Magazine Cuisine
… mais plus précisément, week-end bricolage avec au programme peinture et papiers peints à poser. Mes vieux genoux ont tenu et pour reprendre des forces, rien de mieux qu'un retour aux fondamentaux, c'est-à-dire au Chardonnay et au Pinot. En signe de solidarité avec les vignerons icaunais encore durement touchés par la grêle (et plus bas dans le Beaujolais également), j'ai choisi deux vins jeunes mais pleins de promesses. Chitry, cuvée Olympe 2013, Olivier Morin : un vin de soif diablement réalisé. Finesse, fraîcheur et élégance pour ce chardonnay tendrement minéral. Une pointe citronnée vient rehausser nos papilles, offrant un contrepoint de bel effet à un très léger enrobé lié à l'élevage (traces de grillé). Le vin s'allonge et se termine sur une amertume noble vibrante. Certes jeune, mais déjà Très Bien. Bourgogne côtes d'Auxerre, Corps de Garde 2012, Guilhem et Jean-Hugues Goisot : un premier nez un peu sur la réduction, presque à la Coche-Dury, mais l'impression laisse vite place au classique pinot noir, sur les fruits rouges (la cerise bien mûre) et une touche fumée assez appuyée. Bouche construite sur une belle corpulence nordique (c'est quand même pas un Gevrey Chambertin), belle acidité de structure, du fruit, des tannins fins et bien caractérisés, une finale sur l'amertume noble et une pointe végétale qui se marie avec bonheur avec le fumé omniprésent. Un peu atypique par rapport à ce que j'ai déjà gouté chez les Goisot, mais ce 2012 fera un vin Excellent dans quelques années. Bruno