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Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Par 20divin

Pour ma dégustation anniversaire (le mien cette fois) j’avais préparé une sélection attrayante “sur le papier” comme on le dit.
Un deuxième tour sera effectué avec d’autres amis amateurs; je n’ai pu inviter tout le monde en une seule fois.

Nous démarrons sur un Riesling Kabinett d’Egon Müller 2007.

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Depuis ma découverte de ce domaine mythique, je retrouve toujours avec plaisir les vins de ce Vigneron qui sait sublimer son terroir.
Servi un peu trop frais le vin gagnera en intensité en se réchauffant peu à peu dans les verres.

La robe est bien entendu très claire, le nez est puissant, sur les agrumes, le citron vert puis la poire.
Des notes fumées sont également présentes.

En bouche, le vin est vif, il reste encore un peu de Co2 et cela pétille très légèrement sur la langue.
On ressent une sucrosité qui est parfaitement maîtrisée, l’équilibre comme la longueur sont superbes.
C’est un vin intense, que je trouve captivant tant par sa classe que par un excellent rapport qualité/prix.

Pour moi un des vins à gouter au moins une fois dans sa vie d’amateur pour se faire une idée de ce que peut apporter les rieslings Allemands dans l’univers du vin.
Un exemple parmi d’autres bien entendu.

2007 s’annonce extraordinaire, le domaine étant surtout réputé au sommet sur ses vins plus liquoreux je me réjouis de gouter plus tard les autres cuvées !
Excellent vin


La suite est signée de Deiss avec son Altenberg 2005

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Ce vin est encensé par certains critiques, considéré comme une des plus belles réussites de la région alsacienne sur cette année.
Le nez est plus riche mais moins intense, nous partons sur la corbeille de fruits exotiques.
En bouche l’équilibre est bon, la bouche est riche et le vin est facile d’accès.

Sans lui trouver de défauts, il souffre (terriblement) de passer après le vin d’Egon Mûller.

C’est là, où, la comparaison porte parfois du tort; seul en fin de repas je pense que je l’aurai bien plus apprécié.
Placé juste après un modèle d’équilibre de fraîcheur et de classe, c’est un peu cruel pour lui.
Vin à attendre au moins 5 ans de plus.
Belle bouteille tout de même.

Le dernier blanc servi avec des Coquilles Saint Jacques est un Meursault-Charmes 2002 des Comtes Lafon.

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Mon coup de coeur de fin d’année dernière s’est révélé déçevant.
La robe montre des débuts d’évolution.

Le nez manque de puissance et part sur des arômes d’agrumes: citron, pamplemousse, clémentine ainsi que sur des notes florales,acacia et chèvrefeuille ou tilleul pour d’autres.
L’explosivité, la tension et l’ampleur de Décembre dernier ne se sont pas retrouvés ici.
Nous avons eu droit à une copie en “moins” de tout.

Il convient tout de même de relativiser dans le sens où le vin montre une belle finesse, un boisé fondu.

J’ai remis la carafe peu de temps au congélateur pour lui donner un coup de peps, le vin à semblé revitalisé avec une sensation de fraîcheur supplémentaire.
Un carafage plus long et une température de service plus basse aurait été préférable, tout le souci de trouver le timing idéal pour chaque vin.
Belle Bouteille, mais déceptive par le fait que j’en attendais bien plus.

Nous passons aux Rouges,

Le Nuits Saint Georges Clos de la Maréchale 2006 de Mugnier apporté par Olivier est le 1er

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

La robe est foncée sans être opaque.
Le nez est très plaisant, le côté pinot noir est bien présent, avec des arômes de fraises, un peu d’épices et de belles notes florales.

La fraîcheur du vin est indéniable, l’équilibre est impeccable sur les fruits. La trame tannique commence elle aussi à se fondre.
Sans donner une émotion particulière, il réussit à mettre tout le monde d’accord sur sa qualité et c’est déjà très bien.
Merci à Olivier pour nous l’avoir fait découvrir.
Très bon Vin

Nous poursuivons avec un Italien, la cuvée Valpolicella 1999 de Guiseppe Quintarelli; à nouveau un vigneron au talent exceptionnel

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

La aussi, enchanté par une bouteille précédente je voulais la faire gouter à mes amis, la plupart ne connaissant pas.
La aussi, encore, la bouteille s’est présenté différemment.

Robe profonde, impénétrable en son centre, le nez l’est beaucoup moins: très belle complexité sur les fruits et noirs, une légère touche de chocolat et de café enrobent le tout.
Pointe de menthe également.
Quelques touches animales et de cuirs sont aussi présentes.

