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Source Code

Publié le 10 juillet 2011 par Flow

Source Code. (réalisé par Duncan Jones)

Les méandres du temps.

 

 

J'aime être surpris. Surtout par un film que je n'attendais pas. C'est le cas du second long-métrage de Duncan Jones. Une structure casse gueule qui se révèle être un atout pour le film, un montage optimal et un héros charismatique. En gros, une réussite.

 

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Colter Stevens se réveille en sursaut dans un train à destination de Chicago. Il ne se souvient que de sa dernière mission en Afghanistan. Pire, il a le visage d'un autre homme et une jeune femme qu'il ne connait pas lui parle comme s'ils étaient amis. Puis le train explose... Mais que se passe t'il?

Structure enrichissante.

On aurait pu penser que la structure répétitive du film jouerait contre lui. Car au demeurant, elle est très classique. Sorte d'Un jour sans fin like, le personnage principal revit constamment la même boucle temporelle de différentes manières et ce jusqu'à l'épuisement. C'est casse gueule mais le long-métrage s'en sort à merveille. En instaurant un suspense policier -découvrir l'identité du terroriste- et un mystère quasi métaphysique -où est le héros et de quelle façon peut il intervenir sur le cours du temps?- Jones accroche ses spectateurs et ne les lâchent plus. On se surprend à pister les, disons, débuts de mémoire résiduelle (pas génétique hein on n'est pas dans Assassins Creed non plus :) afin de récupérer des indices qui nous permettraient d'identifier le terroriste. La structure du film est sa force. Et tant pis si l'extrême fin est guère originale (j'aurai préféré que tout finisse dans le train, c'était poétique et puissant) et foutraque (le multivers ce n'est pas donné à tout un chacun), le chemin pour y parvenir est réussi.

Jake Gyllenhaal.

Après la structure, le second point fort du film. On sait que l'acteur s'est impliqué dans la production, le scénario et que c'est lui qui a conseillé Duncan Jones. Mais au-delà de ces constats périphériques, sa prestation est de haute volée. Il insuffle à son personnage du charisme, de la sensibilité et de la tristesse. Si le scénario est si prenant c'est surtout grâce à lui.

Peur enfouie.

Plusieurs pistes sont développées dans ce film. Si je ne reviendrais pas sur la conclusion et les univers parallèles (interpréter ce genre de choses est à mon sens un peu vain car sans fin), on peut parler de ce sentiment d'insécurité inconscient animant l'Amérique post-11 Septembre. C'est intéressant de voir les effets de cette tragédie humaine sur le cinéma. Cette empreinte n'est pas prête de lâcher la production hollywoodienne. Ce film est un exutoire car la technologie y permet d'empêcher le pire. Elle est au service de cette idéologie un peu douteuse qui est prête à sacrifier l'individu pour sauver la masse. Heureusement, le film ne l'encense pas (là ça aurait été dérangeant).

Ce film est une excellente surprise. Perdu dans les méandres du temps et de l'espace, le personnage de Gyllenhaal est très attachant. On enquête, on rit, on est triste avec lui. Il se crée un lien d'empathie assez rare et précieux.

Les+:

-Gyllenhaal.

- Structure.

- Mystère policier et métaphysique.

Les-:

- La fin trop convenue.

Note:

3


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