûres et fraîches, nuancées de notes fumées, de fines épices douces, et d’élevage de qualité quasiment fondu. La bouche est très élégante, les sensations sont ascendantes, les tannins fins et mûrs se trament dans un corps fuselé enrobé d’une chair serrée et soyeuse, les fruits sont purs et intenses. La finale est très persistante, allongée, fraîche, élancée, le grain tannique conserve un toucher soyeux ; elle est soulignée par de très beaux fruits expressifs, des notes d’épices douces, et une touche fumée. Noté 17, note plaisir 16,5.

Saint Julien : Léoville Barton 2004

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La robe est profonde, avec un liseré de teinte sanguine, l’olfaction est avenante et d’une bonne intensité, avec des arômes de cassis mûr, d’épices variés, et des notes florales et de cèdre, l’élevage qui n’est pas encore complètement fondu est en retrait. La bouche est très veloutée, les tannins sont fins et mûrs, le milieu de bouche est corsé dense, profond , bien en chair agrémenté de fruits séduisants, frais et mûrs. La finale est longue, avec des tannins un peu plus fermes donnant une sensation de puissance et de dynamisme, fraîche, avec des saveurs expressives, de fruits noirs (cassis dominant) d’épices douces, de parfums de résineux, avec une touche d’élevage pas encore totalement fondu. Noté 17/17,5, note plaisir 16

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