Match retour du dernier réveillon (2018) pour
le passage à l’année 2020 qui, contrairement à ce qu’on lit ou entend trop
fréquemment, ne marque pas la fin d’une décennie. Pour cela, il faudra pour
attendre 2021. Nous voilà donc invités pour un repas qui restera dans les
annales tant la conjonction des planètes fut au rendez-vous. Un grand merci à
nos amis Jean-Paul et Elisabeth pour cette soirée mémorable à tous les points
de vue.
Pour commencer, un apéritif « light »
avec quelques amuse-bouche de belle facture (brochette tomate-olive noire-jeune
d’œuf cuit au congélateur ; toast de foie gras sur pain d’épices, tomates,
boudin noir), accompagnés par un Montlouis, Triple Zéro, domaine de la Taille aux Loups (Jacky
Blot) : une fine bulle
très fraîche, alliant tension acide du cépage, floralité, minéralité du terroir
et un côté brioché toujours très avenant. Vivacité enrobée pour cette très
belle entrée en matière. Excellent
Le menu sous forme de devinette, et les vins
associés sur le même thème :
Quand
l’Ecosse se promène dans les Maures
Fils illégitime de 2007
Les
belles de Compostelle se parent de perles roses et de parfums acidulés
Le domaine a beaucoup travaillé pour le père Noël afin de
recevoir ce premier cru en 2009
« Trump »
teinté d’érotisme se drape d’épices et s’encanaille avec un trio coloré
AirBnB perdu sur sa péninsule en 2005
Contrairement
à la Galilée, ils ne sont pas réels sur ce plateau
Les crus n’ont pas terni son faste en 2012
L’entremet
du jour de l’an
Souteneur jurassien
Après maintes et parfois vaines recherche,
voici les vins dégustés et bus :
Batard-Montrachet
Grand Cru, 2002, Bouchard Père et fils : un grand chardonnay déjà à point, puissant, une trame terrienne
profonde, presque argileuse, une floralité avenante, un grillé / des amers
nobles et une vibration du plus bel effet. Excellent
+
Chassagne-Montrachet,
premier cru les Morgeots, 2009, domaine Ramonet : passer après ce fils illégitime
aurait pu paraître difficile, mais rien n’en fût tant ce Chassagne dégagea une
impression de force tranquille. Un (très) grand chardonnay riche mais d’une
élégance superlative, une minéralité plus florale et plus aérienne, une amertume
noble sur la peau de noix et d’amandes, un fin grillé vibrant entrant en
résonance avec nos papilles. Superbe et subtile longueur, une pointe réglissée
/ glycérinée sur la finale. GRAND CHARDONNAY. Exceptionnel
D.O. Bierzo
(Castille et Léon, Espagne), Villa de Corullon 2005 : un vin rouge sudiste qui a su garder
toute sa fraîcheur et son élégance. Grand nez sur les fruits intenses, une
pointe d’amertume assez marquée mais de belle précision. Notes herbacées fines -
anisées - qui complexifient l’ensemble. Bouche en plein accord avec le nez. C’est
puissant, frais, fruité et élégant. Notes complémentaires, sur le fumé et les
épices et des touches d’évolution légère. Encore très jeune. Bel accord avec le
canard. Excellent +
Vouvray,
Clos de Venise 2012, domaine de la Taille aux Loups (Jacky Blot) : minéralité cristalline au nez, sur
des notes florales et une pointe menthol / verveine. Déjà très salivant. Bouche
tendue, puissante et très impressionnante. Une aromatique vibratoire, un léger
gras qui enrobe et entoure l’acidité du terroir et du cépage, une acidité
ciselée, une minéralité en second plan, qui apporte un complément de poudre
crayeuse. Finale jouant à la perfection l’exercice du contre-point avec le gras
et le lacté des fromages. Un instant magique comme le vin le permet parfois. Exceptionnel
Macvin,
domaine de la Pinte : pas
de souvenir précis de ce vin plutôt bien fait, sur une douceur mesurée, mais
qui m’a un peu déçu, sans doute par manque de référence (n’ayant gouté que le
Macvin de chez Macle). La fatigue peut-être
Un
grand merci à nos hôtes d’un soir pour leur accueil, leur générosité et … le
couvert et le gîte.
Meilleurs
vœux à toutes et à tous : santé, bonheur, prospérité et large soif !
Bruno