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Monuments Men - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Ocean's Fourty four !

Adapté de l'histoire vraie de sept hommes, qui en pleine Seconde Guerre mondiale se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d'art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes, Monuments Men est réalisé par George Clooney avec Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchett, John Goodman et Jean Dujardin.
Monuments-Men-Photo-Matt-Damon-George-Clooney-01Le(s) plus

Monuments Men est un peu le Ocean's de la seconde guerre mondiale (référence à la trilogie des films Ocean's).
On retrouve George Clooney, son compère Matt Damon, des vieux de la vieille comme Bill Murray, John Goodman, Hugh Bonneville et Bob Balaban, ainsi que Cate Blanchett et notre frenchie Jean Dujardin, qui repartent en mission pour sauver des œuvres d'arts volées pendant la guerre et menacés de destruction par les nazis.

Monuments men nous apprend un côté méconnu de cette partie de l'histoire de la deuxième guerre, pourtant ces hommes qui ont vraiment existés ont contribués à retourner à leurs légitimes propriétaires environ cinq millions d'objets artistiques (tableaux, sculptures, arts appliqués).

Pour éviter de faire un énième film sur fond de guerre mondiale, on sent bien que l'humour tient une place importante. Le film Monuments men est souvent drôle, comme avec l'anecdote du café de Sid à Manhattan qui est excellente, même si le film n'hésite pas également à nous montrer les faces sombres de l'histoire pour que l'on n'oublie pas le contexte de la guerre.
A noter d'ailleurs le second degré du film, qui n'hésite pas à se moquer de la diction de Matt Damon en français, avec des personnages qui ne perdent pas de temps pour lui dire à plusieurs reprises (dans la version originale du film), de parler en anglais tellement c'est une horreur quand il s'essaye dans la langue de Molière.

C'est peut-être un détail (mais de taille), mais chaque personnage parlent bien dans sa langue d'origine et non pas tous en anglais, que ce soit pour les français, les russes, les allemands et bien sûr les américains. C'est quand même assez agréable pour le noter, surtout que cela apporte de la crédibilité.

AMonuments-Men-Photo-Cate-Blanchett-Matt-Damon-01u début du film, George Clooney hérite d'un très bon look avec la barbe, mais mis à part ça, comme toujours George Clooney est très impliqué et surtout bien entouré avec tous ces acteurs confirmés, que ce soit Matt Damon, John Goodman et Cate Blanchett. Même Jean Dujardin est plutôt bon dans son rôle et il est bien plus qu'un caméo pour faire plaisir au public français.

Comme avec ses précédents films (Les Marches du Pouvoir, Jeux de dupes, Good Night, and Good Luck et Confessions d'un homme dangereux), la réalisation de George Clooney est de qualité et la mise en scène bénéficie même d'une certaine maturité.

Enfin, la musique d'Alexandre Desplat, très patriotique par moments, est fortement sympathique et le thème que l'on retrouve plusieurs fois dans le film ressort bien.

Le(s) moins

Malheureusement dans Monuments Men il ne se passe pas grand-chose pendant une très grosse première partie. Il faut attendre la découverte des cachettes pour rentrer concrètement dans le sujet, mais ça arrive bien tard, il ne reste plus que la dernière demi-heure pour en profiter.
De plus, comme dans les autres films réalisés par George Clooney le rythme est vraiment très lent et au final le film en souffre.

Il ne suffit pas d'avoir un très bon casting, pour faire un bon film, la preuve avec Monuments Men et ses très bon acteurs qui n'ont pas grand-chose d'intéressant à jouer. Même le personnage de Matt Damon, on se demande s'il sert vraiment à quelque chose dans l'histoire.

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Conclusion

Monuments Men est un film où l'on apprend un peu plus sur cette partie de l'histoire méconnue des sauveurs d'arts, mais même si la réalisation de George Clooney est de qualité, dommage que comme à son habitude le rythme soit vraiment très lent et qu'au final le film en souffre.
De plus il ne passe pas grand-chose pendant une grosse première partie.

