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Duhart-Milon 2002 et Léoville Barton 2003

Par Daniel Sériot

J’ai ouvert ma première bouteille de Léoville Barton 2003 pour savoir comment se comportait ce vin actuellement. Le vin a été mis en carafe deux heures avant la première dégustation. Déjà excellent lors de la première dégustation, il s’est ouvert un peu plus le lendemain, et est resté tel quel 24 heures plus tard. Il s’agit d’un très grand vin, même s’il n’offre pas un plaisir maximum aujourd’hui. Le grand terroir de Léoville Barton et le savoir faire d’Anthony Barton et de son équipe technique ont permis de réaliser un des plus grands vins de ce millésime caniculaire, d’une fraîcheur remarquable dans le contexte du millésime. S’il n’a pas le soyeux de texture, et la grande chair de Léoville Poyferré 2003 actuellement, il possède une puissance, une énergie et une profondeur qui lui assure un bel avenir. Il faudra attendre son vingtième anniversaire pour en profiter pleinement si les  bouteilles sont conservées dans une bonne cave.

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Duhart Milon 2002 est déjà abordable aujourd’hui, mais deux à trois ans de garde supplémentaire lui feront du bien. Il possède ces tannins fins et ciselés qui sont la signature des vignobles pauillacais des vins de Lafite-Rothschild.

Pauillac : Duhart-Milon 2002

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La robe est profonde, avec des reflets de teinte sanguine, le bouquet est intense et séduisant, avec des arômes de cassis écrasé, de myrtilles, d’épices douces, des notes de cèdre et de tabac brun et une touche d’élevage pas encore entièrement fondu. La bouche est élégante et veloutée, les tannins fins et ciselés se trament dans un corps fuselé, plein et d’une bonne tenue, finement charnu et fruité. La finale est allongée, finement texturée, fraîche, délicate, et savoureuse (fruits, épicée, cigare froid). Noté 16,5, note plaisir 16

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Saint Julien : Léoville Barton 2003

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La robe est presque saturée, avec un liseré de tient sanguine. Le nez, expressif et net, évoque les épices orientales (dont la cannelle), la crème de cassis, la gelée de myrtille, la résine, et un élevage discret. L’attaque est énergique, les tannins très structurants enrobés d’une chair de bon aloi  donnent de la profondeur, de la densité, du volume dans un milieu de bouche agrémenté de fruits épicés avenants. La finale est longue, puissante, avec un cœur de grain tannique encore ferme, énergique, d’une belle expression aromatique (saveurs décelées à l’olfaction) très fraîche (dans le contexte du millésime). Note potentielle 18/18,5, note plaisir 16,5

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