


Alsace Gewürztraminer Vendanges tardives 2005, domaine Paul Ginglinger : vin plus puissant que le précédent, sur un équilibre fruité proche du litchi et des épices. Bouche charpentée, sur une belle amertume plus rôtie. Superbe allonge, qui se termine par une amertume marquée très noble. Superbe

Pommard, premier cru clos des Epeneaux 1998, domaine du Comte Armand : un nez intense, profond et structuré, plus nuiton que beaunois. Fruits noirs, réglissé élégant, amertume végétale avenante (vendanges entières) et acidité de structure encore très présente. La marque d'un très grand pinot … qui a encore du potentiel de vieillissement ! Exceptionnel Rheinhessen, Riesling Eiswein, Niersteiner Rosenberg 2007, Weingut Seebrich : Un nez un peu sur la retenue, plutôt frais, floral et fin. La bouche est tout en élégance et en finesse. Les notes variétales ont disparu, au profit d'une tension fine et d'une aromaticité discrète, bien soutenue par une acidité totalement intégrée. Equilibre parfait pour un vin laissant une impression presque saline en finale. Excellent (+) En battle sur une côte de boeuf, Nuits Saint Georges, premier cru Clos des Porrets St Georges 1999, domaine Henri Gouges vs Côte Rôtie, Rose Pourpre 2004, Pierre Gaillard : Le premier est fermé, sur des notes fruitées qui peinent à s'exprimer. Un nez nuiton discret, une bouche structurée et tannique, mais le volume n'est pas encore développé. A attendre, au moins 10 ans pour, on espère, révéler un énorme potentiel. A revoir clairement. Le second représente la quintessence d'une syrah de noble origine. Un nez déjà fondu, sur les fruits noirs, des notes réglissées et une touche épicée. Bouche somptueuse qui présente un grain tannique de caractère, déjà bien fondu. L'acidité offre un contre-point exact à la structure. Ça claque sur la langue. Finale exceptionnelle, qui voit le retour d'une épice douce allongeant le fruité du vin. Exceptionnel. Le résultat du match est sans équivoque : avantage à la syrah. Le lendemain, le reste des bouteilles confirme notre première impression. Le Nuits s'est (encore) raidi alors que le Côte Rôtie montre un équilibre plus fondu, viandé et sanguin, d'un soyeux encore plus superlatif.

Bruno