Chez Arnaud Lambert : Saumur, Clos David 2017 : première claque ! une synthèse (presque) parfaite entre la floralité et une vinosité minérale au nez. Grand équilibre en bouche, avec un élevage encore perceptible, mais qui vient juste accompagner le vin. Energie, élégance et corpulence en bouche. De la tension, du volume, avec une impression de mâche (presque « tannique »). Finale étonnamment fraîche, sur des notes mentholées - Saumur, Coulée de St Cyr 2015 (terroir d’argiles) : un air de famille avec les Perrières, mais quel grand frère ! La deuxième claque ! Une alliance / une synergie entre gras et tension. Grande bouche bien structurée, avec un élevage qui accompagne le vin. Une sorte d’opulence sans ses défauts (mollesse, manque de profondeur). Le temps fera son œuvre - Saumur, Clos du Tue-Loup 2016 (terroir de sables limoneux) : troisième claque ! une grande élégance au nez, avec un fruité profond et suave. La bouche possède de très beaux tannins, dessinant un joli grain et laissant une empreinte veloutée - Saumur Champigny, Montée des Roches 2017 : on est ici encore un cran au-dessus. Fruité très sérieux, avec une vinosité au nez déjà superlative. Grande bouche de Cabernet Franc, mûre, sans défaut ou faiblesse. C’est sérieux même si une garde de quelques années est à prévoir (voir obligatoire). Tannins sur un équilibre sur le fil - Saumur, Clos de l’Etoile 2014 :
Chez Pascale, Georges et Clément Chicotot : Une trilogie d’anthologie, avec un Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2019 : un jus séveux, un fruit bien structuré, une alliance parfaite entre tannins, fraîcheur et longueur, un Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2018 : une élégance superlative, douce et tendre, notes mentholées nobles, grandiose, et enfin un Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2017 : je reprendrai mon commentaire de juin dernier tellement ce vin m’a séduit : un grand cru ultime, telle pourrait être sa devise. Tannins poudrés, longueur en bouche, acidité intégrée, aromatique à la fois fruitée et terrienne. Dire qu’il n’a pas 2 ans. Puissance sur la finesse ou finesse sur la puissance ??? (et il faut ajouter un « digestif » avec ce Nuits Saint Georges, premier cru les Vaucrains 1969 : une aromatique exotique sur le premier nez, typé alcools et cétones terpéniques (camphre). Puis lentement, doucement, avec l’aération, les feuilles mortes apparaissent sur un substrat laissant entrevoir les fruits. Quelques effluves mentholés du plus bel effet. En bouche, la première impression est la douceur (l’acidité ne semble pas si importante), mais le vin est toujours droit et sans mollesse. Belle empreinte tout au long de la dégustation, jusqu’à une finale réglissée douce. Avec l’aération, le vin (re)prend du volume et de l’ampleur, de la profondeur aussi. Le nez de grand pinot se révèle, sur les feuilles mortes, les fleurs fanées, le fruit à l’alcool … La bouche est soyeuse, suave, sans aspérité. De la tension aussi avec l’acidité qui montre le bout de son nez. Empreinte sensuelle sur la persistance. Un vin pour la méditation). Merci à vous de votre accueil, de votre amitié et de votre sens du partage. Vivement la prochaine !
Au domaine de l’Arlot : une « dilogie » au domaine où l’accueil et la disponibilité d’Adeline Piette font partie de l’ADN du domaine, et avec deux vins sublimes : un Vosne-Romanée, premier cru les Suchots 2017 : quel nez aérien, sur un velours plus Arlot que Forêts ! Fruits rouges bien mûrs. Bouche en accord sur un équilibre dominé par les fruits rouges, mais pas que. Complément de tannins veloutés, une acidité millimétrée, de l’allonge et un côté herbacé encore perceptible mais déjà superbe. Un régal … suivi d’un fond de Romanée Saint Vivant Grand Cru 2005 : une robe rubis concentrée avec à peine une trace d’évolution. Nez de grand (très grand) vieux pinot, maintenant sur le sous-bois, les feuilles mortes et, avec une légère aération, de fruits noirs réglissés. Bouche tenue par une acidité noble sur une charge tannique imposante mais restant en « support » à notre plaisir. C’est musclé mais avec un grain réglissé de facture exceptionnelle. Longue, très longue persistante pour un vin d’ANTHOLOGIE En Italie, dans le Piémont : au gré d’une semaine de vacances et de quelques dégustations. DOCG Barolo, Bricco delle Viole 2015, Vajra (vieilles vignes de 80 ans ; 38 mois d’élevage en foudre de chêne) : robe assez claire. Très grande élégance au nez, avec une aromatique réglissée, un fruité type alcool noble et une pointe de fraîcheur « venteuse ». Bouche construite sur la finesse et l’élégance, un véritable Chambolle ! Notes fumées et réglissées, avec de petits tannins veloutés qui ne demandent qu’à être (encore plus) soyeux avec l’âge. Retour sur une finale longue et grandement fraîche. DOCG Barolo, Vigna Rionda 2012, Massolino (4 ans d’élevage en foudre ; 2 ans en bouteille) : une robe rouge ocre légère et fine. Nez complexe alliant fruité et évolution sur une sorte de trame droite. Réglisse et fruits à l’alcool. Bouche tout en rondeur sur une trame acide épicée. Du fruit, de la structure, une charge tannique imposante mais déjà prometteuse. Angulosité crémeuse des tannins. Très grande finale marquante, sur la fraîcheur. Longue garde à prévoir. DOCG Barbaresco, Vanotu 2014, Pelissero (22 mois d’élevage en barrique) : Robe profonde et sombre. Ultra-grande finesse au nez, avec une combinaison entre fruité, aromatique et douceur. Bouche de grand cru, avec des petits tannins fins et délicats, une acidité et une fraîcheur laissant une empreinte superlative. Finale immense de granulosité veloutée, presque soyeuse. Cerise sur le gâteau, un accueil « personnalisé » et familial chez Pelissero. Où comment la philosophie du domaine transparaît dans la qualité des vins et de l’accueil. Le « Best-of des vins 2019 » Chablis, Grand Cru Valmur 2000, Jean-Paul et Benoit Droin: un vin d’une puissance tellurique, dégageant une impression presque tannique. Mais derrière cette première marque, le vin semble aujourd’hui accompli, dans une phase tertiaire établie. Grand nez de chardonnay septentrional, douceur élégante et enrobante, mais sans ce miel parfois caricatural que l’on trouve sur les vieux Chablis, trame acide toujours présente qui accompagne parfaitement l’aromatique, opulence mesurée, un grain en bouche, de la mâche, surtout en présence du fromage et de la truffe. Nous sommes restés longtemps sur ce verre, tant il fût beau et reposant. Une forme de zénitude nous étreint à cet instant. Chevallier Montrachet Grand Cru 2004, domaine Leflaive : un nez sur la puissance et l’élégance superlative. Le grillé du Meursault se retrouve, mais avec une dimension supplémentaire. Bouche complètement à l’avenant. Acidité redoutablement maîtrisée, tout en élégance. Complexité, avec une intégration et un équilibre entre la richesse / la puissance du Chevallier et la noblesse du Montrachet. Une grande claque : le vin de la soirée (Merci Oliv). Côtes du Jura (Savagnin), Les Chalasses Marnes Bleues 2011, Jean-François Ganevat : dès le premier coup de nez, on décèle un grand vin. Nez quiprésente une fine « semi-oxydation », j’aurai tendance à dire qu’il « brèze », associé à un vanillé aromatique et une amertume sur le réglisse. L’ensemble brosse déjà l’esquisse d’une intense empreinte. La bouche est « savagnin », acidité vive et tendue, mais complètement intégrée et domptée par une musculature à peine enrobée, magique. Fine acidité qui se termine par des amers tapissant. Finale qui présente un côté acidulé fondu dans le muscle du vin. Complexité folle qui voit l’apparition de notes fumées laissant une trace presque tannique avec le velouté de topinambours. Une sorte de concerto pour moelleux et sec ! Montlouis, Rémus Plus 2012, domaine de la Taille aux Loups (Jacky Blot) : nez cristallin, ciselé, mentholé, avec un retour / une deuxième vague sur un grillé léger et salivant. Du diamant ! Bouche avec une grande tension minérale, une acidité redoutable mais équilibrée, qui dégage une sensation d’énergie tellurique profonde. L’aromatique est toujours présente, elle vient enrober