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On vous avait laissé après les games 2 de chaque série pour faire un premier tour d’horizon des forces en présence de ce premier tour. Une semaine plus tard, après les matches 4, on commence à y voir bien plus clair voire même très clair. Entre sweep, quasi-qualification et série serrée, retour sur la suite de ce 1er tour de playoffs.
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LE BIG MATCH: Atlanta Hawks @ Boston Celtics (game 4)
Pas une rencontre serrée couronné d’un garbage time dans les dernières minutes. Alors pourquoi cette rencontre ? Et bien parce qu’il s’agit de la performance la plus impressionnante pour une équipe depuis le début de ces playoffs.
Puisque l’on veut être tout à fait honnête, le match 2 des Spurs ou même le premier de Memphis (avec la fin que l’on connait) tiennent aussi la corde. Mais l’impression laissée par les Celtics tout au long de cette partie aura bien plus marqué les esprits. Parce qu’elle a lieu un dimanche soir (oui oui ça compte beaucoup plus que ça en a l’air puisqu’on peut parler d’heure de « grande écoute »), parce qu’elle est contre une équipe des Hawks solides défensivement et qui récupérait sa raquette de champions Smith-Horford, parce que toutes les armes de Boston ont été mise à contribution.
Le début de match ne laisse pas de place au doute, les C’s veulent en finir et vite. A la fin du premier quart-temps, c’est une boucherie: 32-19. Au delà du score, c’est la manière que l’on retient. Paul Pierce a enquillé 10 points à 5/7, Garnett bouffe un Al Horford en manque de rythme complet et Rondo est déjà à 7 assists! Plus que Westbrook sur toute la saison (ooooh on charrie un peu). Jusqu’ici, Boston s’en sortait grâce à sa défense, mais ce soir, tout semble réussir aux hôtes et l’adresse est enfin au rendez-vous.
Ca plait à Paulo qui se fait un plaisir de shooter de loin. Touché à un genou, the Truth ne restera que cinq minutes sur le parquet entre le deuxième et le troisième quart-temps. Juste assez pour prendre 5 shoots derrière l’arc. Et d’en mettre 4. C’est une démonstration de tout les instants, Ray Allen, de retour depuis le précédent match, reprend du rythme avec des shoots faciles. Rondo continue son show et délivre caviar sur caviar pour terminer la mi-temps à 13 assists. Soit autant que Westbrook sur toute sa carrière (…).
A la pause, l’écart est de 21 points. Autant dire que le match est d’ores et déjà joué connaissant l’expérience et la défense de la franchise verte. Il va même monté jusqu’à 37 points dans le troisième quart après un départ à 18-2. Mais ça, c’est avant que Doc Rivers fasse la grande revue d’effectif de printemps. La suite est anecdotique. Les Hawks auront beau enchainer un 17-2, il y aura toujours un Rondo (en double-double avec 20 points et 16 assists) ou un Dooling pour remettre un coup de collier. Larry Drew ne s’embarrasse pas plus et envoie les bras cassés à son tour. Le dernier quart est digne d’un match des Bobcats (16-11 pour les Hawks avec à peine 25% de réussite aux shoots) et relève de l’anecdote. Sans ces douze dernières minutes, Boston s’affichait à 60% aux tirs et 52.6% à trois points. Costaud. Les Celtics ne sont plus qu’à une victoire des demies-finales qui ne devraient pas leur échapper. Si le retour à Atlanta ne sera pas forcément aisé et peut accoucher d’un game 6, on ne voit pas trop les hommes du Massachusetts trembler ensuite à domicile..
Boston mène 3-1
.match 1: Boston 74 @ Atlanta 83
.match 2: Boston 87 @ Atlanta 80
.match 3: Atlanta 84 @ Boston 90
.match 4: Atlanta 79 @ Boston 101
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LES AUTRES SERIES
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CONFERENCE EST
.Chicago Bulls – Philadelphia Sixers
C’est de pire en pire pour les Bulls qui en sont désormais à trois défaites consécutives depuis la blessure de D-Rose. Pourtant le game 3 aurait pu changer la donne. Les joueurs de Chi-town ont compté plus de 10pts d’avance au début du 4éme quart-temps mais ont finalement cédé en perdant dans le même temps le pivot français Joachim Noah, victime d’une bonne entorse de la cheville gauche. Pas de fracture ou d’arrachement pour Jooks, qui devrait tout de même se reposer au lieu de retourner sur le terrain sur une jambe comme un débile…
Le déficit de meneur se fait cruellement sentir chez les Bulls, qui doivent se contenter d’une paire Watson-Lucas pas encore mure pour se niveau. Mais le pire pour Chicago, ça doit quand même être l’obligation de mettre son sort entre les mains de Carlos Boozer. Nous on lui mettrait des claques.
