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Python molure, façon Madara et Château Latour Melin

Par Daniel Sériot

Python Molure, façon Mandara

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Daniel et moi recevons régulièrement des amis amateurs, grands connaisseurs férus d'accords mets/vins. Il nous importe toujours de faire le plus plaisir et nous nous réjouissons d'entendre nos hôtes se régaler. Je commande chez mon boucher un python molure, 800 gras côté tête. La viande est gras, persillée et d'une belle fermeté.

Je décide de cuisiner la peau à part : elle est donc flambée puis grattée afin de retirer toutes les écailles. La tête, quant à elle, est confiée à mon pharmacien qui souvent prépare des médicaments, après qu'il l'a bouillie.

Je découpe des morceaux du restant du python, je les fais revenir dans de l'huile d'arachide, avec des oignons émincés. Lorsque la viande est cuite, il faut ajouter un peu de piment, d'huile de palme, de la crème fraîche. On peut ajouter quelques olives noires.

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Le choix de Daniel pour le vin s'est porté sur un Saint Emilion, Latour Melin  : le vin est ondulant, d'une belle rondeur, diablement bon! Il aurait pu tout aussi bien convenir à une tarte au pomme.




Saint Emilion : Château Latour Melin 2010

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La robe est profonde, violine au bord du disque. Le nez est élégant, pur et un rien animal ( sans déviance aromatique), mariant avec élégance des arômes terriens et aquatiques de lamproies, fraîchement péchées, de graves remuées, avec de doux parfums de peau de cassis, de fleurs de sureau, de fleurs d’étiage, de cerises sauvages, de bois bandé, de poivre noble, avec un élevage de grande qualité ( barriques bourguignonnes). La bouche est allongée, très reptilienne dans sa construction, suave, et un rien collante dans son toucher, grasse, une idée de boa, avec une longueur qui évoque même l’anaconda,  très en chair, mais très naturelle, dans un environnement d’une pureté inouïe. Quelle allonge, d’une grande fraîcheur. Un doux toucher visqueux, efface toute rigidité tannique, sans aucun artifice au chai, qui pourrait masquer une aromatique pure, au fruit rutilant. Le vin finit sans aucune note végétale, très terrien, puissant, construit, avec des notes ferrugineuses, qui me rappellent les grands terroirs latéritiques de notre belle planète. Un vin immense qui allie à la perfection le règne végétal, animal, et minéral Noté 19,5, même note plaisir

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