Magazine Cuisine

Bandol et la fête est plus folle

Par Maigremont

Laisse les Bandols à Denise
Pas la peine de charger tes valises
Tu travers'ras mieux la crise
On est si bien...

Une soirée produite par Maigremont Inc chez Yves, sur la terrasse, autour et dans la piscine.

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Si vous êtes sages, vous verrez peut-être une photo compromettante : faut pas l'dire, mais on est en train de monter un calendrier pour la ménagère de moins de 50 ans. On le vendra plus cher que les Dieux du Stade, ça financera les dégustations 2011 ! Bien entendu, la révolution est passée par là en coupant les têtes afin que ces photos ne se retrouvent malencontreusement pas sur Fessebouc. Mais on garde sous coffre les précieux originaux.

A Bandol, le principal cépage en est le Mourvèdre, haaaaaaaaaa ! Ca vous évoque quoi ? De grands

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souvenirs de langue bleutée, des dents à la limite de la parodontite, un tord boyaux pire que notre Calva fermier quand c'est jeune et qu'on ne recrache pas ? Un peu de tout à vrai dire. Le Mourvèdre est complété en rouge par la Grenache et le Cinsault. En blanc, ce sont pas moins de 3 cépages principaux (Clairette, Ugni Blanc et Bourboulenc) qui sont accompagnés dans une moindre mesure par 4 autres (Sauvignon, Marsanne, Rolle et Sémillon).

Mention pas très spéciale au Syndicat des Vins de Bandol qui n'a pas été foutu de nous envoyer la moindre documentation et qui renvoie la babale à la Maison des Vins de Bandol. Mais bon, ça ne nous a pas empêché de passer une bonne soirée.

Un seul blanc officiel au compteur : jolie couleur soutenue. Senteurs d'ananas et de vieux bois (patine d'antiquaire). Bouche huileuse, riche, un peu mole. Pas mauvais, mais rien d'extraordinaire ce Bandol blanc 2005 du château St Anne. Un hic de taille : un rapport Qualité/Plaisir défavorable (30 € !)

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Le deuxième n'a rien à voir avec la choucroute. Mais en cherchant bien, finalement oui. Il s'agit d'une bouteille à frais partagés, c'est à dire que de temps en temps, on se fait une belle bouteille, parce que comme dirait l'autre "Life is too short to drink bad wines". Un Riesling 1996 Rangen de Thann (Clos St Urbain) du domaine Zind-Humbrecht. Déjà la couleur en jette : or avec de magnifiques reflets dorés. Clairement confit et abricot au départ, il s'ouvre ensuite vers des nuances plus subtiles : fumé, champignon, minéral. En bouche, l'acidité est très présente, intense même. Elle donne un grand cout de fouet à l'ensemble et dynamise le vin avec ce côté fumé  qui prend le dessus. Le vin n'est pas d'une grande consistance, son ossature semble même légère, presque fluide. Son aspect évolué et la dissociation par rapport à son nez nous a même surpris. Problème de bouteille ? Sentiments mitigés. A revoir.

Les rouges

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De l'équilibre, un fruité bien en avant, une matière presque fondue. Une toute petite pointe alcooleuse en final. Pas extraordinaire, mais bien fait. Il s'agit des Hauts de Seignol 2005 du domaine Val d'Arenc.

Du fruit, de l'alcool et pas très complexe au nez, le vin suivant annonce une longueur convenable. C'est correcte (12€). Domaine de la Garenne 2005

Voici certainement la robe la plus foncée de la soirée. Encore dans son bois, mais un joli bois, le vin déroule une belle trame acidulée. Pas d'un gros corps, le fruit est abondant et s'assagit vers une longue finale réglissée. Bien + ce 2007 du domaine Sorin (12 € encore).

Elevage en force (caramel), sous maturité du raisin, tannins secs au possible. Beurk pour ce Bandol 2005 La Laidière.

Belle complexité dans l'ensemble pour ce vin aux senteurs de fraise, de girofle et d'arômes viandés. Bouche assez juteuse, poivrée et épicée. Cependant on décèle une légère sécheresse finale, mais rien de bien méchant pour Lafran-Veyrolles 2004.

La robe la plus évoluée de la soirée et le nez qui confirme que le vin a quelques années : légèrement animal, cuir puis quelques effluves de cassis. L'attaque est duveteuse et soyeuse, les tannins sont fins sur des notes de réglisse, de menthol. Longueur plus que correcte. Un joli vin, sérieux, bien structuré, pas monstrueux, mais bon tout simplement. On ne l'attendait pas à ce niveau ce Pibarnon 2000.

On peut vous avouer maintenant qu'on s'attendait à une soirée bien plus dure que celle-ci : nos mâchoires s'étaient préparées au pire, et c'est plutôt un style presque preque souple que nous avons rencontré. Des vins de bonne consistance à chaque fois, ni trop léger bien entendu, mais ni trop.

Et un autre vin dégusté pendant le repas : Anjou-Villages Brissac 2005 Roca Nigra du domaine de Bablut qui se comporte comme en très beau vin. Marqué par la cerise avec une réelle fraîcheur au nez. Le touché de bouche est croquant et les tannins mettent en scène une puissance bien maîtrisée. C'est solaire, juste comme il faut. Le reste de la gamme est à découvrir rapidement !

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Le repas ? Une salade algérienne (poivrons, tomates, concombres, oignons) qui passe à merveille avec cette chaleur. Les fantastiques viandes de la boucherie de Claville, issues d'un artisan boucher-éleveur, fromages et brochettes de fruits. Et hop, au lit, mais après un p'tit bain !

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Un peu de Bandol et la fête est tout de suite plus folle !


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