En guide
d'amuse-bouche : Un velouté de carottes et petits légumes
croquant
Les Noix de Saint Jacques poêllées,
Mousseline de Butternut, Cromesquis et Condiments,
sauce Coraillée
Le Dos de Bar rôti, Cèpes,
Gnocchi de Gaudes, Noisettes et jus à l'Huile de
pignons de Pin
Le Foie gras d'Oie cuit à la ficelle,
Lentilles du Puy, vermicelle de Châtaignes, Consommé
double
La Pomme de Ris de Veau, Légumes en
pot au feu et Poitrine croustillanteSauce à la Moutarde Fallot
Les
Fromages …
En pré-dessert :
Le Cube au Chocolat Guanaja et Bahibé, Menthe poivrée et sorbet Cacao
Le Baba aux Châtaignes poché dans un sirop au Vin de
Noix et Chantilly
Pour accompagner le repas, j'ai un peu (plus que d'habitude) laissé libre choix à Nicolas Geoffroy, sommelier de la maison. Grand bien m'a pris puisque la suite ne fût que ravissement :
Corton-Charlemagne
Grand Cru, 2011, Pierre-Yves Colin-Morey (carafé) : un nez très
opulent, qui note un élevage appuyé mais finalement bien dosé, et déjà
parfaitement intégré dans la structure du vin. Grillé salin très tendu, notes
minérales sur le nacre, la coquille d'huitres. En bouche, c'est puissant, tendu
et traçant sur la base d'une trame acide bien développement. Notes d'amandes
grillées assez légère, presque mentholées. Superbe finale traçante. Excellent (+)
Avec le bar,
le vin reprend de la puissance et de l'opulence, toujours sur cette base
minérale salivante. Quasi-disparition des senteurs / saveurs grillées.
Avec le foie gras,
le vin devient plus rond, plus adouci, presque reposé. Opposition très réussis
entre le gras de l'oie et la trame minérale du vin.
Vosne-Romanée,
premier cru les Chaumes 2013, domaine Georges Noellat (carafé) nez superlatif, m'évoquant les fruits rouges bien murs, la soie et des notes
de fumé très élégantes. Une sorte de puissance enrobée dans une coque de
douceur. Bouche complètement en accord, avec une tension acide ciselée, des
tannins certes encore anguleux mais veloutés et déjà bien civilisés. Finale
très persistante, sur les fruits matures. Excellent
Très
bel accord avec la Pomme de Ris de Veau.
Avec
le plateau de fromages, j'ai toujours coutume de réserve un reste de blanc.
Quelle ne fût pas notre surprise de voir notre sommelier préféré arriver avec
trois verres pour le antépénultième plat. Notre challenge, trouver le vin …
Donc,
c'est un blanc que je perçois comme plutôt fondu, avec une impression de fine
minéralité, plus typée pierres chaudes / silex que calcaire ou coquilles
d'huitres. Belle maîtrise, avec des notre très fraîches, un peu mentholées et
presque secondaires. Premier diagnostic
: je pars sur un Meursault de côté, sur terroir peu profond et très minéral,
mais je perçois un léger manque de gras. Deuxième
diagnostic que je risque à exposer en public : un Puligny … mais de très
noble origine, au moins un premier cru dis-je ! Verdict du Président du Jury : Il s'agit d'un Puligny-Montrachet village, 2013, Etienne
Sauzet. Très Bien + (+)
Avec
le dessert, j'ai commandé un vin, avec un cahier des charges assez précis : pas
trop de sucres, une trame plutôt minérale et une aromatique assez affirmée,
afin de faire le contrepoint avec le baba aux châtaignes. Résultat des
pérégrinations de notre sommelier : un Alsace Grand Cru Mambourg, Gewurztraminer 2011, Paul
Blanck : synthèse parfaite de mes désirs. L'aromatique sur la rose,
les épices et le litchi du cépage, une trame acide bien présente, des sucres
résiduels à moins de 20 g/l pour un vin sec (échelle relative du domaine) et
une rondeur toute avenante. Là encore, mission accomplie ! Excellent
Une
nouvelle fois, nous adressons nos plus vifs remerciements à toute l'équipe du
restaurant de Levernois pour leur accueil, leur disponibilité et leur constance
dans le service. Spéciale mention au chef, Philippe Augé qui nous a concocté un
menu superbe. Merci à l'équipe en Salle, depuis le chef d'orchestre Bernard
jusqu'aux serveurs en passant par Nicolas le sommelier : tout était parfait.
Nous
reviendrons avec plaisir et surtout avec une impatience fébrile.
Bruno
