Nous avons ouvert une bouteille de Fougas Maldoror 2009, dégustée et bue sur deux jours. Le vin a besoin d'aération pour tempérer un élevage de qualité qui n'est pas encore fondu. Le vin s' est révélé être à son meilleur niveau le lendemain. Si la bouteille doit être bue en une seule fois avec plusieurs convives, il est nécessaire de l'aérer quatre heures en carafe.
Los de notre visite, chez Denis Barraud ( Les Gravières et Lynsolence à Saint Emilion) pour déguster ses vins du millésime 2014 en cours d'élevage, Denis nous a ouvert et fait goûter ensuite une bouteille de Lynsolence 2008.
En 2008 à Bordeaux, le printemps a été pluvieux et frais, ce qui n' a pas favorisé la floraison, (coulure et millerandage sur les Merlots notamment), le mois de juillet a été assez ensoleillé et sec, le mois d' août assez pluvieux et frais, puis s'est installé dès septembre un temps assez chaud et sec, avec des nuits fraîches évitant le developpement du botrytis, ce qui a permis aux raisins de bien mûrir et d'obtenir des maturités abouties dans les propriétés menées avec rigueur et réactivité. Les vins sont fruités, centrés, allongés et frais, pour les meilleurs, ils commencent à se bien goûter après une période de fermeture. Leur équilibre en fera des vins parfaitement adaptés à table, en accord mets/vins.
Cette bouteille de Lynsolence 2008 fait partie des vins réussis dans ce millésime.
Côtes de Bourg : Fougas Maldoror 2009
La robe est assez profonde, avec un liseré de couleur violine. Le nez est net et expressif, avec des arômes de cerises mûres, de gimgembre, de cannelle, de cassis, et un élevage de bonne qualité ( moka) au deuxième plan. . La bouche est veloutée en attaque, les tannins se trament dans un corps fuselé, plein, doté d'une chair délicate, et de fruits épicés. La finale est allongée, soutenue, persistante ( fruits , épices, et notes de violettes), d'une bonne fraîcheur, avec des notes d'élevage. Note potentielle : 15,5/16, note plaisir 15
Saint Emilion : Lynsolence 2008
La robe est profonde, sanguine sur les bords du verre. Le bouquet, intense et séduisant, évoque les cerises “burlat “ mûres, la boite à épices, les fleurs séchées, avec des notes de cassis, d'encens et de léger moka. L'attaque est très veloutée à soyeuse, le milieu de bouche est charnu , ample et sphérique, rehaussé d'expressifs fruits épicés. La finale est allongée, bien tenue par des tannins enrobés, très persistante (saveurs décelées à l'olfaction) avec la belle fraîcheur inhérente au millésime. Noté 16,5, note plaisir 16
Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Droite - Commentaires [0] - Permalien [#]