Défaite de 5pts dans le game 3 donc, puis la même histoire ou presque dans le match 4, avec des Sixers encore moins inquiétés qu’auparavant. Pour Philly, le héros s’appelle Spencer Hawes (21 puis 22pts), mais c’est avant tout le collectif qui brille dans cette équipe. Du coup on attend le second tour pour vous en remettre une tartine sur Jrue Holiday.
Les Bulls devraient logiquement devenir la cinquième équipe de l’histoire à sauter dès le premier tour malgré une première place de conférence, avec beaucoup plus de circonstances atténuantes que les Spurs de l’an dernier ou les Mavs de 2007 quand même. C’est triste pour cette équipe qui a développé un des basket les plus aboutis au cours de la saison, mais que veux-tu mon ami, c’est la loi du sport !
Philadelphie mène 3-1
.match 1: Sixers 91 @ Chicago 103
.match 2: Sixers 109 @ Chicago 92
.match 3: Chicago 74 @ Sixers 79
.match 4: Chicago 82 @ Sixers 89
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.Miami Heat – New-York Knicks
Hourah, les Knicks ont gagné un match de playoff ! Onze ans que cela n’était pas arrivé, autant dire une éternité pour une ville qui respire le basket comme la Big Apple. Cette victoire a eu lieu dans le game 4 et aura nécessité 41pts d’un Carmelo Anthony en état de grâce bien secondé par un Stoud’ de retour, avec sa main gant de Baseball (21pts pour lui).
Bon ne vous inquiétez pas, Miami va quand même gagner la série. Mais cette victoire porteuse d’espoir sauve l’honneur pour des New-yorkais qui semblait s’enfoncer toujours un peu plus dans la crise. Une victoire que n’aura pas pu célébrer Baron Davis, nouveau joueur à être sorti sur civière au cours de ces Playoffs.
Prochain et (sûrement) dernier match de la série, ce mercredi à Miami.
Miami mène 3-1
.match 1: Knicks 67 @ Miami 100
.match 2: Knicks 94 @ Miami 104
.match 3: Miami 87 @ Knicks 70
.match 4: Miami 87 @ Knicks 89
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.Indiana Pacers – Orlando Magic
Puisqu’il s’agissait de la seule série à trois matches jeudi dernier, Pacers et Magic n’ont eu qu’à s’affronter une seule fois depuis. Pour notre plus grand bonheur. Ce game 4 reste dans la lignée des précédents et auraient même pu offrir un scénario identique au premier match qui se serait avérer très facheux pour Indiana. Pour vous donner une petite idée du genre de match que se livre les deux équipes, regardez bien les statistiques: 39/84 dont 6/21 à trois points pour les Pacers contre 34/85 avec un piteux 9/29 de loin. Pas de système, des tirs pris n’importe comment. Moche.
Pour en revenir au scénario, Indiana menait tranquillement de 19 points à l’orée du money time mais a vu son avance fondre comme glace sous l’impulsion du soldat Glen Davis. Les Pacers s’en sortent mieux qu’au game 1 en allant en prolongation et faire la différence au final en partie grâce à la nullité tactique de l’adversaire. Indiana a donc remporté ses deux matches en Floride et n’a plus qu’à terminer le travail à la maison. Et vite s’il vous plait, qu’on en finisse.
Indiana mène 3-1
.match 1: Orlando 81 @ Indiana 77
.match 2: Orlando 78 @ Indiana 93
.match 3: Indiana 97 @ Orlando 74
.match 4: Indiana 101 @ Orlando 99
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CONFERENCE OUEST
.San Antonio Spurs – Utah Jazz
Les Spurs ont terminé leur ballade de santé du premier tour en allant tranquillement valider leur qualification en terre mormone. Les texans auront rarement été inquiétés (16pts d’écart en moyenne sur les 4 matches), malgré le réveil de Devin Harris et la montée en puissance d’Al Jefferson.
Le match 3 appartenait une nouvelle fois à notre TP (27pts) toujours bien secondé par Tim Duncan et Manu Ginobili. Le meneur français a faim de jeu, comme toujours et l’a d’ailleurs fait savoir à son coach.
Le game 4 fut un peu plus compliqué, la faute à un relâchement coupable des Spurs qui laissent revenir leurs adversaires en fin de match. Enfin bon c’était pas le suspense de l’année non plus on va pas vous mentir.
Second sweep de ce premier tour à l’ouest avec une équipe de San Antonio vraiment supérieure à des Jazz qui auront eu le mérite de ne jamais baisser les bras. C’est déjà une victoire pour eux d’avoir atteint les playoffs et c’est plutôt de bonne augure pour la suite.
Les Spurs peuvent maintenant se reposer en attendant de connaitre le vainqueur de la série entre Memphis et les Clippers. Attention toutefois à ne pas perdre le rythme et revenir « rouillé » pour le second tour. On fait confiance à l’expérimenté staff des Spurs pour gérer tout ça.
