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Arnaud Daudier de Cassini dans son jardin

Par Daniel Sériot

Vignobles Cassini ( Saint Emilion Grand Cru)

J’ai fait la connaissance d’Arnaud Daudier de Cassini, lors d’une visite, à l’occasion des Portes Ouvertes de Fronsac, chez Paul Barre, il y a deux mois environ. Il m’a fait goûter son vin du millésime 2008. Comme je voulais en savoir un peu plus sur son domaine, nous avons pris rendez-vous pour une rencontre cinq jours plus tard. Sans nous connaître, Arnaud nous a proposé de venir déjeuner avec lui, ce qui a permis d’engager une discussion décontractée, avec toute la liberté de ton et de propos propre à chaque convive, autour de quelques flacons réjouissants.

Le vignoble Cassini, exploité sous cette dénomination depuis 1999, s’étend sur un hectare, et 93 ares, à proximité des Bigarroux, au lieu-dit Lartigue, au début de la plaine de Saint Sulpice de Faleyrens, qui prend naissance au pied de la côte Pavie au sud de Saint Emilion. L’encépagement fait la part belle au Merlot (85%), accompagné par 10% de Cabernet franc, et 5% de Cabernet Sauvignon. Les vignes, âgées de plus de quarante ans, sont menées en agriculture biologique sans label, elles sont plantées sur des sols et sous-sols de sables profonds, de graves et de crasse de fer. Le vignoble d’Arnaud ressemble à un jardin de curé ; les différentes espèces de plantes batifolent et s’ébrouent dans les espaces libres (bien sûr essentiellement entre les rangs de vignes). Les apports organiques sont introduits selon les justes besoins de la vigne. Les traitements « bio » sont faits, si nécessité s’en fait sentir, par pulvérisateur à dos d’homme. Les vignes ne sont pas rognées ; je n’ai pas eu le temps d’observer, si la méthode des « ponts » utilisée à Pontet Canet, pour éviter le rognage, avait franchi l’estuaire de la Gironde. Les vendanges se déroulent en une journée, avec l’aide de connaissances et d’amis, les raisins sont transportés jusqu’au chai, attenant au vignoble, en petites cagettes. La vinification, à l’aide de levures indigènes, dure trois semaines environ, avec des extractions douces. Les rendements sont de l’ordre de 38 à 40 hectolitres à l’hectare les très bonnes années.

Et le chai ? Quel Chai !!! Il est étroit, juste rempli par trois cuves en ciment respectivement de 50, 60, et 75 hectolitres. Alors me direz-vous, si les cuves sont dans le garage, les barriques sont dans le salon ?

Que nenni ! il n’y a pas de barriques. Arnaud a choisi de faire des élevages en cuve.

Les vins sont mis en bouteille, sans filtration, ni collage.

A suivre….

Daniel


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