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Les plaisirs de la table lorsque l'on est des passionnés de gastronomie nous conduisent à des discussions sur les vins qui nous mènent très tard dans la nuit. Nous avons pu sitôt le dessert, le hasard du temps faisant bien les choses, être en direct avec nos enfants pour leur souhaiter le meilleur de l'existence pour cette nouvelle année 2014.
Nous avons partagé le bonheur d'un Pontet Canet, absolument superbe, que le chevreuil a magnifié.
L'épaule de chevreuil a été cuite dans sa marinade sur plus de douze heures. A la fin de la cuisson, du foie gras a été ajouté.
Il a été chaperonné de stoffis et d'un chutney d'airelles.
Les fromages choisis ont été nos préférés parmi ceux que nous aimons associer avec des liquoreux : le Termignon, sans conteste le fromage que nous plaçons dans le haut de l'échelle. En particulier avec les Sauternes. Même si nous avions opté pour un Alsace en raison du dessert, ce n'a pas été négligeable non plus comme accord.
Le dessert est simple à réaliser : un jus d'orange pressée que j'incorpore dans un caramel. Rallongé ainsi, ce caramel a servi d'appareil pour cuire les mirabelles.
Bordeaux : Pauillac : Pontet-Canet 1996
La robe est assez profonde, à profonde avec des reflets de teinte sanguine et un début d’évolution au bord du disque. L’olfaction est intense et classique, avec des arômes de cassis mûrs (jus) de cèdre, d’épices douces, et des notes de tabac brun. L’attaque est fraîche, les sensations sont ascendantes, les tanins fins et mûrs se trament dans un corps plein et dense, enrobée par une chair délicate, rehaussé de fruits purs et épicés. La finale est allongée, très persistante, un peu plus tannique (le premier jour), fraîche, très soutenue, soulignée par l’association complexe des saveurs perçues à l’olfaction. Note potentielle 17,17/5, note plaisir 16,5 le premier jour, le lendemain le vin est à point la finale a gagné en velouté de texture (note plaisir 17). A attendre encore 3 à 4 ans pour ouvrir une bouteille sans carafage.
Alsace : Albert Mann : Altenbourg : Pinot gris : Vendanges Tardives 2008
La robe dorée est brillante, le nez est pur et intense, avec des arômes de melon, de mirabelle, d’épices orientales (safran et très léger curry), de miel des Vosges, et des notes fumées et d’abricot. La bouche est moelleuse, d’une grande pureté, dense, allongée, bien en chair parfumée, la juste acidité mûre sous jacente offre un équilibre magistral à la longue finale, d’une bonne fraîcheur, pulpeuse, délicate, précise, agrémentée de fruits variés, de fines épices douces, avec des notes de miel, ponctuée par une sensation très saline. Noté 18,5, note plaisir 18. Un très grand vin dans un cépage qui n’est pas dans mes préférés.