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Retrouvailles (Résistance 19)

Par Bobosse92
En ce jeudi de l’Ascension un peu particulier, pas totalement libéré mais plus complètement confiné, il était temps de reprendre nos bonnes habitudes, à savoir partager la table et de belles bouteilles. Après deux mois de confinement, enterrement de la vie d’ermite en lieu et place d’un séjour en Allemagne. L’attente fût longue, mais le résultat en valait la chandelle. L’amitié résiste bien aux vicissitudes de la vie. Retrouvailles (Résistance 19) Avec une entrée apéritive, composés d’un feuilleté au pesto, d’une verrine fromage de chèvre, citron et herbes aromatiques et d’une tomate cerise / burrata : Un Palette, château Simone 2003: belle robe dorée brillante, déjà bien évoluée. Le nez est superbe, sur une aromatique très prononcée, des nuances grasses et une pointe perlante salino-minérale. Bouche construite sur une grande énergie, équilibre sur le sec glycériné, notes poudrées de bel effet. Rondeur dans l’allonge. Avec l’aération, la remontée en température et le fromage citronné, apparition de notes fumée et grillées, dignes d’un grand chardonnay. Finale sur l’allonge, la douceur aromatique et une impression gras / sec salivant. Seule une évolution peut être un peu marquée et une longueur un peu courte empêche ce vin de tutoyer les sommets. Une occasion à 5 €, ça valait le coup (merci Stéphane 😉 : deux bouteilles, deux réussites) . Excellent ++ Retrouvailles (Résistance 19) Avec une pierrade « bœuf et veau », deux rouges ont été servis. Un Lirac, le Gourmand 2015, domaine du Joncier (Marine Roussel) : si je voulais plagier l’étiquette, je dirais simplement « Une maison de famille, un après-midi de fin d’été, un rayon de soleil doré et doux illumine la lngue table de la cuisine. Un grand pot généreusement rempli de fruits roses rouges. Impatiente gourmandise ». Et on ne serait pas loin de la vérité. Des amis, des retrouvailles, la convivialité de la table et du vin, un jour de chaleur printanier ! Robe rouge profonde, rubis éclatant. Nez en rondeur, sur les fruits rouges, bien mûrs, croquants et acidulés. Bouche à l’avenant, gourmande, cachant une fine épice douce, une belle rondeur et un charme grenachien. L’acidité bien présente indique un potentiel de vieillissement non négligeable. Fine mâche des tannins, qui viennent caresser les papilles. Je n’aime pas trop parler d’argent, mais pour moins de 15 €, c’est un cadeau. Très Bien ++ Un Chinon, cuvée Stanislas 2010, domaine Pierre Sourdais : un nez typique de cabernet franc mature, sur les fruits noirs, une pointe d’épices, un côté droit et déjà quelques notes d’évolution. Bouche droite et énergique, avec de la structure et de la mâche. Douceur épicée, une empreinte veloutée. L’alliance de la puissance et de l’élégance. Encore quelques années de garde possible compte-tenue de la vigueur de la trame acide. Excellent Retrouvailles (Résistance 19) Plateau de fromages en deux temps : première mi-temps classiques et seconde mi-temps avec des pâtes persillées. Pour accompagner la première mi-temps, un Puligny-Montrachet, premier cru les Folatières 2008, domaine Paul Pernot: la quintessence du grand chardonnay ! Robe étonnamment jaune fluo, sans traces aucune d’évolution. Magnifique nez de chardonnay, avec un superbe grillé fin (qui n’est pas une réduction puisque ne disparaissant pas à l’aération), des amers vibrants et des notes d’amandes presque douces. Bouche construite sur une belle acidité, tellurique, énergique, presque plutonique. C’est serré mais très expressif. Puissance salivante … qui se poursuit dans une finale sublime de persistance, dernier claquement de plaisir avant le repos. Exceptionnel Pour la seconde mi-temps (et le dessert sur base chocolat noir), un Maury, 1985, Mas Amiel: poursuite de lexcellence avec ce maury « oxydatif ». Une robe rouge évoluée, avec quelques notes orangées, encore profonde et concentrée. Nez de « tawny », sur le jus de pruneaux, dégageant une impression de confit … sans être confituré. Bouche puissance, tendue par une tension acide saline, une grande aromatique et un fondu presque doux. Une main de velours dans un gant de fer, ou le contraire ! Finale interminable, sur une aromatique décuplée, complexe, sur le pruneau et la noix notamment. Enrobage parfait des papilles. Jen frétille encore. Exceptionnel Nous avons réussi à conjurer le sort, tout en gardant les distances de sécurité (mais je ne vous dis pas que le rire nétait pas au rendez-vous, ... comme toujours). On attend la suite du déconfinement avec impatience. Bruno

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