Magazine Cuisine

Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)

Par Afust

Il y a eu un premier épisode, qui a été raconté tant par Daniel Sériot (avec un premier puis un deuxième et enfin un troisième tome) que par moi même.
Lors de cette dégustation nous étions, comme très souvent, globalement d'accord.
J'ai failli écrire "comme toujours", mais non, ce sera "comme très souvent" car au cours de cette dégustation il y a eu un point d'achoppement, et pas des moindres.
Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)
Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)Le point d'achoppement ne concernait bien sur pas l'organisation de la soirée, ni son déroulement et encore moins le plaisir de passer ce moment avec les participants, quels qu'ils soient !
Principe immuable : chacun amène une bouteille correspondant au thème de la soirée et ceux qui restent manger amènent un plat à partager.
Non, le plateau de fromages de folie ce n'était pas moi (bien ouéj, François !). Moi, j'avais amené une variation autour du poulet et de l'estragon.
C'est moins sexy.
Et pas forcément adapté aux rouges de la rive droite. Mais c'est frais.
Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)
Pour le reste c'est simple : l'ensemble des vins sont dégustés à l'aveugle (seule Isabelle Sériot - qui ne note pas - sait quel vin se cache dans quelle carafe).
Une fois la dégustation finie, chacun révèle ses notes et, éventuellement, ses commentaires. Puis le classement est fait et, alors, l'identité des vins est révélée.
Il ne restera plus qu'à y revenir tout au long de la soirée, étiquette découverte et avec ou sans solides.
Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)
Ce soir là il y avait du monde. Du beau Monde.
Tout en 2012 et tout en rive droite bien sur.
Pour ma part j'étais venu avec le Concerto du Clos de la Barbanne (encore une fois j'avais, au dernier moment renoncé à prendre le Saint Emilion de Beynat : j'avais un peu peur à cause de son état de 100% Cabernet.
Et j'avais tort : une dégustation ultérieure le montrera !
C'est con hein d'avoir un vin en cave et de se dire, non, je sais bien qu'il me plait, mais vaut mieux pas l'amener. Jte jure ...
Pour autant le Concerto n'est pas vinifié par Liszt, il n'a donc rien de pathétique !

C'est mûr, très jeune, avec un beau fruit noir, de jolies notes boisées / épicées et une pointe florale. Très beau nez.
Belle bouche aussi, avec de la fraîcheur. Fraîcheur qui contribue à faire ressortir un peu l'élevage en fin de bouche. Il faut lui laisser le temps, je l'oublierai donc quelques années au fond de la cave.
ce soir là, de nombreuses très belles bouteilles au premier rang desquelles Bon Pasteur, Balthus et le Défi de Fontenil. Grosses matières, belles maturités. De gros vins qui peuvent et doivent attendre mais se boivent si bien dès aujourd'hui !
Aussi, bien sur, Mangot ou encore La Gargone et Dalem.
A l'aveugle j'ai du mal avec Larcis Ducasse.

Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)

Ajouter une légende

C'est lui, le point d'achoppement.
Tant lors de la dégustation à l'aveugle que lors de la soirée qui s'ensuit, me disant un truc du genre mais c'est pas possible, ce vin tu dois l'aimer, j'y arrive pas tant il me déroute par sa fraîcheur finale.
Spas mon truc.
Faudra, un jour, songer à faire comme Daniel : note descriptive et note plaisir. Mais en dehors du cadre professionnel je renonce à cet exercice et revendique la subjectivité. Même si des fois, comme avec ce vin là ce soir là, elle me pose quelques problèmes.
A l'aveugle j'ai aussi du mal avec le Grand Vin de Reignac, ainsi qu'avec Les Portes de l'Am, et dans une
Le retour de la vengeance masquée de 2012 (en rive droite)
moindre mesure avec Fontenil.
Enfin sur Fontenil c'est pas que j'ai un problème : d'emblée je lui trouve une belle élégance et ce qu'il faut d'harmonie.
C'est juste que pour chacun de ces trois vins, les goutant à nouveau plus tard, l'aération supplémentaire aidant (et le repas aussi, sans doute !?) je les goûte encore mieux. Même Fontenil que je goûtais très bien dès le début.
En outre :
- un 1901 encore un peu austère et marqué par l'élevage. A revoir dans quelque temps car il y a du vin, là dedans !
- un Beauséjour de belle expression aromatique,
- un Quintessence de Mangot qui me semble souffrir encore d'une légère sécheresse finale. A revoir, lui aussi, plus tard.
Bien sur, on trouvera des commentaires toujours aussi exhaustif et précis sur le blog de Daniel Sériot avec une première, une seconde et enfin une troisième partie.
Comme d 'hab, même quand c'est vraiment très bon : c'est à consommer avec modération, l'abus d'alcool est dangereux pour la santé.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Afust 4487 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines