J'avais compté sur vos propositions pour me tirer de l'embarras du choix des souvenirs,
impressions et images, que j'ai ramené de mes 3 jours à Bordeaux pendant qu'il se déroulait la grande messe de Vinexpo au Lac. Et vous me facilitez la tâche par vos questions, chers
lecteurs fidèles:-)! C'est bien, l'inter-activité du Web - c'est une des raisons, pourquoi j'aime
tant tenir ce blog, même si parfois c'est difficile d'en trouver le temps, comme depuis mon retour, parce que "accessoirement", un vigneron doit aussi s'occuper de sa vigne, et celle-là pousse
beaucoup et bien en ce moment et demande encore de la surveillance et du travail.
Moins de pression de mildiou chez nous qu'en Champagne, en Roussillon ou en Allemagne et Autriche,
où les collègues étaient victimes des intempéries en série, nous avons eu beaucoup de chance jusque là, mais toujours du nettoyage à faire, pour que les ceps poussent bien dégagés et l'herbe, qui reverdi les surface nettoyées il y a
quelques semaines, ne reprenne pas le dessus... et tout cela avec des températures moyennes entre 30 et 35°C dans la journée...
Je reprends donc
les questions et commentaires de Francis, Elisabeth et Anne-Laurence, comme fil
conducteur:
Les vignerons que tu connaissais par les blogs sont-ils ressemblants a l'idée que tu en avais avant quand tu les connaissais
par les blogs?
Certains oui, et certains moins – je ne vais pas pouvoir faire le tour de tout le monde, pour te répondre, parce que, comme tu dis
aussi, Francis, nous n’avons pas eu suffisamment de temps libre pour discuter entre vigneron(ne)s – au moins pas moi, qui, seule à ma table, était prise en continue par des gens,
qui avaient envie de goûter mes vins – des Mourvèdres du Clos des Cèdres en 2002 et 2007, et des Échelles de Lisson des mêmes millésimes, pour permettre – malgré toute la
différence de ces deux années climatiquement très différentes, de comparer la même cuvée en légèrement évoluée, assagie (les 2002) et dans la force et la fugue de la jeunesse du
2007.
Et dans ton cas personnel, Francis : je peux te rassurer, je t’ai trouvé au moins aussi chaleureux et passionné, qu’à la lecture de
ton blog ou au téléphone :) - et ton geste, de m’offrir un cartons de verres de dégustation INAO à l’effigié des Champagnes Boulard, pour me rappeler notre très vieille échange sur le verre adapté au service des bulles, m’as beaucoup touché :) - je vais l'inaugurer avec un
Champgane Boulard, c'est sure !
Le co-voiturage à partir de Béziers avec les Dupéré Barreras,
était déjà une bonne entrée dans la matière:comme ils disent eux-même: excellent bilan CO2 à 4 dans une voiture hybride, plein de pauses reposantes, pique-nique fournit pour tout le
monde - belle musique entre les échanges sur les derniers préparations (sacrée pour voix - un dada commun d'Emmanuelle, qui chante dans un trio, et moi, qui faisait parti d'une chorale
pendant des longues années), l'état de nos vignes et les dernières préparations de notre rencontre, orchestrées de main de
maitresse sur son Mac par Emmanuelle, qui avait même pensé, à nous fabriquer des beaux crachoirs individuels en poterie pour chacun. Nous savions, que nous avons plus en commun, que
nos cuvées no-watt ou nos vins sauvages, c'étaient les seules vignerons blogueurs,
qui m'avaient déjà rendu visite à Lisson bien avant que je n'écrive un blog (cela doit remonter à 2002) et que j'avais revu à Turin au salon du Goût de Slow Food et à
Vinisud...
