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Prisoners - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Peut-on se faire justice soi-même ?

Dans Prisoners, Hugh Jackman incarne Keller, un père enragé qui est prêt à tout pour retrouver sa fillette de 6 ans et celle de son ami Franklin (Terrence Howard), avec ou sans l'aide de l'inspecteur Loki (Jake Gyllenhaal).
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Malgré un démarrage plutôt classique, Prisoners se révèle finalement être un peu plus qu'une simple histoire de kidnapping, ponctué par quelques rebondissements. La force du scénario de Prisoners est de nous surprendre quelques fois.

Prisoners commence bien avec cette mise en scène qui prend le temps de jouer avec notre impatience de vouloir en savoir plus, mais cette atmosphère est sans fin et le montage soporifique finit par lasser. Dommage car le film bénéficie d'une très belle photo qui crée un climat sombre et froid.

Heureusement l'excellent jeu des acteurs redonne un coup de fouet et d'énergie au film Prisoners. Principalement les affrontements du duo Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal.
Justement, le casting de Prisoners est l'élément clé qui nous maintient en haleine.
Hugh Jackman est impressionnant dans ce rôle de père qui n'a plus rien à perdre. Les yeux rouges, le regard désespéré, Hugh Jackman incarne à merveille cet homme en perdition qui est prêt à tout pour retrouver sa fille.
Dans le rôle de l'inspecteur, Jake Gyllenhaal apporte un certain mystère (même si c'est un point qui reste en suspens).
Enfin il ne faut pas oublier Terrence Howard qui interprète l'ami de Hugh Jackman et dont la fille a également été kidnappée, ainsi que l'étrange Paul Dano.

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Le départ du film est tout même un peu trop classique avec le fameux "elle jouait trop près du camping-car", c'est limite cliché et trop facile.

Sans oublier que l'on a jamais vu la police intervenir aussi vite dans une affaire de disparition. La mise en scène est d'ailleurs assez étrange car on se pose la question par moments si ce n'est pas un serial killer que la police recherche. C'est parfois un peu confus.

Le montage est beaucoup trop lent.
Même si au départ il apporte quelque chose à l'ambiance froide de Prisoners, l'atmosphère s'essouffle sur la longueur et ne s'arrange pas avec le film qui dure tout de même 2h30.

Enfin, c'est peut-être involontaire, mais une sorte de mystère s'installe autour du personnage de Jake Gyllenhaal (Loki), avec sa chevalière de franc-maçon et ses tatouages sur les phalanges, que le réalisateur Denis Villeneuve insiste à nous montrer.
Son enquête est-elle liée à sa croyance ? Bref, le mystère reste en suspens, on aurait donc pu se passer de ces détails qui finalement nous mènent vers une impasse.

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Conclusion

Le casting équilibre le film Prisoners, qui subit un montage beaucoup trop lent et qui a malheureusement des effets soporifique par moments.
Dommage, car Prisoners bénéficie d'une belle photo et aurait mérité d'être plus court pour densifier l'ambiance thriller.
Au final, on retiendra quand même que Prisoners pose une question juste, qui mènera à de longs débats :
"Peut-on se faire justice soi-même ?"
Ma note : 6/10


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Prisoners

Réalisé par: Denis Villeneuve.
Avec: Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis, Maria Bello, Terrence Howard et Paul Dano.
Genre: Thriller.
Nationalité: Américain.
Distributeur: SND.
Durée: 2h33min.
Date de sortie: 9 octobre 2013.

Synopsis : "Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d'Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entrainant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l'irréparable... Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s'amenuisent..."

  • Bande annonce

  • Les Anecdotes !


    Le réalisateur québécois Denis Villeneuve revient avec Prisoners, 3 ans après le multi-récompensé Incendies sorti en 2011.

    Le projet a été proposé en 2009 à Mark Wahlberg et Christian Bale pour jouer les rôles principaux et à Bryan Singer côté réalisation. Puis, les noms de Michael Fassbender et de Leonardo DiCaprio ont été mentionnés pendant un moment pour incarner Keller Dover (Hugh Jackman). Le casting définitif composé de Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal n'a été bouclé qu'à la fin de l'année 2012.

    Un temps évoqué pour interpréter le rôle de Keller Dover (Hugh Jackman), Mark Wahlberg n'a pas coupé les ponts avec le projet lorsqu'il a décliné l'offre puisqu'il est devenu l'un des quatre producteurs exécutifs de Prisoners.

    Il s'agit du deuxième film où Denis Villeneuve a confié un rôle principal à Jake Gyllenhaal. Avant Prisoners, ils ont travaillé ensemble pour An enemy, l'adaptation du roman « L'autre comme moi » de José Saramago, qui raconte l'histoire d'un homme confronté à son sosie parfait. Bien que filmé après, Prisoners est le premier à sortir au cinéma.

    Le long-métrage de Denis Villeneuve a remporté des critiques favorables lors de sa projection au Festival de Toronto 2013 (TIFF). Le réalisateur en a également profité pour présenter son autre film, Enemy porté par Jake Gyllenhaal.