Bien que le vin titre 15°, la sensation d’alcool semble inférieure; cela se retrouve très souvent chez ce vigneron qui élabore sur ses Amarone des vins à +16° difficilement perceptible au palais.
différent mais partageant certains traits avec les Châteauneufs du Pape ce vin possède une acidité légèrement supérieure à ces derniers.

La finale présente des notes légères de fruits secs, de figues.
Très bon à nouveau dans un style très différent du Mugnier.

Le dernier Rouge est un Amoureuses 2002 de Voguë.

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Après discussion entre nous, le choix final porte sur cette bouteille; choix cornélien,cette amoureuses étant en balance finale avec un Musigny Prieur 2002.
Nous retrouvons une robe d’un rubis étincelant, aucune trace d’évolution ou de concentration.

Le nez, peu expressif au début est plutôt en profondeur, il demande à aller le chercher.
Les arômes sont ceux du Pinot noir, avec une belle touche de noblesse.

Mis en bouche, la puissance du vin est bien présente, les tannins sont encore nombreux et fermes.
C’est un vin sur l’énergie qui se présente, je pense vraiment à l’aube de sa vie, il nous donne aujourd’hui un aperçu de ses qualités.
Il a pour lui l’ambivalence d’être un vin de finesse au niveau aromatique et de fermeté par sa constitution et sa charpente tannique.

Très bon encore, avec je pense un très beau potentiel (je l’espère en tout cas).
A noter toutefois un rapport Q/P bien moins intéressant que pour les précédents.
L’attente aussi pour ce vin étant plus grande, son appréciation est forcément tronquée partiellement.

Nous passons ensuite aux vins de Desserts.

Stéphane nous amène une bouteille du Clos Joliette 1973 ainsi qu’une du Domaine Cancaillaü de la même année, domaine extrêmement réputé jusqu’à la reprise en mains faite vers la fin des années 80.
Ouverte avant le début de la dégustation, le nez était exceptionnel d’intensité; des arômes de truffes blanches débordaient littéralement du verre.

La première présentée est celle de Cancaillaü.

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Le nez est sur le curry, assez évolué il est d’intensité moyenne.
en bouche le vin à gardé un bel équilibre, les sucres ont quasiment disparus.
Ce vin étant une cuvée “Crême de tête”, plus riche à la base qu’une cuvée classique c’est un peu étonnant.

La bouche sans défauts notoires présente un intérêt que je qualifierais de moyen, il est vrai que mes papille sont plutôt tournées vers le vin suivant…
Vin correct, notamment pour son âge.

Le Clos Joliette est servi.

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

La robe est superbe, d’un jaune orangé du plus bel effet.
Le nez toujours truffé est vraiment atypique; s’y ajoute une touche florale (rose) que j’apprécie beaucoup.
Si ce côté truffé se retrouve chez d’autres vignerons de Jurançon, notamment le Domaine de Souch qui me vient à l’esprit, aucun n’en a cette intensité.
En bouche ce qui est frappant immédiatement c’est l’acidité qu’on peut qualifier de mordante.

Celle-ci trop présente déséquilibre malheureusement ce vin et en rend sla dégustation difficile.
Nous sommes tous déçus, le premier Stéphane qui nous avait fait la gentillesse de nous faire découvrir un flacon de ce domaine si difficile à se procurer aujourd’hui.
Le 1er nez exceptionnel d’intensité restera néanmoins bien ancré dans ma mémoire.

Pour clôturer, nous avons alors dans le verre un vin qui n’est pas commercialisé.

Il provient du domaine Navarre à saint Chinian. C’est un muscat en vendanges tardives.

Exceptionnel: le mot est laché, c’est le qualificatif que j’emploierai pour ce nectar.

Le nez autant que la bouche sont tous deux d’une qualité qu’on ne retrouve que très très rarement.
L’équilibre sur un vin si riche (l’impression que j’en ai est supérieure à 250,300g de sucres résiduels) est stupéfiant.

Le vin reste frais et même presque fluide tout au long de sa dégustation.
La complexité aromatique est bien là, le vin semble éternel. Je ne serai pas surpris que dans 10,20,30 ans ce vin soit toujours à ce niveau.

Pour avoir bu quelques très grandes bouteilles venant d’Alsace, d’Autriche, d’Allemagne, toutes sur des teneurs en sucres élevés, même sur les plus domaines les plus réputés je n’ai jamais retrouvé un équilibre et une buvabilité aussi parfaite.

Un vrai coup de chapeau à M Navarre et à Stéphane pour m’avoir permis de gouter à ce nectar.
On ne pouvait mieux finir qu’avec ce vin.
Vin exceptionnel

Je remercie tout le monde pour la bonne humeur, l’énergie positive et ces moments passés autour de notre passion commune.

Quleques photos des robes des vins et des bouteilles bues.

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)
Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)
Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)
Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)

Dégustation 18 Octobre 2009 (Marseille)


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