et habiller le vin avec un gras qui arrive en deuxième rideau. Finale qui reprend l’ensemble, finement ciselée, pointe saline, retour sur la menthe poivrée. Riesling, Grand Cru Sommerberg 2012, Paul Blanck : un nez assez exotique, sur les agrumes, la rose et une sorte de touche tendre. Les notes pétrolées sont très légères, presque florales. Bouche structurée autour d’une belle acidité, avec une complexité aromatique, une tendresse et un festival d’amers nobles. Finale étirée, sur l’élégance minérale quoique « riche ». Claquant en laissant une grande empreinte, une énergie tellurique folle. GRAND VIN. Rully, premier cru Grésigny vieilles vignes 2015, Vincent Dureuil-Janthial : grand nez fin et complexe, grillé, fumé, avec une amertume salivante. Première impression de complexité et de puissance, sur l’élégance. Bouche serrée sur une grande et belle amertume, un gras aromatique salivant, une puissance des amers nobles. Longueur superlative en bouche, avec une pointe saline qui anime les débats. Saumur, Chenin du Puy 2011, Frédéric Mabileau : superbe nez de chenin floral, frais, impression de gras et des fragrances aromatiques déjà salivantes (menthe / menthol). Ca « brèze » légèrement. En bouche, le substrat minéral et acide du terroir et du cépage est complété par un léger grillé salivant, une amertume noble et une fraîcheur vivifiante. La puissance est là, mais totalement maîtrisée. Finale qui enrobe le palais tout en restant fraîche, élégante et tendue. Empreinte superlative, avec un dernier retour sur une pointe fumée et un gras salivant. Saumur, clos David 2010, château de Brézé : un chenin cristallin au nez, sur le caillou, complété par une fine aromatique élégance et des notes grasses mesurées. Bouche équilibrée entre un gras / une opulence et la trame minérale intense et puissante. Superbe acidité mentholée. Finale claquante, avec une salinité qui possède du volume et un petit train presque tannique. Saumur, Coulée de St Cyr 2010, domaine de St Just (Arnaud Lambert) : appréciant particulièrement les vins d’Arnaud, j’avoue qu’en regardant la bouteille, j’ai eu un doute. Le vin n’était-il pas un peu (trop) vieux, eu égard au cru et à la jeunesse de l’expérience d’Arnaud en 2010 ? Flagrant démenti avec une bouteille qui flirte avec l’exceptionnel. Robe jaune pâle d’un bel éclat, sans aucune trace d’évolution. Robe jaune dorée, une légère pointe d’évolution. Nez de chenin plutôt aromatique, fleurs blanches, pâte de coing, fragrances fumées, l’ensemble sur une base solidement minérale. Bouche avec un jus d’anthologie, presque tannique. Tension et gras se conjuguent parfaitement, minéralité et aromatique se complètent. C’est énergique et tellurique, sans opulence mais avec assurance. Un grain salivant … et un côté charmeur presque bourguignon, avec ces notes grillées fines, cette amertume vibrante et cette douce rondeur presque tannique, l’ensemble se prolongeant jusqu’à une (très) grande finale. Mes papilles en sont encore tout en émoi (et quel accord avec les noix de st jacques juste snackées !). Savennières-Roche-aux-Moines, cuvée les Moines 2010, domaine de la Roche aux Moines : robe dorée assez évoluée, concentrée et brillante. Un nez de chenin bien mûr, sur des notes florales très fraîches, très profondes et intenses. Puissance minérale schisteuse et d’une énergie tellurique folle, des notes de menthe / menthol presque acidulés et « perlantes » viennent compléter cette première impression déjà superlative. Bouche serrée, concentrée et corpulente, sur une assise plutonique bien présente. Pointe semi-oxydative ménagée et surtout bien dimensionnée. Aromatique sur la floralité, le gras et une opulence de bon aloi. Acidité redoutable…ment bien dosée et maîtrisée. Vibration presque tannique sur une finale prégnante. Un concerto de Rachmaninov avec les Saint Jacques juste snackées. Vouvray, clos de Venise 2012, domaine de la Taille aux Loups (Jacky Blot) : nez cristallin ciselé, une minéralité exacerbée sur des notes de fraîcheur intense. Aromatique sur le menthol et la verveine. Pointe