Toute belle convivialité hier soir au restaurant L'Espérance à Bouliac pour une soirée de 15 personnes autour de quelques flacons bordelais (et autres) principalement dans le millésime 1990.
C'était la Famille Chambriard, célèbre coutelier de Thiers, Partenaire du GJE depuis des temps quasi immémoriaux, qui recevait 3 grands noms du vin bordelais - Olivier Bernard, Didier Cuvelier, Stéphane et Christine Derenoncourt - et quelques amis comme Pierre Paillardon (premier "Meilleur Jeune Sommelier de France") et autres familiers.
Un prétexte d'anniversaire pour ouvrir quelques beautés qui venaient directement de la cave de Philippe Chambriard, gymnaste émérite et digne héritier de Jean Carmet, niveau compréhension et appréciation du vin :-)
Une partie de l'assemblé à l'apéritif Pour la mise en bouche avant les grands champagnes Une partie des crus 1990 de la soirée avec en pirate Bonnes Mares de Roumier 1991 Un "invité" très étonnant : jamais ressenti un tel divorce entre le nez (bizarre de bizarre) et une bouche d'une facilité confondante. Je suis sûr qu'un lecteur nous dira des choses sur ce vin. Il y eut également en finale des rouges, un Gevrey-Chambertin Premiers Crus 2002 du Denis Mortet : c'est simple, une beauté absolue. C'est fou comme la Bourgogne peut offrir de telles sensations ! Un Porto en compagnie du suivant pour se dire un bonsoir… … riche à souhait ! Philippe Chambriard et Stéphane Derenoncourt Que dire sur ces trois séries servies en demi-aveugle ? Première leçon : il faut être une sacrée pointure, niveau Didier Cuvelier, pour arriver à mettre les noms justes sous les n° des verres. Dans les tout grands qui sortent un peu du lot (moyenne très haute sur ce millésime de référence) : Pape-Clément (bien que moins "fumé" que ceux dégustés récemment avec Vialette), Pichon Baron, Figeac. Très étonnant Pavie, les Léoville en bonne place et l'Eglise Clinet un chouilla en retrait. Mais comme d'hab, il y avait naturellement d'autres points de vue.Pierre Paillardon a trouvé in peto le pirate "pinot noir" qui a mis un temps certain à s'ouvrir aux convives à tel point que j'ai dit des gros mots au début pour un rétropédalage maxi 10 minutes plus tard sous l'oeil réprobateur de Stéphane Derenoncourt qui essayait de calmer mes intempestivités ! Ah, quand la jeunesse s'exprime, que voulez vous ! Deuxième leçon : plus que jamais, cette dégustation à table est la preuve évidente qu'il est impératif d'encaver les beaux millésimes bordelais au moins 20 ans. Il y en avait sous le pied de chaque cru. Il faut que les jeunes générations fassent cet effort de garder des vins dans des caves correctes. Mais surtout, ce qui était fascinant, c'était la finesse et la fraîcheur des finales : aucune lourdeur nulle part, une grande classe naturelle. Vraiment du beau ! On ne remerciera pas assez Philippe et son pote aveyronnais qui a organisé tout cela de main de maître, surtout les températures, ce qui était loin d'être évident. : L'Espérance à Bouliac