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Côtes de Bourg : Clos Alphonse Dubreuil 2008 et Fronsac : La Rousselle 2010

Par Daniel Sériot

Nous avons débouché une nouvelle bouteille du Clos Alphonse Dubreuil (Côtes de Bourg) 2008. Le vin a été dégusté en bouteille épaulée une heure avant la première dégustation et goûté sur une durée de 48 heures pour le reste du contenant. Lors d'une dégustation à l'aveugle, ce vin marqué par des notes végétales n'avait pas séduit les participants. Cette bouteille n'a pas été plus convaincante, avec des notes végétales toujours présentes, et des amertumes en finale dues à un élevage pas encore fondu, il faudra patienter trois ou quatre années supplémentaires pour que cette amertume s'estompe, et qu'un équilibre plus satisfaisant s'installe. Nous sommes à un niveau très inférieur au vin du millésime 2010, ultime millésime de cette cuvée.

La bouteille de Château La Rousselle 2010 bue sur une période de 24 heures, sans mise en carafe, montre un vin d'un bon potentiel mais dans une phase intermédiaire, avec un élevage qui est en train de se fondre et qui ne laisse pas s'exprimer pleinement les fruits. Cinq années de cave supplémentaires seront nécessaires pour apporter davantage d'harmonie et de plaisir.

Côtes de Bourg : Clos Alphonse Dubreuil 2008

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La robe est assez profonde avec un liseré de teinte violine. L'olfaction est nette et ouverte avec des arômes de cassis, de cerises, d'épices douces, de violettes accompagnés de notes végétales et d'élevage assez discret. La bouche est souple longiforme, dotée d'un corps fuselé habillé d'une chair fine et fruitée. La finale d'une bonne allonge est fraîche, persistante ( fruits et épices ) avec des notes d'élevage et végétales qui donnent une nette sensation d'amertume. Note potentielle 14/14,5, note plaisir 13

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Fronsac : La Rousselle 2010

La robe est assez profonde, avec des reflets de couleur sanguine à violine. Le nez assez expressif évoque les cerises noires, la boîte à épices, avec des notes florales, d'encens, de thé fumé, et d'élevage en arrière plan en train de se fondre. L'attaque est veloutée, les tannins mûrs se trament dans un corps bien formé et dense souligné par des épicées variées et des fruits plus discrets. La finale est allongée, fraîche, assez musclée et autoritaire (tannins plus fermes mais enrobés), avec une palette aromatique dominée par des épices douces,et un élevage pas encore fondu qui masque en grande partie les fruits. Note potentielle 15,5 voire un peu plus, note plaisir 13,5

Posté par Daniel S à 00:01 - Bordeaux Rive Droite - Commentaires [0] - Permalien [#]

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