1er mars 2014
(No 2014-09)
Natalie Dessay
Après son passage au Québec avec Michel Legrand en décembre 2013, la soprano française Natalie Dessay est de retour sur nos terres. Elle y démarre d’ailleurs une tournée internationale qui l’amènera aux États-Unis d’Amérique, au Japon et en Corée du Sud. Elle sera l’invitée de l’Orchestre symphonique de Montréal et de la Société Pro Musica en ce samedi 1er mars 2014 et chantera sur la scène de la Maison symphonique de Montréal à 20 h. Dans notre capitale nationale, elle pourra être entendue à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec dans cadre de la saison du Club musical de Québec le mercredi 5 mars 2014 à 20 h. Accompagnée par le pianiste Philippe Cassard et dans des programmes similaires, elle interprétera des mélodies françaises d’Ernest Chausson, d’Emmanuel Chabrier, de Claude Debussy, Henri Duparc, Gabriel Fauré et Francis Poulenc ainsi que des lieder allemands de Johannes Brahms, Clara et Robert Schumann et Richard Strauss. À Québec, Natalie Dessay donnera également un cours de maître le jeudi 6 mars 2014 à la salle Henri-Gagnon du Pavillon Louis-Jacques Casault de l’Université Laval de 14 h à 15 h 30 et de 16 h à 17 h 30. Et l’entrée à ce cours est libre…
Une dernière représentation pour Suor Angelica et Gianni Schicchi l’Atelier d’opéra de l’Université de Montréal
L‘Atelier d’opéra de l’Université de Montréal présentera ce soir la troisième et dernière représentation du programme double Suor Angelica et Gianni Schicchi de Giacomo Puccini. Je vous rappelle que la mise en scène a été à confiée à François Racine et que le Chœur de l’Atelier d’opéra et l’Orchestre de l’Université de Montréal sont dirigés par Jean-François Rivest. La représentation débute à 19 h 30 et a lieu à la salle Claude-Chambre. Le critique Christophe Huss du journal Le Devoir a assisté à la première de cette production jeudi soir dernier et a publié le vendredi 28 février 2014 un article sous le titre « La comédie, plus que le drame ».
La programmation lyrique du 32e Festival international des films sur l’art FIFA
La direction du Festival des films sur l’art (FIFA) présentait au début de la semaine la programmation de son 32e Festival qui, comme à chaque, comprend plusieurs films qui traiteront d’art lyrique. Parmi les films d’intérêt, il y a lieu de noter Passion Verdi de Michel Follin dans lequel le cinéaste suit durant l’année de commémoration du bicentenaire de Giuseppe Verdi la soprano Natalie Dessay. Les interprètescomme Rolando Villazón, Ruggero Raimondi et Roberto Alagna, les metteurs en scène Robert Carsen et Giorgio Barberio Corsetti y témoignent de leur passion pour le célèbre compositeur. Hannes Rossacher s’intéresse dans Cosi Fan Tutte, au réalisateur autrichien Michael Haneke alors qu’il signe la mise en scène de l’opéra Cosi Fan Tutte de Mozart au Teatro Real de Madrid. Dans Dmitri Hvorostovsky : The Music and I, Nika Strizhak raconte l’histoire du baryton qui est parti du fin fond de la Sibérie vers le sommet de la musique. Les commentaires du « lion de l’opéra » sont entrecoupés de témoignages de ses partenaires de scène et d’extraits de ses prestations dans les opéras de Tchaïkovski, Bizet, Rachmaninov et Verdi. Avec The Perfect American, János Darvas fait découvrir le plus récent opéra de Philip Glass qui retrace les derniers mois de la vie du créateur de dessin animé Walt Disney. Créé au Teatro Real de Madrid, cet opéra est adapté du roman controversé de Peter Stephan Jungk décrivant Walt Disney sous un jour peu flatteur. Des films retraçant le parcours et de compositeurs et chefs comme Benjamin Britten, Colin Davis et Herbert von Karajan seront également projetés pendant le festival et vous trouverez des renseignement sur l’ensemble des films à teneur musicale en cliquant ici.
