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Orchestre National de Jazz " Europa Paris "

Publié le 14 juillet 2014 par Assurbanipal

Orchestre National de Jazz

dirigé par Olivier Benoit

" Europa Paris "

ONJAZZ RECORDS. 2014.

Olivier Benoit: direction artistique, composition, guitare

Bruno Chevillon: conseiller artistique, contrebasse, basse

Jean Dousteyssier: clarinettes

Alexandra Grimal: saxophones ténor et soprano

Hugues Mayot: saxophone alto

Fidel Fourneyron: trombone, tuba

Fabrice Martinez: trompette, bugle

Theo Ceccaldi: violon, alto

Sophie Agnel: piano

Paul Brousseau: claviers

Eric Echampard: batterie

CD1: Paris I, Paris II. 54'08

CD2: Paris III, Paris IV, Paris V, Paris VI. 38'44

Concerts 2014:

Vendredi 1er août à la Vague de Jazz aux Sables d'Olonne (85)

Mercredi 13 août au festival du Monastier au Monastier sur Gazeille (43)

Samedi 4 octobre au festival Jazz à la Tour aux Herbiers (85)

Vendredi 14 novembre au D'Jazz Nevers Festival à Nevers (58)

Vendredi 28 novembre à la Halle aux Grains à Blois (41)

Orchestre National Jazz Europa Paris

La photographie de Peter Giron (contrebasse) et Christine Flowers (chant) a été prise à Paris par le Nocturne Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.

Lectrices exploratrices, lecteurs voyageurs, même sans y vivre, vous êtes forcément allés " dedans Paris, ville jolie, un jour passant mélancolie, je pris alliance nouvelle avec la plus gaie demoiselle qui soit d'ici en Italie " (Clément Marot).

C'est un portrait de cette ville que nous livre le guitariste Olivier Benoît, directeur de l'Orchestre National de Jazz, de 2014 à 2017. Il renoue avec une tradition. Non seulement, le Jazz est né en ville, à La Nouvelle Orléans, à Chicago, à  New York mais en plus les big bands imitent les bruits de la ville depuis leur création ( la jungle de Duke Ellington est urbaine) mais enfin Duke Ellington écrivit des portraits musicaux de ville.

Ici, les cuivres savent très bien imiter les embouteillages et les klaxons. La musique restitue les flux, les heures de la ville, ses agitations, ses calmes. Parfois elle m'enchante, parfois elle m'énerve, tout comme Paris en fait. Dans cette masse sonore en mouvement, je ne distinguerai pas un morceau en particulier. L'histoire est bien racontée, libre à chaque auditeur de se faire son film. Le début (Paris I) comme la fin (Paris VI) sont clairement marqués. J'avoue être enchanté par Paris VI qui conclut ce voyage. Si, parfois, comme moi, cette musique vous agace, ne perdez pas le fil, poursuivez le trajet jusqu'à ce morceau final.

En conclusion, j'emprunterai une chronique de Paul Morand " Paris cafard " datée de 1937:

" Je sortis. Il était trois heures du matin. Il n'y avait rien, ni ciel, ni fenêtres, ni vent, ni chat. Absolument rien.

La pluie finissait de tomber, ajoutant à la profondeur du vide.

Je pris le boulevard Malesherbes, la rue Royale. Le marin factionnaire avait été relevé de sa garde et la guérite bâillait. Une épidémie mystérieuse, une épidémie qui aurait mangé jusqu'à ses morts avait nettoyé les chaussées et les trottoirs.

Je traversai la place de la Concorde, dont les statues assises droites sur leurs sièges de pierre, me regardaient sans tendresse, coupai par les Champs-Elysées, gagnai le Cours-la-Reine sans voir une âme ou un corps. Paris était à prendre et personne n'en voulait. "

Ce sont justement les statues de la place de la Concorde photographiées de nuit qui ornent cet album, bel objet pictural et musical.

Avant que l'ONJ dirigé par Olivier Benoît ne nous raconte Berlin (prochain album), laissons le nous raconter Paris.


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