Avec 220 ouvrages annoncés, la littérature étrangère se porte bien chez les éditeurs, qui ont maintenu le niveau de parutions de l’année précédente. Si les auteurs anglo-saxons se taillent toujours la part du lion, de nombreuses autres contrées sont également bien représentées, avec en particulier l’Italie, dont de nombreux écrivains confirmés ou à découvrir sont annoncés. Il faudra néanmoins bien chercher les titres recherchés, car la rentrée 2012 sera dominée par plusieurs poids lourds, dont deux en sortie mondiale, qui devraient sans peine squatter les têtes de rayon chez les libraires.

Quelques semaines plus tard, le 17 octobre, la France découvrira enfin la traduction du phénomène éditorial de la décennie, Cinquante nuances de Grey (J.C. Lattès) de E.L. James. Précédé d’une couverture média sans précédent pour un ouvrage encore non paru, le “porno de maman” à la sauce S.M. devrait s’abattre sans problème sur la France, qui découvrira également la piètre qualité littéraire du texte. Mais qu’importe : ce livre, d’abord auto-édité en numérique, est rapidement devenu le plus grand best-seller de l’histoire, pulvérisant le nombre d’exemplaires vendus du Da Vinci Code, et ce avant même sa sortie internationale !

Deux auteurs également très prestigieux s’inscrivent au planning de Christian Bourgois. Très attendu en France, le nouveau texte de Toni Morrison, Home, nous replonge dans l’Amérique ségrégationniste des années 50. Un an et demi après son dernier roman Dublinesca, Enrique Vila-Matias revient avec un nouveau texte, Air de Dylan, qui fait frémir d’impatience les nombreux amateurs de l’auteur barcelonais. De son côté, Fayard annonce La confiture d’abricots, recueil posthume de neuf “récits en deux parties” (dont deux restés inédits en France), écrits par Alexandre Soljénitsyne depuis le début des années 90. L’auteur islandaise de Rosa candida, Audur Ava Ólafsdóttir, revient nous apporte L’embellie (Zulma), récit poétique du voyage inattendu autour de l’Islande d’une femme abandonnée par son mari, qui se voit confier le fils de 4 ans de sa meilleure amie. Enfin l’écrivain sri-lankais Michael Ondaatje, auteur du Patient anglais, revient conter dans La table des autres (L’Olivier) la traversée sur un énorme paquebot qu’il a faite à 11 ans, afin de rejoindre sa mère en Angleterre.