Dîner-dégustation entre amateurs: vins du Rhône (4)

Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

Deux vins du Rhône (nord et sud) ont accompagné les pigeons « façon Isabelle ». Le château d’Ampuis 1999 s’est révélé être un léger cran en dessous des bouteilles ouvertes précédemment, l’expression aromatique était moins précise et le vin paraissait plus évolué. Les bouteilles ont été acquises aux enchères, et le bouchon de ce dernier flacon était imprégné sur une moitié du cylindre. Le Châteauneuf du Pape du Domaine de la Mordorée est d’une jeunesse insolente, et nécessite un longue mise en carafe, il faut l’attendre pour ceux qui en possèdent afin d’en profiter pleinement. L’accord pigeon/ Côte Rôtie était au niveau attendu : superbe. Le Châteauneuf du Pape était un peu trop jeune et n’offrait pas une expression aromatique assez évoluée pour le plat choisi.

Les vins ont été ouverts à 11 heures du matin, et goûtés une première fois, puis regoûtés vers 16 heures Je les ai mis en carafe et conservés à 14° en cave. Lors du service, vers 22 heures 30, ils ont pu offrir toutes leurs qualités

Pigeon aux deux cuissons (poêlé et pot-au-feu), sauce au foie gras

Chutney de figues

Côtes Rôties : Guigal : Château d’Ampuis 1999

Carafé trois heures

La robe est profonde, de couleur pourpre à rubis, le nez net et avenant, évoque le cassis, la mûre, les épices variées (dont un léger poivre), avec des notes de lard fumé, sanguines, de sous-bois et de léger moka. La bouche est très veloutée à soyeuse, les tannins fins se trament dans un corps dense et serré, avec une chair de bon aloi, rehaussée de saveurs fruitées et épicées expressives. La finale est longue, fraîche, avec un élégant velouté de texture, soutenue, soulignée par les saveurs intenses, mais un peu touffues, décelées à l’olfaction. Noté 17, note plaisir 17.

Châteauneuf du Pape : Domaine de la Mordorée : Reine des Bois 2001

Carafé six heures

La robe est assez profonde, de teinte sanguine, l’olfaction est bien ouverte et séduisante, avec des arômes de cerises kirschées, de baies noires, d’épices douces, de garrigue, avec des notes de chocolat noir. La bouche, d’une grande jeunesse, est harmonieuse, riche, allongée, dense, profonde, soyeuse, agrémentée de saveurs intenses de fruits épicés. La finale est longue, pulpeuse, équilibrée, puissante sans ostentation, savoureuse (fruits, épices, note de réglisse, herbes aromatiques) avec des notes de chocolat et de menthol. Noté 18,5, note plaisir 17,5