Le retour du triangle amoureux à la Maison de la culture Rosemont Petite-Patrie
En collaboration entre l’Opéra de Montréal, la Maison de la culture Rosemont-Petite Patrie présente à son tour le concert commenté « Un triangle amoureux : Clara et Robert Schumann, Johannes Brahms ». Le musicologue Pierre Vachon animera ce concert et mettra en lumière, à travers leur correspondance, les liens profonds d’amour et d’amitié qui unissaient les trois artistes et qui ont inspiré l’écriture de lieder d’une rare beauté. La comédienne Caroline Lavoie interprétera le rôle de Clara Schumann et Alexandre Craig Préfontaine incarnera à la fois Robert Schumann et Johannes Brahms. De l’Atelier lyrique de Montréal, participeront à cet événement la soprano France Bellemare, le ténor Jean-Michel Richer et le baryton Josh Whelan ainsi que la pianiste Jennifer Szeto. Ce concert aura lieu le dimanche 2 mars 2014 à 15 h…mais il affiche déjà complet !
La suite et fin du Voyage d’hiver au Festival Montréal en lumière
Le Festival Montréal en lumière, qui aura sa Nuit blanche ce soir, propose comme dernier événement lyrique de sa programmation de 2014 le troisième et dernier volet de la série consacrée au Wintereise (Voyage d’hiver) de Franz Schubert. Pourra être entendue le dimanche 2 mars 2014 à 16 h la version du Voyage d’hiver pour ténor et 24 instrumentitstes de Hans Zender. Le ténor Rufus Müller et le Nouvel Ensemble Moderne seront sous la direction de Lorraine Vaillancourt. Les mélomanes auront à nouveau rendez-vous pour ce concert à la salle Bourgie du Musée des Beaux-arts de Montréal. Pour des informations supplémentaires sur ce concert, vous pouvez cliquer ici. Au sujet de ce dernier concert et deux autres qui l’ont précédé, je vous invite à lire l’article signé par Caroline Rodgers et publié dans La Presse du jeudi 27 février 2014 sous le titre « Voyage d’hiver- Variations hivernales ».
Cendrillon de Jules Massenet par Opera da Cameron
Pendant que j’étais à l’étranger, le co-animateur de L’opéra…le dimanche aussi ! Justin Bernard assistait à la production de Cendrillon de Jules Massenet d’Opera da Camera. Il a rédigé à ma demande le commentaire suivant de la production :
Après Les Noces de Figaro la saison dernière, la jeune compagnie lyrique Opera da Camera revenait au Théâtre Rialto, du 21 au 28 février, pour présenter sa deuxième production : Cendrillon de Jules Massenet. Opéra méconnu sur un conte de fées qui a bercé notre enfance. cette oeuvre a connu un regain d’intérêt dans les dernières années, comme en fait la programmation du Royal Opera House Covent Garden de Londres en 2011 et du Gran Teatre del Liceu de Barcelone en 2013. Loin des drames tragiques de Manon et de Werther, Cendrillon est un bijou d’opéra comique, mélangeant les styles musicaux pour en faire des pastiches.
Le sens de l’humour est justement l’un des grands atouts de cette nouvelle production d’Opera da Camera. Geneviève Couillard-Després donne le ton d’entrée de jeu dans le rôle de Madame de la Haltière. Elle est accompagnée d’un tandem tout aussi burlesque composé de Valérie Bélanger et Meagan Zantingh qui jouent les filles incorrigibles. Sur ce point, les costumes réalisés par Rachel Germinario sont particulièrement bien réussis. Celui de Madame de la Haltière, avec sa collerette ouverte, ressemble à l’une des robes que pourrait porter la Reine de la Nuit, ce qui n’est pas sans rien dire sur le personnage : hystérique, méchante, la dangerosité en moins.
