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Une soirée toscane

Par Mauss

Un petit groupe de joyeux convives, venant de pays aussi lointains que le Mexique, la Colombie, l'Alberta, la Californie, et la plus proche Germanie, achevait hier soir une petite semaine dédiée à la découverte des vins et de la cuisine toscane.

Lieu : Villa La Massa, une ancienne résidence privée devenue hôtel, au bord de l'Arno.

Foin des soirées où trop de vins sont servis, on applique ici les mêmes principes en vigueur aux Club Bristol et Park Hyatt : 2 ou 3 blancs, et un maximum de 5 rouges.

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L'Arno qui longe en courbe douce Villa La Massa 
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Soirée ne nécessitant pas vraiment le cachemire 4 fils : étonnant en octobre ! 
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J'adore ces vieilles gravures meublant les murs de ces hôtels historiques 
fcv
Le vin du déjeuner : j'ai toujours une faible coupable pour sa richesse soyeuse 
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Les vins de la soirée… 
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… et mon vainqueur, à la demi-aveugle 
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Fleur de courgette farcie : un grand classique transalpin 
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Et sempre la pasta "Tortelli Mugellani al Tartufo Bianco" Principe appliqué pour le service des vins : servis ensemble, dégustés avant l'arrivée du mets, puis jugés sur le mets, et enfin découverte du cru.Mettre un simple vermentino (09) de Grattamacco à côté du Batàr de Querciabella était une gageure à relever. Mais je souhaitais montrer à quel point un vin "sans problème", bien fait, avec une fraîcheur marquée pouvait cohabiter, le temps de quelques mets, avec le soyeux, la rondeur, le côté exquis du Batàr (07), un assemblage 50/50 entre chardonnay et pinot blanc qui renverse de plaisir la très sage Jancis Robinson : c'est dire !
Un cru local pour "si fare la boca" : le classique Chianti de Felsina. Il faut ainsi une référence avant d'attaquer des crus de style bien divers, mais montrant comment la Toscane peut offrir à l'amateur des vins couvrant une vaste palette de styles, plaisirs, complexités.
C'est fou comme les opinions peuvent évoluer, même changer en 30 minutes. Tel cru qui paraît trop boisé (Lupicaïa 01) s'arrondit harmonieusement avec le temps. Le rare Bartholomaus (08), un pur merlot de l'Argentiera (où officie Stéphane Derenoncourt), est une découverte de haut niveau. On ne doute pas une seconde qu'en rive droite, il se défendrait sans trop de problème : très beau vin offrant une tenue innée immédiate. Un velouté assez singulier. Mais le chef d'oeuvre absolu de cette soirée, que je dégustai pour la première fois, était un sublime Poggio di Sotto 2006, une propriété en Brunello di Montalcino rachetée en novembre dernier par la famille Bertarelli, gérée par Claudio Tipa (ColleMassari et Grattamacco). Un peu bizarrement, je crée des similitudes bourguignonnes, tant ce cru mythique développait une finesse, une élégance, une classe en soi absolument unique.Plus qu'heureux de s'enthousiasmer ainsi pour ce cru d'un ami ! J'assume divinement :-) Merci à Villa La Massa pour avoir organisé une telle soirée internationale. Echanger avec une dame colombienne, un industriel mexicain et un ingénieur allemand : une leçon de modestie pour qui croie tout savoir mieux qu'autrui. Les goûts de chacun, si cela se discute, cela se respecte aussi.Et en avant pour les quelques 300 tunnels parsemés entre Firenze et Nice sur l'autoroute qui passe près des Cinque Terre !
 

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