Bonjour à tous,
Quel enfer ! 3 semaines de nez qui coule, de sinus bouchés et d'absence de gout. Cela m'a permis de réaliser lors de la phase de retour à la "normal" combien la finesse de détection des aromes peut offrir de la diversité, d'une part, et d'autre part combien les structures en bouche sont parlantes. Lorsque j'étais dans un état médian, que je commençais a ré-identifier des aromes donc des vins, mais sans détecter la complexité, je me suis rappelé de cette discussion avec un amateur de vin me "reprochant" mes CR ou j'annonçais des multitudes d'aromes. Et bien, je ne sais pas si j'ai des capacités particulières mais j'ai été dans un état ou il m'était impossible de détecter plus de 1 à 2 aromes dominants, et rien d'autre, et c'était très frustrant ! Les vins du retour à la réalité gustative :
Espagne Toro, Bodegas Mauro Maurodos Prima 2005 : Un nez gourmand très marqué de fruit noir cassis mûr, confit certes mais gardant de la fraicheur, note de cèdre, fond boisé épice vanille puis menthol. La bouche est corpulente, large, beaux tanins soyeux, puissant, de l'alcool mais pas outrancier, beaucoup de gourmandise, du fruit noir confit, cassis, une pointe de fraicheur cèdre, menthol, un boisé épicé bien intégré. La finale est large puissante, un poil chaude mais avec de la finesse, empreinte tanique fine et précise et note de cèdre, fond boisé épicé bien intégré, menthol. Très bien fait, pas d'une grande complexité mais très bon, TB 89 (15,5)
Volnay Santenots Rebourgeon Mure 2006 : Un nez de cerise, note de ronce, de sous-bois, végétal noble et fond fumé pointe moka. La bouche est corpulente, droite, longue, de la profondeur, classique d'un Santenots, tanins soyeux précis, sur la cerise, pointe acidulé groseille, note de ronce, fond fumé épice moka. La finale est fraiche, droite, tonique, belle persistance de cerise, groseille, note ronce, et épice fond léger fumé moka. Excellent 91 (16,5)
Riesling, Domaine Weinbach Schlossberg 2007 : Un nez discret mais élégant d'agrume mûr, note terpénique, pétrole, cire et fond de roche. La bouche est ronde àl'attaque puis belle tension, très équilibré et sapide sur l'agrume, note terpénique, pétrole et cire classe, fond presque tourbé roche, terre, sous bois. La finale est tendue, puissante, belle persistance d'agrume, pamplemousse, note de cire classe puis pétrole. Excellent 92 (16,5+)
Saint-Emilion, Château Grand Corbin 2000 : Un nez discret mais séduisant, élégant, de fruit noir, cassis, note d'encre profond, pointe lactée, fond léger tabac, épice boite à cigare. La bouche est droite, corpulente, de la profondeur, tanins ronds un peu rigides, c'est droit (!), pas 2000 dans la structure, sur le cassis mûr, note d'encre, pointe animal/cuir, fond épice boite à cigare. La finale est fraiche (2000 ?!) tonique, belle persistance, fruit noir, cassis, note profonde encre, fond épice typé boite a cigare. Surprenant pour un 2000, TB 90 (16).
Gevrey Chambertin La Bossières Harmand Geoffroy 1999 : Un nez évolué, séduisant, complexe de cassis, de groseille, d'épice, note de sous-bois, de champignon, fond de cuir classe, et léger fumé. La bouche est corpulente, droite, de la fraicheur bien enrobée de tanins ronds, c'est profond, belle densité, de l'énergie voir de la puissance, sur le cassis, puis le fruit rouge, groseille, pointe acidulée, note sous-bois, champignon, fond de cuir classe et léger fumé. La finale est fraiche, tonique, équilibrée, belle persistance de fruit rouge acidulé, groseille, note sous-bois, et fond de cuir, et fumé. Très joli 1er cru (monopole) au bout de la combe Saint-Jacques, je suppose que c'est un terroir froid et venté. Excellent 93 (17-17,5).
Amicalement, Matthieu