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Vino Otioseness : des Bordelais en voie de disparition! (Une famille, de la générosité, de grands vins) (fin)

Par Daniel Sériot

Pour clore, ...

Concernant l’émission Vino Business qui fait courir tant de bruits actuellement sur le net, il est un mot d’ordre unanime - ou presque – qui aligne les avis de ceux qui ont suivi le reportage : désinformation

Thème et variation du Bon (la Bourgogne, la biodynamie), de la Brute (les Bordeaux GCC) et du Truand (Jean-Philippe Fort)...

Confusions (pesticides et traitement contre les champignons). Caricatures. Erreurs. Manipulations…manipulations surtout! qui consistent à couper, à sectionner toute parole afin de lui donner le sens que l'on veut.

Comme on peut montrer que ce que l'on veut montrer!

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Avec une certaine mesure et modération, à l'identique un foetus et un couple au bord d'un lac

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Sans mesure, avec un discours orienté, engagé et militantiste, plutôt la peinture d'un paysage... impressionniste

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ou... un bébé, et un bébé seul!

Ainsi, Madame Saporta, a-t-elle sciemment embrigadé le spectateur, en oubliant que Bordeaux AVANT la Bourgogne dépasse la barre des 10% de producteurs de vin bio. (Lire ICI), qu'un réel effort est fait et qu'il est une prise de conscience. A-t-elle aussi sciemment attaqué, avec élégance et raffinement!, le président du CIVB, en l'accusant de ce que le budget profite aux GCC - (sans preuve aucune) alors qu'elle même porte préjudice à toute notre économie locale en discréditant pour une bonne part le réel perfectionnisme vers lequel beaucoup de propriétés se dirigent, opposant le gai laboureur bourguignon, à la sueur écologique, au grand méchant loup capitaliste qui a soufflé sur les châteaux bordelais pour mieux croquer leur raisin délicieusement sulfaté.

Isabelle

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Les vins sont servis à l’aveugle après avoir été mis en carafe

Saint Emilion : Pavie Macquin 1998 (magnum)

 

Deuxième service

Les sensations sont assez similaires à l’olfaction et en bouche par rapport au premier service. La finale laisse entrevoir une acidité gustative plus basse que celle de la première dégustation et ne permet pas d’affirmer que c’est le même vin qui a été servi. Les températures chaudes à l’extérieur, comme à l’intérieur de la maison ont réchauffé le vin et ont modifié le profil de la finale.

Pomerol : Vieux Château Certan 1998

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La robe assez profonde, de teinte sanguine, est d’une grande jeunesse. Le bouquet est expressif et élégant, avec des arômes cerises, de mûres sauvages, de boite à épices douces, nuancés de note florales (roses) de sous bois et de prémisses de truffes noires. La bouche est richement dotée, les tannins fins et mûrs se trament dans un corps dense, arrondi, charnu, d’une belle puissance sous jacente, rehaussé de fruits très intenses et gourmands. La longue finale, très fraîche, très bien tenue par des tannins au cœur de grain encore un peu ferme mais au contour poli et velouté, mise en valeur par une acidité gustative impeccable est harmonieuse et très persistante grâce aux intenses saveurs décelées à l’olfaction. Noté 18, note plaisir 17. Une bouteille moins évoluée que celle bue précédemment. Attendre son vingtième anniversaire pour davantage de plaisir.

Pauillac : Château Latour 1998

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La robe est profonde de couleur sanguine. Le nez net et assez ouvert évoque le cassis, les épices variées, avec des notes de graphite, de résineux et une pointe végétale. La bouche est assez stricte, les tannins très fermes charpentent le vin énergiquement avec autorité dans un centre modestement charnu et assez fruitée. La finale est allongée solidement construite, mais tannique, très fraîche, même un peu vive, avec des saveurs fruitées et épicées assez expressives. Note potentielle 16, voire un peu plus, sur cette bouteille, si le vieillissement finit par patiner suffisamment les tannins et conserver une bonne intensité des fruits. Note plaisir 14,5

Cornas : Domaine Courbis : La Sabarotte 1999

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La robe est profonde, avec des reflets de teinte violine, L’olfaction est ouverte et avenante, avec des arômes de fruits noirs bien mûrs ( cassis dominant) d’épices variées (dont le poivre) d’herbes aromatiques séchées, avec des notes fumées et de légère tapenade. La bouche est très veloutée, les tannins fondus et serrés sont tramés dans un corps puissant, dense, ample et charnu rehaussé de fruits épicés expressifs. La finale est longue, énergique, sans se départir d’une bonne douceur tactile, d’une bonne fraîcheur, et savoureuse (fruits noirs, épices, et herbes aromatiques). Noté 16,5 voir un peu plus avec une aération prolongée. Note plaisir 16,5

Posté par Daniel S à 00:01 - Dégustations éclectiques - Commentaires [0] - Permalien [#]

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