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Médoc : Clos Manou 2012 et Saint Julien : Lagrange 1996

Par Daniel Sériot

Lors de la soirée de jeudi dernier, chez André, dédiée aux seconds vins de châteaux bordelais, j'ai apporté deux premiers vins qui ont été aérés quatre heures avant la dégustation. Je les ai dégustés une première fois une demi-heure après leur mise en carafe pour m'assurer qu'ils n'avaient pas de défaut.

Clos Manou 2012 était assez marqué par son élevage après l'ouverture de la bouteille, et la longue aération lui a fait beaucoup de bien. L'élevage s'est bien estompé et a permis de développer et d'intensifier les saveurs fruitées. C'est un vin qu'il faudra attendre pour qu'il acquiert davantage d'harmonie et apporte au dégustateur un supplément de plaisir.

Lagrange 1996 déjà très bon dès l'ouverture laissait entrevoir des tannins un peu plus fermes en finale, cette sensation a quasiment disparu lors de la dégustation du soir. Il n'a pas encore développé nettement ses arômes tertiaires, et une garde de trois à cinq ans ( pour ma part dans un cave fraîche) lui permettra d'acquérir un surcroît de complexité.

 

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Médoc : Clos Manou 2012

La robe est assez profonde de couleur sanguine. Le nez est net et ouvert, avec des arômes de cerises, de léger cassis, d'élevage de qualité qui s'estompe à l'aération avec des notes florales. La bouche est assez puissante et veloutée, les tannins structurants sont plus fermes tout en restant enrobés dans un milieu de bouche fruité d'un bon maintien dans le contexte du millésime. La finale est fraîche, bien tenue par des tannins fermes mais mûrs et finement enrobés, et persistante (fruits, légères épices et fleurs). Note potentielle 15/15,5, note plaisir 14

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Saint Julien : Lagrange 1996

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La robe est très soutenue à assez profonde de couleur rubis. Le bouquet est séduisant et expressif avec des arômes de cassis écrasé, de cerises, de fines épices douces, de violettes nuancés de notes d'aiguilles de pin et de tabac blond. L'attaque est soyeuse, les tannins fins et mûrs se trament dans un corps charnu, fuselé et dense, rehaussé de fruits intenses et « frais ». La finale est allongée, d'un délicat et délicieux velouté de texture, fraîche, et persistante, avec la rémanence des saveurs décelées à l'olfaction. Noté 16,5 voire un peu plus dans 5 ans, note plaisir 16

 

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Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Gauche - Commentaires [0] - Permalien [#]

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