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LPV Haute-Normandie #28 : les absents ont toujours tort !

Par Maigremont

Affluence maigrelette pour LPV HN : une dégustation éclectique qui remplace au pied levé la fameuse "dégustation en duo" (concours de dégustation à deux), pour cause de vacances et de désistements au dernier moment. Mais vous connaissez le proverbe : c'est pas la quantité... bref. Et c'est  pas cette séance qui allait nous faire regrette d'être venus chez le grand Seb et sa Steph. Encore un grand merci à nos engloutisseurs de l'espace.

Zou, c'est parti pour cette éclectique. Les vins sont dégustés à l'aveugle, bien souvent par paires et accompagnés du repas.

Blinis, crème à l'aneth et truite fumée, feuilletés au fromage.
Muscadet 2012, Domaine Brégeon. Nez citronné, finement iodé et de fruits blancs. Bouche nerveuse, mordante avec ses notes de champignons blancs caractéristiques du cru, habituellement présentes après quelques années. Déjà très abordable sur la jeunesse. 2ème millésime du repreneur du domaine Frédéric Lailler : sur la lancée de son prédécesseur M Brégeon. Le 2011 m'avait fait une bonne impression, là c'est du beau boulot et encore mieux !
Muscadet 2005, Domaine Brégeon : un peu moins immédiat et citrique au nez, mais plus beurré. Bouche ronde et un peu plus riche, sur des saveurs calcaires. Un vin plus construit que le précédent, mais avec un lien de parenté évident.

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Millefeuilles de crabe
Meursault 1er Cru Perrières 2002, Pierre Matrot : nez crémeux, avec des touches beurrées et anisées, sur un registre bien élevé. En bouche, le vin est assez droit et est supporté par une belle acidité, ponctuée par une fine amertume. Longue et savoureuse finale.
Meursault 1er Cru Goutte-d'Or 2007, domaine Buisson-Charles : élevage parfaitement intégré, au nez intense mais d'une précision diabolique. L'entrée de bouche se fait en douceur, avec une pointe de champignon. Le vin est compact, mais occupe une belle présence. Le trio acidité/alcool/matière est parfaitement réparti et l'ensemble procure un grand plaisir, jusque dans la longue finale. Très beau vin !

Vin n°5, bu pour lui-même
Châteauneuf du Pape 1998, Clos St Jean : robe évoluée, tuilée et trouble. Nez très évolué, cerise, havane, cuir. Mêmes sensations en bouche évoquant en plus la terre et l'humus. Je reste perplexe à l'annonce du millésime et pense plutôt à une oxydatoin prématurée.

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Côte de boeuf à la braise, gratin dauphinois
Bourgueil "les Perrières" 2005, Catherine et Pierre Breton : nez qui poivrone un maximum. Ensemble carré, sans aucune complexité, acide et rigide. Plaisir très limité et de l'avis de Seb, le vin n'a pas évolué d'un pouce depuis le début qu'il l'a acheté, c'est à dire à sa sortie.
Emporda "S'Alqueria" 2006, Vinya Ivo : nez à l'aromatique légèrement évoluée, proposant des notes de cerise, de pin et de tabac. Bouche soyeuse, avec une petite rondeur dès l'attaque, signant une maturité sudiste. Finale de bonne intensité, assez longue sur la cerise et l'élevage. Bien

Côte de boeuf/gratin le retour
Saint Joseph "Reflet" 2005, Domaine François Villard : magnifique nez d'épices, poivré, de thym et d'une grande fraîcheur. Bouche immédiate, digeste sur l'olive noire et la tapenade, à l'équilibre frais et tonique. Super miam !
Châteauneuf du Pape "cuvée Impériale" 2005, domaine Raymond Usseglio et fils : nez crémeux type mure et myrtille, mais puissant et alcooleux. Bouche sauvage, épaisse, déséquilibrée, terminant chaud. Il est urgent d'attendre ce vin !

La paire de blancs bourguignons refait son apparition pour le plateau de fromages de brebis et chèvres.

Tarte aux gariguettes
Vin de Table de Français "Espérance d'Automne", Clos du Mounissens : nez un peu comprimé sur des notes de verveine et de citron. Bouche fraîche et digeste. Joli vin, au juste équilibre sucre/acidité (80 g S/R). Et quand on sait que les 50 cl ne coûtent que 8 €, bah on n'est pas volé.

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