Ma note: 6/10


Monuments Men

Monuments-Men-Affiche-France

Synopsis : "La plus grande chasse au trésor du XXe siècle est une histoire vraie. MONUMENTS MEN est inspiré de ce qui s'est réellement passé.
En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d'art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d'art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d'empêcher la destruction de mille ans d'art et de culture, ces Monuments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l'humanité...
"
Réalisé par: George Clooney / Avec: George Clooney, Matt Damon, Bill Murray, Cate Blanchett, John Goodman et Jean Dujardin / Genre: Historique, Aventure, Guerre / Nationalité: Américain, allemand / Titre original: The Monuments Men / Distributeur: Twentieth Century Fox France
Durée: 1h58min / Date de sortie: 12 mars 2014
Plus d'informations !

  • Les Anecdotes !


    Programme lancé par le département Fine Arts, and Archives section, de la commission chargée de plaider la cause artistique en temps de guerre aux USA, l'équipe des Monuments Men se compose d'une douzaine d'hommes, trop vieux pour avoir été embrigadés par l'armée à l'aube du conflit. Ils sont plasticiens, historiens d'art, conservateurs de musée et sont envoyés en France dans les six semaines qui suivent le débarquement en Normandie. C'est le président Eisenhower qui lance le programme, après que les troupes Alliées aient gratuitement détruit une abbaye ancienne.

    C'est finalement Roosevelt qui donne son accord à George Stout, futur chef officieux des Monuments Men, pour former son équipe de choc, quelques temps après que les Alliés aient manqué de détruire "la Cène" de Léonard de Vinci. Le décret Néro d'Hitler, soit une destruction totale à sa mort, n'a heureusement jamais été appliqué. Le roman de Robert M. Edsel se base sur l'histoire de ces hommes, après que celui-ci se soit demandé comment le Ponte Vecchio de Florence avait pu survivre, comme tant d'autres oeuvres, aux spoliations et à la brutalité du conflit.

    Un article de journal du 13 décembre 2013 fait part de l'arrestation d'un dénommé Cornelius Gurlitt. Ce fils de marchand d'art nazi avait amassé dans son appartement de Munich près de 1400 oeuvres volées pendant la guerre, dont 590 extorquées à des collectionneurs juifs, parmi lesquelles on trouve quelques Picasso, Matisse, Munch et Cézanne. Une découverte qui tombe pile pendant la campagne publicitaire du film.

    Göring, lors de la Seconde Guerre mondiale, était entre autres chargé d'approvisionner la collection d'oeuvres d'art d'Hitler en plus de pouvoir lui-même allègrement se servir. Il est venu pas moins de vingt fois au Jeu de Paume, qui servait d'entrepôt d'art aux nazis à Paris, dans cette optique. Quand on l'accusait d'être un pilleur, il répondait : "C'est habituellement appelé du pillage. Mais aujourd'hui, les choses sont devenues plus humaines. En dépit de cela, j'ai l'intention de piller, et de soigneusement et complètement le faire." Lorsqu'il fut arrêté, sa collection personnelle dépassait la section peintures européennes de la National Gallery de Washington. Il avait besoin de deux wagons attachés en queue de son train pour transporter tout son butin artistique.

    Evidemment, les Monuments Men n'ont pas sauvé à eux seuls le patrimoine artistique européen. Beaucoup des personnes travaillant dans les musées ont participé à la sauvegarde des collections. Ainsi, la "Mona Lisa" de Léonard de Vinci fut déplacée six fois pendant la guerre pour éviter qu'elle ne soit volée. La plupart des musées majeurs ont purement et simplement fermé leurs portes pendant les six ans que dura la guerre et cachèrent leurs collections en divers lieux sûrs. Le "David" de Michelange fut heureusement déplacé dès l'entrée en guerre de l'Italie, alors que sa "Madonne de Bruges" fut dérobée par les nazis tout juste huit jours avant l'arrivée du Monuments Man Ronald Balfour.

    Les vrais Monuments Men ont retournés à leurs légitimes propriétaires environ cinq millions d'objets artistiques (tableaux, sculptures, arts appliqués) qui avaient été volés pendant la guerre. Parmi ceux-ci, "la Dame à l'hermine", de Léonard de Vinci, "le retable de Gand", de Jan van Eyck et "la Madonne de Bruges" de Michelange. Cependant, des centaines de milliers d'objets de valeur n'ont jamais été retrouvés et ce malgré l'implication de quelques 350 Monuments Men de 13 pays pendant le conflit.

    Le personnage de James Granger (Matt Damon) devait initialement être interprété par Daniel Craig. Mais en raison d'un emploi du temps trop chargé, l'acteur britannique a dû abandonner le projet.