Suivait une heure passée avec Oscar
Quevedo, qui avait la gentillesse, de me ramasser le lundi matin devant mon adresse de couchsurfing. Si notre périple un peu
perdu dans les rond-points de Bordeaux Mérignac nous mettait en retard, pour la préparation de la salle de Luchey-Halde, cela nous a servi
à faire connaissance (en Anglais:-) et pour moi, d'apprécier l'énorme gentillesse et ouverture d'esprit de ce jeune vignerons qui est quand même à la tête d'une centaine d'hectares de vigne
au Portugal et qui est un grand enthousiaste de l'échange et de l'utilisation des moyens modernes de communication et contact, comme le montre son
blog et les reportages en direct de la vigne
ou de Vinexpo, qu'on
peut y voire.
J'ai particulièrement apprécié, de rencontrer Isabelle Perraud, que je suis régulièrement sur son
blog, avec qui je me sens beaucoup d'atomes crochus, et qui avec son mari fait des Beaujolais natures délicieux, que j'avais heureusement déjà la chance de goûter chez moi. Promis, on va se revoir, pour parler, parler, parlez, comme elle m'a écrit:-)!
Trop peu de temps, pour échanger plus qu'une bise avec Amy de la Gramière, elle aussi à mettre sur ma liste à revoir, comme Valérie Mordelet, et Annie Sauvat, ma voisine de table, avec qui l' embrassade de notre première rencontre m'as laissé une
telle impression de chaleur partagée, que je mettrait volontiers l'Auvergne sur mes tablettes de voyages vinicoles futures. Si la photo de groupe des vigneronnes présentes entre les
vignerons-blogueurs nous montre avec des grand sourires, c'est que le courant était passé entre tout le monde.
Emmanuelle, Mélanie, Annie, Iris, Valérie, Florence, Isabelle, Amy ... sans les autres...
Dommage, que personne a eu l'idée, de regrouper aussi les hommes, pas moins ouverts à l'échange, que cela soient les Espagnols,
Laureano Serres et son collègue Joan Ramon de l'Escoda Sanahuja, qui avaient dormis dans leur voiture, pour être sur place et nous faire découvrir leurs vins, dont des blancs sans soufre très intéressants,
Yvo Pagès, qui fait revivre un vignoble dans l'arrière pays de sa terre d'élection à Cadaquès,
Samuel Megnan, du domaine
Aloha, Sébastian David, qui a l'air d'un communicateur, qui s'épanche plus de vive voix que sur
son blog un peu laconique, Marc Dalbavie, Cyril Dubrey et sa femme Florence, David Lelièvre, Vincent Guilbaud, tous fortement sympathiques, qui profitaient pour s'échanger sur des
méthodes de travail en viticulture très naturelle - on aurait vraiment eu besoin d'une deuxième journée échange - colloque dans un près - pour continuer tous ces conversations
interrompues, ces discussions, qui restaient en suspense, faute de temps...
Pour Elisabeth, qui m'écrit:
je suis impatiente de savoir comment ça s'est passé. Les vignerons que tu connaissais par les blogs sont-ils ressemblants a
l'idée que tu en avais avant quand tu les connaissais par les blogs?
Oui, je les ai trouvé assez ressemblant, au moins ceux, qui écrivent leur blog eux-mêmes et qui étaient là en personne - si tous
soulignent, d'avoir choisi ce moyen de communication pour être plus proche de leurs clients et de l'amateur du vin, plus transparent, c'est bien la patte personnelle de chacun, qui s'imprime à
leurs blogs - comme à leurs vins...
Pour les visiteurs de notre petit évènement, qui n'avait pas le faste et sélect d'une invitation de VIP célébrée par les grands
Châteaux, comme on a pu les lire ailleurs, mais s'adressait aussi bien à nos lecteurs, par
hasard proche de Bordeaux, qu'à nos carnets d'adresses de professionnels, aux journalistes du monde du vin comme au blogueurs passionnée du vin et de la bonne chair.