    Le thème de l'enlèvement d'un enfant et de la vengeance du père qui tente de se faire justice lui-même a déjà été traité plusieurs fois au cinéma, comme par exemple dans le film québécois intitulé Les sept jours du talion (2010) réalisé par Daniel Grou, où un médecin retrouve et torture le violeur et assassin de sa fille unique.

    Denis Villeneuve travaillait sur Enemy, un autre film avec Jake Gyllenhaal, lorsqu'il a reçu le scénario de Prisoners. En lisant l'histoire, il a immédiatement pensé à l'acteur pour interpréter l'inspecteur Loki.

    Pour se glisser dans la peau de Keller Dover, le père protecteur, Hugh Jackman a fait des recherches sur le "survivalisme" (un terme qui désigne le mode de vie d'individus voulant se préparer à une hypothétique catastrophe). Son personnage étant un ancien alcoolique, l'acteur s'est également renseigné sur l'alcoolisme, ainsi que sur les effets du manque de sommeil prolongé.

    Le titre Prisoners se rapporte d'ordinaire au système carcéral, mais pour Denis Villeneuve, il s'agit plutôt d'un état d'esprit. Il explique : "Chaque personnage du film est, d'une manière ou d'une autre, prisonnier des circonstances, de ses propres démons ou de la peur. Chacun doit faire face à un emprisonnement qui lui est propre, et va devoir se battre pour retrouver la liberté."

    Lorsque le réalisateur a reçu le scénario de Prisoners, il a cherché à étoffer l'histoire en commençant par enrichir les personnages : "Bien sûr, il s'agit d'un film noir qui traite d'un sujet difficile, mais il est également profond, et je savais qu'il serait plus facile pour les spectateurs de se mettre à la place des personnages s'ils leur semblaient réalistes."

    Denis Villeneuve a confié les rênes du scénario à Aaron Guzikowski, pour que celui-ci développe la trame et les protagonistes. Guzikowski explique comment il a procédé : "Au départ, mon intention n'était pas d'écrire une histoire aussi sombre. Tout est parti d'une banale impression, celle que l'on ressent lorsqu'on égare quelque chose d'aussi trivial que ses clés de voiture ou son téléphone portable, de cette légère panique qui nous étreint lorsqu'on est persuadé d'avoir laissé quelque chose à un endroit et qu'on ne l'y trouve plus. Mais ça, c'était avant que j'aie des enfants... Une fois père, j'ai à nouveau essayé d'imaginer cette sensation, sauf que cette fois-ci j'ai pensé à mon enfant, et j'ai ressenti quelque chose de complètement différent. Comment l'esprit humain réagit-il face à cela ? Dans quelle mesure est-on transformé ? Peut-on transgresser toutes les limites ?"

    Le scénario de Prisoners aborde le thème sensible de la disparition d'un enfant du point de vue des familles et d'un point de vue extérieur. Jake Gyllenhaal, qui incarne l'inspecteur en charge du dossier, déclare : "Le film pose des questions très difficiles sur ce que nous serions prêts à faire pour ceux que l'on aime tout en examinant les différentes réactions des habitants d'une petite ville face à un tel événement, notamment celle d'un policier dont certains pensent qu'il fait partie de la solution et d'autres du problème."

    L'acteur Paul Dano incarne dans Prisoners le troublant Alex Jones, rapidement soupçonné d'être le bourreau. Ce personnage énigmatique apparaît à la fois comme le méchant et la victime de l'histoire. Habitué aux rôles décalés, l'interprète ne s'en lasse pas : "Alex est un garçon complexe. (...) il est plutôt mystérieux, ce qui, pour un acteur, offre un vaste champ d'exploration."

    Le tournage de Prisoners a débuté en janvier 2013 dans la banlieue Est d'Atlanta et les environs de Stone Mountain dans l'état de Géorgie. L'équipe du film s'est installée à Stanton Woods, une ville voisine de Conyers pour la transformer en ville fictive dans le film.

    Afin de conserver l'atmosphère angoissante de ce drame, Patrice Vermette, le chef décorateur, a préféré opter pour des couleurs discrètes plutôt qu'éclatantes. Il déclare : "Pour l'intérieur des Birch, nous avons utilisé les tons de bleu, gris et vert pâle, tandis que pour celui des Dover nous avons choisi des teintes de brun, d'ocre et de rouge foncé."

    Jóhann Jóhannsson a été chargé de la composition de la bande-son du film. Sur demande du réalisateur, il a réalisé des morceaux accentuant le parcours émotionnel des personnages. Jóhannsson a donc décidé d'associer un orchestre, avec de nombreux bois et instruments à cordes, à deux instruments moins connus : les ondes Martenot, précurseur du synthétiseur, et le cristal Baschet, qui produit des sons à partir des vibrations de cylindres de verre. Le compositeur déclare : "Ce mélange génère une musique délicate, lisse et froide qui souligne la tension du film."

Et vous qu'avez-vous pensé du film Prisoners ?

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