La mise en scène d’Andrew Cuk et les décors de Peter Vatsis sont ingénieux. Une simple plateforme, délimitée à l’arrière par une cloison élevée, représente les différents lieux de l’action : un salon et son foyer, la chambre de Cendrillon, la salle des fêtes où trône le Prince. Par une simple rotation, la cloison nous arrive au premier plan et permet de cacher les changements de décors qui s’opèrent déjà sur scène. Une autre rotation et de nouveaux personnages apparaissent. C’est ingénieux, en effet. Quelques accessoires supplémentaires transforment cette plateforme en une calèche tirée par des chevaux. Le tout est quand même assez abstrait, ce qui laisse beaucoup (trop peut-être) de place à l’imagination du public.
La qualité de la distribution était inégale. Carol Léger, en Cendrillon, a démontré de très grandes aptitudes vocales. Une voix puissante, des aigus faciles, des nuances très bien maîtrisées. En revanche, Kathrin Welte, en Prince charmant, n’a pu rivaliser vocalement avec elle dans les duos d’amour. De son côté, Sarah Halmarson s’est montré trop juste dans les suraigus, bien qu’elle ait incontestablement le timbre d’une soprano colorature pour chanter le rôle de la Fée marraine. Enfin, la voix puissante de Martin-Michel Boucher (Pandolfe) révèle un timbre élégant, mais elle est trahie par un vibrato trop prononcé.
Pour finir, on ne peut pas passer sous silence la belle prestation du chœur, qui compte de très bons éléments, ni celle de l’accompagnement. Opera da Camera a choisi de faire appel à des musiciens d’orchestre pour compléter le jeu du pianiste accompagnateur Benjamin Kwong. Belle initiative, d’autant plus que les qualités d’orchestration de la partition en sont ressorties pour le mieux.
Je serai de retour à l’antenne de l’émission L’opéra…. le dimanche aussi ! le dimanche 2 mars 2014 et l’animerai avec Justin Bernard. En prévision des deux récitals de Natalie Dessay à Montréal et Québec, nous ferons entendre de larges extraits de son disque Clair de lune paru chez Virgin Classics en 2012 et consacré aux mélodies de Claude Debussy. En deuxième partie d’émission, vous pourrez écouter des lieder de Robert Schuman, le Dichterliebe ainsi que d’autres pièces tirées des Romances et ballades, interprétés par Dietrich Fischer-Dieskau. L’enregistrement est celui paru chez Deutsche Grammophon en 2003 et le grand ténor allemand est accompagné par Christoph Eschenbach et Jörg Demus. Je vous rappelle que vous pouvez syntoniser cette émission « en ondes radio » à Montréal (91,3 FM), Rimouski (104,1 FM), Sherbrooke (100,3 FM), Trois-rivières (89,00FM) et Victoriaville (89,3 FM). Elle peut être également écoutée en direct sur le site électronique de Radio Ville-Marie à l’adresse http://www.radiovm.com.
À l ’émission Place à l’opéra 2.0, l’animatrice Sylvia L’Écuyer diffusera en direct du Metropolitan Opera de New York en ce samedi 1er mars 2014 l’opéra Prince Igor d’Alexander Porfiryevich Borodin (qui est aussi projeté dans le cadre de la série MET Live in HD) (voir ci-dessous). La distribution comprend Oksana Dyka, soprano (Yaroslavna), Anita Rachvelishvili, mezzo soprano (princesse Konchakovna), Sergey Semishkur, ténor (Vladimir Igorevich), Ildar Abdrazakov, basse (prince Igor), Mikhail Petrenko, basse (prince Galitsky) et Stefan Kocán, basse (khan Konchak). Le Chœur et l’Orchestre du Metropolitan Opera sous la direction de Gianandrea Noseda. Aux entractes, l’animatrice proposera un entretien avec André Lischké, musicologue et maître conférencier en arts-musique à l’Université d’Évry, également auteur de l’ouvrage Histoire de la musique russe : des origines à la révolution publié aux éditions Fayard. Elle offrira des portraits croisés de Teodor Currentzis, chef d’orchestre grec et directeur musical de l’Opéra de Perm en Russie centrale, et de Tugan Sokhiev, chef d’orchestre russe et directeur de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, récemment nommé à la direction du Théâtre Bolchoï à Moscou. Pour plus d’informations sur l’émission, vous pouvez cliquer ici. Je vous rappelle que l’émission n’est diffusée que sur l’internet (www.espace.mu) le samedi de 13 h à 17 h et qu’elle est rediffusée sur Espace musique le dimanche de 19 h à 23 h.