La presse écrite ne m'a pas semblé très présente, juste deux
articles sur Bordeaux dans la revue de presse "after off". Des cavistes présents pour Vinexpo, qui profitaient d'une demi-journée pour venir découvrir nos vins, il en avaient,
des blogueurs passionnés, comme la Pipette, Monsieur
Septime de mistelle, qui a fait un beau reportage photo, Ségolène
Lefèvre, qui venait avec Patrick Chazalet, nous apporter son nouveau
livre sur les femmes et l'amour du vin, dont je vais encore vous parler, Monsieur Berthomeau en coup de vent venu en
vélo, je le cite:
"Enfin la première pancarte Luchey-Halde. Belle bâtisse du
Ministère de l’Agriculture : c’est l’ENITA de Bordeaux. Je gare mon vélo devant. De charmantes demoiselles en blanc m’accueillent. Je retrouve Francis Boulard et quelques membres de l’ABV.
Dégustation. Restauration : un gâteau excellent. Mon carnet de notes déborde. Je repars vers le Lac pour rejoindre Vinexpo."
et des specialistes du WEB 2.0, qui s'intéressent, à offrir des
services aux vignerons, qui voudraient ouvrir un blog ou à leur fédération sur leurs pages passaient un bon moment
dans la salle - relayé par quelques amateurs très éclairés, comme Yair Tabor, un de premier, à communiquer sa découverte des vins de Lisson en 2001 sur la regrettée liste de
discussion iacchos, disparu depuis, des membres du forum LPV, qui faisaient une entrave à leur dévouement pour les vins de Bordeaux, des
vignerons, qui allaient tenir salon off le lendemain, le mélange était très rafraîchissant et j'admets, que cela faisait du bien, d'entendre tant de compliments sur mes vins à la suite
dans une même journée:-).
Par contre, je ne me fais pas trop d'illusions sur la demande d'envoie de commandes - des vins de table autour de 20 € sans l'habituel
réduction de 50% aux cavistes, cela n'est pas normal dans la pratique des relations avec les distributeurs - j'en ai l'habitude...et je les comprends, je suis sure, que actuellement encore plus
que dans le passée, les vins en dessous ou autour de 10 € sont plus facile à placer.
Mais comme ma production ne dépasse rarement les 1000 bouteilles, je ne peux pas m'adapter, pour remédier à cela.
Je me contente donc avec cette remarque d'un caviste, lecteur régulier de mon blog, qui m'assure après dégustation et avertissement
sur ma pratique: "ce n'est pas grave, on va en commander pour nous même, pour notre plaisir!"
Oui, Anne-Laurence, je vais garder des belles images de la ville, et de ses
deux visages, celui embellie par les investissements de la ville, qui souligne le passé Haussmannien du 19ème siècle, qui cadre bien avec l'image de la place de Bordeaux, et
celui des coins de rues, de quartiers, qui montrent des rides, les traces de vie, qui me parlent souvent plus, comme les visages de femmes, qui affichent un vécu, au delà de la surface
lissée par la cosmétique:-) - Quand ils se complètent, cela donne l'impression d'une ville, où on pourrait s'imaginer de vivre. (Même si je trouve, c'est un peu plat, cette ville construite sur
du sable...mais tout le monde peut pas avoir une femme couchée face à la maison:-).
Notre confrère d'Italie, Gianpaolo Paglia, sur son blog au retour regrette un peu le côté "flop" du bilan
commercial pour les Italien à Vinexpo - bilan, qui va être rejoint par d'autres, peut-être encore plus, s'ils avaient investi cher dans le "In". J'ai lu encore presque rien comme bilan dans
la presse vin Allemande ou Américaine sur cette édition de Vinexpo 2009 - à penser, que peu de professionnels de ces pays avaient franchi le pas de venir.
Pour les vignerons blogueurs par contre, je peu dire, qu'on réfléchit fortement à une suite de nos rencontres avec le public - peut
être dans un cadre plus intime d'un autre salon, moins "mondial"... à suivre!
Plein de photos prises à l'Off et à Bordeaux ici sur Picasa