    Après la Trilogie Ocean (Ocean's Elven, Twelve et Thirteen), Confessions d'un homme dangereux et Syriana, George Clooney et Matt Damon signent avec The Monuments Men leur sixième collaboration.

    "The Oscar Season" correspond à la période durant laquelle les films dignes de remporter la précieuse statuette sortent au cinéma. Elle débute généralement en novembre, à mi-chemin entre les blockbusters estivaux et la fin de l'année. Bien que la cérémonie des Oscars se déroule entre fin février et fin mars, seuls les films sortis avant le 31 décembre de l'année précédente ont le droit de participer. The Monuments Men, un adversaire de taille dans la course aux Oscars, devait initialement sortir en décembre 2013, c'est-à-dire en pleine Oscar Season. Mais à la grande surprise d'Hollywood, sa sortie fut repoussée au 29 janvier 2014. George Clooney souhaitait en effet bénéficier de plus de temps pour peaufiner la post-production. L'acteur qui incarnait autrefois Doug Ross a donc tenu à améliorer son film tout en étant conscient de le pénaliser par la même occasion.

    Monuments Men, s'il n'a pu être sélectionné aux Oscars du fait de son changement de date de sortie, a en revanche été retenu pour la prochaine Berlinale, dans la catégorie hors compétition, aux côtés de La Belle et la Bête, de Christophe Gans, et de Nymphomaniac Volume 1 de Lars von Trier. De quoi consoler quelque peu le monsieur Nespresso.

    George Clooney a su bien s'entourer pour réaliser son cinquième film. Grant Heslov, qui travaille avec lui au niveau du scénario et de la production, est un partenaire qui donne confiance : il a co-écrit deux des longs-métrages de Clooney, Les marches du pouvoir ainsi que Good Night, and Good Luck, qu'il coproduit également, tout comme Monuments Men. Il avait entretemps produit le multi-oscarié Argo, ce qui a plutôt tendance à faire croire aux films pour lesquels il s'implique.

    Si on retrouve des morceaux Cole Porter et des Mills Brothers dans le film de Clooney, c'est Alexandre Desplat qui signe la musique originale de Monuments Men. Le compositeur français est des plus appréciés et demandés par le public comme par la critique puisqu'il est nommé en ce début d'année 2014 pour la B.O. de Philomena, alors qu'il signe parallèlement celles du prochain Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson et du remake de Godzilla, de Gareth Edwards. George Clooney s'offre décidément la crème de la crème pour Monuments Men.

    Les grands événements de l'histoire de l'humanité sont souvent l'objet d'adaptations romanesques et délirantes de la part des cinéastes hollywoodiens. Clooney et Helsov ont ainsi voulu s'inscrire dans la lignée des Douze Salopards, de La Grande Evasion (celle de John Sturges et non de Raoul Walsh) et du Pont de la rivière Kwaï où les personnages comme les situations, guerrières, militaires, étaient traités de façon amusante et décapante sans pour autant perdre un certain réalisme.

    C'est la première fois que George Clooney doit diriger un tel casting de stars tout en tenant lui-même le rôle principal du film. Il fait confiance aux acteurs pour ne pas se mettre constamment en avant afin de lui laisser plus de liberté dans la mise en scène. Selon Matt Damon, "lorsqu'on fait un film sous la direction d'un réalisateur en qui on a toute confiance, porté par un scénario et un casting fabuleux, on a tout sauf l'impression de travailler." Il précise également que Clooney avait déjà son montage en tête pendant le tournage, ce qui permit aux acteurs de rester concentrés à chaque prise, sachant qu'elle serait probablement dans le montage final.

    Bill Murray a été contacté très tôt, deux ans avant le tournage, pour savoir s'il voulait être dans le film. Emballé, il rejoint vite l'équipe et se plaît d'autant plus sur le plateau que son personnage doit mener la vie dure à Bob Balaban, avec qui il avait déjà joué dans Broadway, 39ème rue, Moonrise Kingdom et qu'il a retrouvé sur The Grand Budapest Hotel.

    Alors que le film est majoritairement tourné en Angleterre et en Allemagne, Clooney et Heslov embarquent avec eux leur équipe technique habituelle. On retrouve le directeur de la photographie Phedon Papamichael (qui travaillait déjà avec Clooney dans The Descendants et Les Marches du pouvoir) et le chef décorateur Jim Bissell qui avait été nommé aux Oscars pour son travail sur Good Night and Good Luck, du même Clooney. Enfin, le chef monteur Stephen Mirrione et la chef costumière Louise Frogley, qui ont collaboré avec le cinéaste-acteur une dizaine de fois chacun, et sur chacune de ses réalisations, répondent eux aussi de nouveau à l'appel.