perlante fine. Bouche énorme et impressionnante, presque grasse. Substrat tendu équilibré par le gras et l’aromatique. Belle acidité vive du chenin. Finale dégageant une énergie folle, une superbe empreinte sur la longueur. Confirmation de l’excellence du vin en ce moment. DOCG Barbaresco, Bricco Asili 1995, Ceretto : robe rouge sombre très intense et profonde, avec une légère évolution. Très grand nez sur un équilibre tertiaire, avec un « fruité bourguignon » toujours présent, des notes fraîches typées aneth / herbe fraîche coupée. Une pointe rustique en complément, plus Gevrey que Chambolle. Immense bouche construite sur une acidité superlative, habillée par une aromatique fraîche (aneth toujours), des tannins possédant un grain exceptionnel. Finale étirée sur la fraîcheur, avec une longue rétro-olfaction réglissée. Après un peu plus d’aération, une pointe d’épices apparaît, et un supplément de mâche se fait sentir. Reste également une fine amertume finale. DOCG Barbaresco, Pajoré 2005, Sottimano : nez évolué sur les fruits confits, une impression tannique presque crémeuse, une pointe réglissée en complément. Bouche cistercienne sur l’élégance, complétée par une pointe d’astringence salivante bien venue. Tannins encore jeunes. Un vin qui a un côté « Barolo » sur la finesse. Grande empreinte en finale, avec une sensation d’élégance et d’allonge. UN GRAND VIN encore jeune. DOCG Barolo, Brunate 1995, Bricco Rocche, Ceretto : Robe brun-orangé peu évoluée, de densité légère. Nez complètement fondu, sur un équilibre confit, une rondeur douce complétée par une pointe animale, un côté réglissé et des notes de fruits à l’alcool. La bouche est droite et soyeuse, avec une longue acidité qui supporte une puissance maîtrisée et apporte une belle vivacité sur la fraîcheur. Un vin dans la plénitude de l’âge, tel un vieux Bourgogne mais avec un supplément de structure et d’aromatique. Les tannins sont complètement fondus, mais garde un certain relief, un véritable grain exceptionnel en bouche. Longueur superlative, douce, énergique, fraîche et aromatique. Dernier retour sur la cerise fumée, le kirsch et une impression de plénitude. DOC Douro, Roquette et Cazes 2014, Quinta do Crasto : le festival continue avec ce vin qui présente un nez intense sur les fruits noirs, une aromatique sudiste sans lourdeur et qui sait rester fraîche, profonde et élégante. Pointe d’amers nobles / de notesvégétales de bel effet. Malgré la jeunesse, la bouche est diablement séduisante, tout en velours. Un jus séveux, des tannins nobles, un fruité intense et bien mûr, sur une assise charpentée. Amers nobles déjà bien intégrés, et qui participent à la définition d’un grain en bouche velouté. Finale complètement à l’avenant, avec une trame tannique complétée par un fruit et une épice de noble origine. Allonge exceptionnelle et bien droite. Chitry, Vau du Puits 2015, Olivier Morin : avec l’adoubement de Fabien Espana, ce choix s’est révélé gagnant, et plus que judicieux. Un nez immédiat, gourmand et déjà gouleyant, sur la griotte noire bien juteuse, des fragrances fumées élégantes, une pointe de grain tannique fin. Bouche qui pourrait paraître fine et acidulée, mais ce vin est un « faux maigre ». Le fruité est soyeux, les tannins sont veloutés, l’ensemble étant porté par une acidité presque épicée. En fin de bouche, on décèle une empreinte saline très vineuse, avec de la mâche, un glycériné velouté et une vraie gourmandise. Revenons à cette première impression de légèreté, vite démentie par un accord particulièrement réussie avec la chair tendre et finalement assez musclée du canard. Le concerto était parfait ! Petite appellation, mais (encore une fois) un grand plaisir à la clé. Nuits-Saint Georges, premier cru les Vaucrains 2008, domaine Chicotot : une robe légère, peu intense, sur un rouge tirant vers l’orangé. Premier nez sur la douceur, fruits noirs infusés, notes de fleurs fanées, et toujours cette touche torréfiée / de moka marqueur du cru. A l’aération, le fruit ressort, plus acidulé, avec une impression d’alcool