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L'armoire se vidant, on attaque le lourd

Par Matlebat
Bonjour à tous,
Alors, les récentes jolies bouteilles de ces dernières semaines, l'asperge revient, on commencera donc avec l'excellent Muscat sec de Michel !
L'armoire se vidant, on attaque le lourdMuscat, Domaine Ginglinger Cuvée Caroline 2013 : Un nez séduisant, fin, aromatique de fleur jaune, note de fruit exotique, passion, goyave, pointe cire d'abeille, fond frais lait amande douce. La bouche est ronde, voluptueuse mais tenue, à la matière précise, fine, sur une assise droite, fraiche, très séduisante, sur le fruit de la passion, puis la fleur d'oranger, note de bergamote, fond amande douce et pointe saline. La finale est ronde mais tonique, belle persistance de fruit passion, de fleur d'oranger, quelque nobles amers, fond amandes douces et cote salin. Très équilibré, séduisant, une vrai belle bouteille ! TB-Ex 16+
L'armoire se vidant, on attaque le lourdMadiran, Chateau Montus 2006 : Un nez séduisant de cassis mûr, pointe fraiche bourgeon de cassis, note vanille séduisante, fond fumé. La bouche est charpentée, tanins soyeux, structuré, puissant mais gardant de l'élégance car de la profondeur, sur le cassis mûr, note vanille, épice, fond moka fumé. La finale est fraiche, tonique, puissante, persistance honnête de cassis, vanille, épice, note bourgeon de cassis fraiche,  fond moka et fumé.
L'armoire se vidant, on attaque le lourdSancerre, Vincent Pinard Nuances 2013 : Un nez très séduisant, tout en nuance :-), de citron, d'agrume mûr, belle note de sauvignon fraiche, buis, bourgeon de cassis, faisant presque menthol, fond silex, pierre, un coté tellurique. La bouche est droite, fine, tendue, ciselée, cristal à la matière ronde, sur le citron, l'agrume, note de buis, bourgeon de cassis, florale acacia, fond de roche, pierre. La finale est fraiche, tendue, bien enrobée et belle persistance de fruit blanc, citron, note buis, acacia, bourgeon de cassis, fond de pierre. Comme d'hab, j'adore la vision du sancerre par Clément. TB-Excellent 91 (16,5)
L'armoire se vidant, on attaque le lourdCrozes Hermitage, Combier Clos des Grives 2006 : Un nez expressif de cassis mûr, note animal/cuir s'harmonisant à l'aération avec le poivre, la réglisse, sur un fond moka et balsamique. La bouche est charpentée, tramée, aux tanins soyeux, plutôt profonde et droite, sur le cassis mûr, léger confit gourmand, les notes réglisse, poivre, pointe animal cuir et fond moka. La finale est fraiche donnant une persistance acidulée de cassis, léger confit, note réglisse poivre, fond moka et animal cuir. Excellent 92 (16,5+)
L'armoire se vidant, on attaque le lourdChassagne-Montrachet, Morey Coffinet 2013 : Un nez friand, classe, tout ce que j'aime, sur les fruits blancs, la poire, note chevrefeuille, une pointe mentholé fugace, fond amande douce, d'aubépine, distingué, fin et léger fumé. La bouche est droite, au port altier, belle matière ronde, suave, de la profondeur, de l'élégance, sur la poire, fruit blanc, puis plus citronné, chèvrefeuille typique, note léger grillé fumé, fond amande, d'aubépine, puis de craie. La finale est fraiche, tonique, pointe acidulée gourmande, fruit blanc, chèvrefeuille, note d'aubépine, d'amande, fond de craie et pointe fumé. TB 90+ (16+) Très bon comme d'habitude, et ce cru en 13 est particulièrement réussi de mon point de vue (déjà le Bourgogne générique 13 était magnifique)
L'armoire se vidant, on attaque le lourdVosne Romanée, Rion Les Chaumes 2005 : Un nez séduisant, de fruit noir mûr, note d'amande fraiche, puis ronce, sous-bois, fond cacao et fumé. La bouche est corpulente, tanins soyeux, amples, avec le manque de définition classique des chaumes mais bien rattrapé par la fraicheur/tonicité des 2005, sur le fruit noir, note fraiche de ronce, de sous bois puis amande, fond cacao et fumé. La finale est fraiche, tonique (2005) à l'empreinte tanique un peu flou (les chaumes) mais une belle persistance de fruit noir, note ronce, sous bois, fons amande, fumé cacao. TB-Excellent 91 (16,5) Le meilleur Chaumes dégusté, merci 2005 qui gomme l'habituel côté flou et un peu pataud de ce 1er Cru.
Et pour finir, magnifique bouteille après la déception d'un premier exemplaire légèrement bouchonné :
L'armoire se vidant, on attaque le lourdSaint-Emilion, Chateau Soutard 1988 : Un nez superbe, encore très fruit, cassis, cerise noire, puis plus rouge framboise, fraise, note tabac blond, graphite, pointe de cuir, fond fumé classe. La bouche est charpentée, droite, profonde, puis des tanins soyeux viennent enrobés la fraicheur, sur le fruit rouge et noir mûr, note tabac, puis plus acidulée, donnant une légère sensation  de confit, gourmand, épicée, pointe encre/cuir et fond fumé. La finale est fraiche, tonique, bien enrobée par une empreinte tanique soyeuse, belle persistance de fruit rouge et noir, pointe confit gourmande, note épice pot pourri, réglisse, puis tabac blond sur un fond fumé avec une pointe encre/cuir classe. Excellent 94 (17,5). J'ai lu sur Fb quelqu'un qui écrivait sur Soutard qu'avant les proprio actuels, le terroir n'était pas magnifié... François a du avoir les oreilles qui chauffent... Et moi je me demande ce que cette personne entend par vin de terroir, car s'il y a bien un vin de terroir, de caractère, c'est bien cet archi classique Soutard 88... Et si quelqu'un a bien travaillé dans le sens du terroir à Saint-Emilion, c'est bien François de Ligneris.
Amicalement, Matthieu

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