    Comme on peut s'en douter, l'équipe technique n'a pas emprunté, pour les besoins du film, les quelques milliers d'oeuvres nécessaires aux différents musées et collectionneurs d'Europe. Environ 1000 reproductions durent être faites, qu'il s'agisse de peintures, sculptures ou tapisseries, avec une extrême fidélité, bien qu'elles n'apparaissent parfois que très furtivement à l'écran. Quelques originaux, pas des chefs d'oeuvre mais tout de même, ont aussi été loués par la production, notamment une série de portraits à l'huile. Le reste des oeuvres fut numériquement imprimé après avoir été passé en haute résolution.

    "La Madone de Bruges", comme les quelques grandes oeuvres du film, fut traitée de façon particulière, selon les plans où elle apparaissait. Une reproduction en fibre de verre fut trouvée aux studios romains Cinecittà et une autre en mousse de haute densité fut réalisée sur commande par un artiste berlinois. Une reproduction du même matériau fut par ailleurs fabriquée pour "Les Bourgeois de Calais", de Rodin, alors que "l'Autel de Gand" fut imprimé en haute résolution puis recouvert d'une couche de peinture de finition pour plus de réalisme.

    "L'Autel de Gand", aussi appelé "Adoration de l'Agneau mystique", de Jan Van Eyck, est une des oeuvres les plus volées de l'histoire de l'humanité : achevé en 1432, le retable est caché en 1566 pour éviter que les calvinistes ne le brulent. Entre 1784-1860, deux panneaux de l'autel disparaissent mystérieusement, alors qu'en 1794 l'armée française enlève quatre panneaux représentant l'Adoration de Paris. En 1816-17, six des panneaux restants sont achetés par Frédéric-Guillaume III de Prusse, avant que le retable ne soit totalement séparé entre 1914-1918. Berlin, Bruxelles et Gand se partagent l'oeuvre. Les Allemands volent deux panneaux en 1914 avant de les rendre en 1923. Enfin, une demande de rançon est faite suite au vol de deux panneaux en 1935 : l'un est rendu comme gage de bonne foi, l'autre est encore aujourd'hui porté disparu. Ce sont les nazis qui volent le reste et le cachent dans les mines de sel d'Altaussee avant que les Monuments Men ne découvrent la cachette. Alors, une fois de plus ou de moins au cinéma...

    Beaucoup de films ont été réalisés sur la Second Guerre mondiale. Pourtant, il devient difficile de trouver des costumes d'époques en bon état. La chef costumière Louise Frogley avait bien trouvé des hauts d'uniformes nazis, mais ils étaient tous beaucoup trop petits et pire encore, il manquait le pantalon. Pour ne rien arranger, les uniformes changèrent pendant la guerre et il a fallu gérer des costumes militaires français, belges, anglais, allemands et américains. La majorité d'entre eux furent alors rapatrié d'un peu partout dans le monde : "Nous avons fait venir des uniformes du monde entier. Certains éléments ont été fabriqués en Pologne, d'autres ont été achetés en Hollande ; le tissu venait du Pakistan, et les bottes du Mexique", témoigne Louise Frogley.

    Dans le film, l'acteur qui joue Frank Stokes vieux n'est autre que le père de George Clooney, qui joue le jeune Frank Stokes. Nick Clooney signe donc avec Monuments Men son premier rôle crédité au cinéma. Il était auparavant apparu dans "Handle with Care", de David Friedkin et dans L'amour coûte cher de José Ferrer, mais n'avait pas été crédité au générique.

    Lors de l'avant-première privée du film, toute l'équipe des Monuments Men était présente pour le présenter au public français. Un invité spécial fit même son apparition : le dernier Monuments Man vivant était présent. A l'époque le plus jeune de la troupe, Harry Ettlinger a quitté l'Allemagne à 13 ans pour se réfugier au New Jersey et a rejoint l'équipe des Monuments Men en tant que natif allemand. Il a tenu a remercier George Clooney et les acteurs présents pour avoir fait revivre ce morceau d'histoire, qui, grâce à eux, ne tombera pas dans l'oubli.

Et vous qu'avez-vous pensé du film Monuments Men ?

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