À son émission Saturday Afternoon at the Opera de CBC-Radio 2, l’animateur Ben Heppner retransmet aussi la production de Prince Igor. La radiodiffusion sera suivie de l’émission Backstage with Ben Heppner. Je vous rappelle que ces émissions sont diffusées en « ondes radio » de 13 h à 17 h. L’émission Backstage with Ben Heppner sera reprise le dimanche 2 mars 2014 de 10 h à 11 h.
S’agissant des projections d’opéra, la série MET Live in HD présente aujourd’hui à 12 h l’opéra Prince Igor d’Alexander Porfiryevich Borodin (voir la distribution ci-dessus). Pour écouter la magnifique Cavatina de Konchakovna chanté au premier acte par Anita Rachvelishvili, je vous invite à cliquer ici. Et vous trouverez d’autres vidéos concernant cette nouvelle production ici. Les personnes qui fréquentent les projections de cette série seront intéressées par l’analyse qu’en fait Christophe Huss dans Le Devoir de ce matin. Celui compare l’approche du directeur du Metropolitan Opera de New York Peter Gelb à la nouvelle stratégie du directeur du Staatsoper de Vienne Dominique Meyer dans un article intitulé « Abattre les murs des maisons d’opéra- À Vienne et New York, deux visions s’affrontent sur la diffusion hors salle ».
Le Café d’art vocal présentera le samedi 1er mars 2014 à 12 h 3o l’opérette L’auberge du Cheval Blanc de Ralph Benatzky dans une production du Seefesspiele Mörbisch de 2008. La distribution comprend Harald Serafin, Rainhard Fendrich, Zabine Kapfinger et Marco Jentzsch. La direction musicale est de Rudolf Bibl et la mise en scène de Kurt Pongratz. Une reprise est prévue pour le jeudi 6 mars à 18 h 30. Dans la série Opéramania, Michel Veilleux présente une soirée spéciale le vendredi 7 mars 2014 sur le « Les dix plus grands ténors depuis 1950 ». Celle-ci commencera à 19 h 30 et aura lieu à la salle Jean-Papineau-Couture (B-421) de la Faculté de musique de l’Université de Montréal.
La chaîne de télévision TFO présente le dimanche 2 mars 2014 à 20 h 05 Les Brigands de Jacques Offenbach dans une production de l’Opéra comique de Paris de 2011. La distribution comprend la mezzo-soprano québécoise Julie Boulianne, Éric Huchet et Daphné Touchais. Les Chœurs de l’Opéra de Toulon & Les Siècles sont sous la direction de François-Xavier Roth et la mise en scène est de Macha Makeïeff. Une reprise est prévue pour le mardi 4 mars 2014 à 00 h 50. Je vous rappelle que le musicologue et directeur des communications de l’Opéra de Montréal Pierre Vachon présentera cette soirée lyrique.
Les brigands de Jacques Offenbach
Opéra comique de Paris
TFO, 2 mars 2014
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Le blogueur lyrique…de retour du Pays de Galles et qui présentera la semaine prochaine ses commentaires sur les productions de Manon Lescaut et La Traviata vues au Welsh National Opera qui est en cours de traduction en gallois, mais aussi sur une superbe production de Don Giovanni du Royal Opera House Covent Garden que j’ai pu apprécier à Londres l’avant-veille de mon départ!