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Madiran : Montus Prestige 2001 et Morgon : Jean-Marc Burgaud : Côte de Py 2010

Par Daniel Sériot

Une dernière bouteille de Montus Prestige 2001 attirait mon attention depuis quelques mois, j'ai profité de ces température hivernales pour l'ouvrir. Le vin a été dégusté et bu en bouteille sur une durée de 48 heures. Abordable dès l'ouverture, le vin s'est présenté à son meilleur niveau le lendemain, et l'est resté au bout des 48 heures. En dégustation pure, la finale est marquée par une sécheresse et une amertume très nettes, avec un élevage pas encore fondu. Je ne pense pas que ces sensations vont s'estomper avec le vieillissement en tenant compte du fait que le vin entre dans sa quatorzième année. A table ce ressenti disparaît et le vin accompagne parfaitement les viandes en sauce ou le confit de canard.

Je n'avais pas ouvert, récemment de Morgon Côte de Py 2010 de Jean Marc Burgaud, j'ai fait l'expérience de le goûter en bouteille sur quatre jours. Muet et renfrogné le premier jour (bouteille épaulée deux heures), il s'est amélioré au cours de la dégustation ( deuxième et troisième jours : voir le commentaire) et a logiquement perdu de son intensité aromatique, le quatrième jour. Il faudra être patient pour aborder les bouteilles suivantes, et attendre au moins cinq ans pour l'apprécier pleinement.

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Madiran : Montus Prestige 2001

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La robe est très profonde, avec un fin liseré de teinte violine. Le bouquet intense et net , évoque la crème de cassis et de myrtilles, les épices variées avec des notes de violettes et de de léger goudron, l'élevage au deuxième plan n'est pas encore complètement fondu. L'attaque est très veloutée, et se développe rapidement dans un centre riche, puissant, très charnu rehaussé de fruits épicés très expressifs. La finale est longue, imposante, d'une bonne fraîcheur, très persistante, avec les saveurs décelées à l'olfaction, elle finit avec des sensations asséchantes et une nette amertume. Noté 15,5, même note plaisir. Un vin qui aurait été excellent sans ces défauts en finale.

Morgon : Jean-Marc Burgaud : Côte de Py 2010

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La robe est très soutenue de couleur sanguine, l'olfaction est expressive , après une bonne aération, avec des arômes de cerises noires, de cassis, de boite à épices, nuancés de notes de violettes, de réglisse, et une touche de framboises. L'attaque est délicatement charnue, le vin se développe dans un corps fuselé dense, bien tenu par des tannins mûrs tramés serrés. La finale est allongée, autoritaire, avec des tanins plus granuleux, fraîche, tonique, dotée d'une belle expression aromatique ( fruits noirs, épices, zan) . Note potentielle 16/16,5, note plaisir 14,5

Posté par Daniel S à 00:01 - Dégustations éclectiques - Commentaires [0] - Permalien [#]

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