noble, typé kirsch. En bouche, tout est douceur, onctuosité et soyeux. Le vin « semble » léger, les tannins totalement fondus, l’acidité parfaitement intégrée et l’aromatique juste dosée pour accompagner l’ensemble. Le grain torréfié est toujours présent, essentiellement sur une finale à laquelle il apporte un côté salivant et persistant. Vin cistercien, presque intellectuel … mais un intellectuel qui dégage une sorte de perfection et de plaisir avec ce triplet douceur / onctuosité / soyeux. Pas loin de l’Exceptionnel ! (on a beaucoup entendu et lu sur les 2008 acides, déchargés et sans âme. Ce Vaucrains en est le contre-exemple typique). Nuits Saint Georges, premier cru Clos de l’Arlot 2011, domaine de l’Arlot : grand pinot mûr au nez, avec un joli fruité fin, presque évanescent. Quelques notes animales complémentaires apportent un supplément de caractère. Bouche suave dans la construction, très sérieuse et sur un équilibre soyeux. Une sorte de « faux maigre » en quelque sorte. Les tannins, encore parfois un peu jeunes, sont d’une finesse extrême. Ils dessinent une lecture des terroirs de Nuits sur l’élégance, mais avec toujours ce petit grain salivant. Un contre-point presque parfait avec le Black Angus, d’une tendresse et d’une cuisson précise. Avec l’aération (nous avons tranquillement fini la bouteille après le plat, et avant la suite), le petit grain tannique se renforce dans le bon sens du terme, puis quelques notes animales gentilles apparaissent. Les tannins deviennent crémeux, sans occulter une finale sur la finesse, la fraîcheur et l’élégance. Sancerre, Charlouise 2012, Vincent Pinard : un nez qui pinote clairement, sur des notes de fruits noirs bien murs. Grande empreinte amplifiée par des notes herbacées nobles, complétées par une pointe fumée douce. Bouche à l’avenant, sur une grande acidité. Elle m’évoque les grands Bourgogne nés du côté de Chambolle. Toujours du fruit (noir), de la cerise, mais une acidité qui donne le « la ». Finale soyeuse avec un côté un peu nebbiolo. Tannins d’une grande classe, presque crémeux. De la puissance et de la structure pour une fraîcheur et une finesse exceptionnelle. Coteaux du Layon, Anthologie de Grains Nobles 2010: la quintessence du chenin sucré. Miellé mais pas mielleux. Amers nobles mais pas astringence triviale. Un côté presque jurassien mais pas Jurassique. Pacherenc du Vic Bilh, cuvée Brumaire 2007, château Bouscassé : un grand, très grand nez sur la truffe blanche, des notes terpéniques très aromatiques. En bouche, c’est une grande liqueur élégante et puissante. Truffes, épices douces, touches salines se fondent dans un équilibre magistral. L’acidité et le sucre sont totalement intégrés. De la soie en finale, sur des notes de caramel puis de torréfaction. Amertume superlative en rétro-olfaction, en sus d’une liqueur douce sur l’ananas chaud. Sainte Croix du Mont, château la Rame, cuvée Prestige 1989 : un nez botrytisé avec des fragrances d’encaustique élégantes, une sensation rôtie bien marquée. Belle bouche construite sur une amertume noble salivante. La sucrosité de cette liqueur est exactement mesurée. Finale complexe, sur la peau de noix, les amers nobles et un gras glycériné du plus bel effet. Empreinte superlative en retour, presque torréfiée. Islay Single Malt, Kilchoman, Machir Bay qui présente un nez tourbé de folie, complété par une sensation d’élégance et de douceur. Bouche puissante, enrobée, faisant la part belle à la tourbe, sans sacrifier à l’élégance. Rétro-olfaction sublime. Malgré la charge d’alcool, l’impression générale est la douceur et l’apaisement. Avec l’aération et la raréfaction du liquide, des notes de tabac blond - un marqueur patent pour moi - se développent, pour finir sur une complexité entre (fausse) sucrosité et suavité. Deuxième breuvage de contemplation. Nous sommes gâtés. Grande année 2020 à toutes et à tous, année qui sera un peu particulière avec un changement de décennie et la promesse d’une retraite qui approche. Continuons le combat ! RDV l’année prochaine pour de nouvelles dégustations. Bruno