San Antonio s’est qualifié 4-0
.match 1: Utah 91 @ Spurs 106
.match 2: Utah 83 @ Spurs 114
.match 3: Spurs 102 @ Utah 90
.match 4: Spurs 87 @ Utah 81
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.Oklahoma City Thunder – Dallas Mavericks
SWEEEEEEEEEP! Le champion qui sort sur un 4-0, ça fait mal. Et pourtant, pas grand chose à dire. Enfin si mais on l’a déjà dit, les Mavs peuvent se mordre les couilles de ne pas avoir pris au moins un des deux matches à Oklahoma alors qu’ils en avaient la possibilité.
Pour le game three (que l’on avait mis en clé de la série), le suspens a été tué dans l’oeuf. Kevin Durant était de retour aux affaires avec 31 points nets et sans bavure (11/15 aux tirs avec un nice 4/6 à trois points) bien accompagné par Westbrook et le vieux Fisher qui retrouve des cannes dans ces playoffs. Une victoire très tranquille contre un Dallas totalement dépassé par les événements et immonde offensivement. La messe était donc dite.
On imaginait quand même une réaction d’orgueil des texans pour le match 4, histoire de sortir la tête haute. Même pas. Pourtant devant d’une dizaine de points dans le money time, les Mavs vont pliés sous la furia de James Harden, incroyable dans ce dernier quart-temps. Le meilleur sixième homme de la saison s’offre une sortie tonitruante (29 points) en même temps que le sweep pour lui et ses copains. Oklahoma a donc vite plié l’affaire, parfois avec chance (game 1…) mais surtout avec talent et continue donc sa route. Pour Dallas, la fête est finie et la tête est déjà au futur proche de la franchise, avec un grand ménage fortement attendu cet été (on parle de l’arrivée de Deron Williams).
Oklahoma qualifié 4-0
.match 1: Dallas 98 @ OKC 99
.match 2: Dallas 99 @ OKC 102
.match 3: OKC 95 @ Dallas 79
.match 4: OKC 103 @ Dallas 97
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.Los Angeles Lakers – Denver Nuggets
On avait quitté les Lakers en position de force, dominant nettement des Nuggets bien palots, pour ne pas dire décevants. C’est qu’on les aime bien et que l’on sait qu’ils sont capables de causer des tracas aux angelinos. En jeu rapide, en tirs de loin et même dans la raquette avec la paire d’animaux McGee-Faried.
Et c’est sur tous ces points que Denver va s’appuyer pour se donner un peu d’oxygène en prenant le match 3. Une rencontre qu’ils ont mené en long, en large et en travers avec un énorme Ty Lawson à la mène et le duo nommé ci-dessus qui termine avec 30 rebonds à eux deux. En face Bynum n’a jamais existé et Kobe est passé à côté de son match. Plus d’envie, plus de jambes pour les joueurs du Colorado, voilà ce qui a fait la différence.
Mais bien évidemment, réitérer la performance en game 4 aurait relevé de l’exploit et peut être mis L.A dans les cordes. Ce fut le cas pendant une mi-temps où le jeu rapide de Denver a pris de nouveau le dessus sur l’adversaire. Gallinari était enfin dans la série avec quelques biens jolis shoots importants. Mais pas de loin. La mire à 3pts est totalement déréglé chez les Nuggets depuis le début du premier tour et c’est bien là tout le problème. En tête mais sans réussir à créer l’écart, Los Angeles pouvait renverser la tendance à tout moment. Et sous l’impulsion de Bryant et Blake, tellement précieux dans les coins, les Lakers vont parvenir à leur fin et remporter une quatrième manche si précieuse. Plus qu’une victoire qui ne devrait pas leur échapper et Los Angeles Lakers affronterait le Thunder pour une rencontre qui sent déjà la poudre. Voir la foudre.
Lakers mène 3-1
.match 1: Denver 88 @ Lakers 103
.match 2: Denver 100 @ Lakers 104
.match 3: Lakers 84 @ Denver 99
.match 4: Lakers 92 @ Denver 88
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.Memphis Grizzlies – Los Angeles Clippers
La série qui offre le meilleur ratio spectacle/suspense depuis le début des playoffs ne nous a une nouvelle fois pas déçu. Et après ces deux matchs au Staples Center, ce sont les Clippers qui ont pris l’avantage grâce à deux victoires étriquées.
Le match 3 est arraché d’un petit point alors que Rudy Gay a encore eu le shoot de la gagne au bout des doigts, avec une nouvelle fois un axe Paul-Griffin impressionnant, lob city style.
Il aura fallu une prolongation dans le game 4 pour départager les deux teams, une overtime que s’est attribué CP3 en scorant 8pts dans les 5 minutes supplémentaires. Cependant l’homme du match côté Clipps reste Blake Beast Griffin auteur d’un monstrueux 30/5/7.
Alors cette série est-elle déjà pliée ? On a envie de croire que non tant ces deux équipes nous régalent depuis le début de la post-season. Ces deux clubs sont bien plus à l’aise à domicile et les Grizz devraient prendre le game 5. Mais seront-ils capable d’aller gagner à LA et ainsi rattraper leur bévue du game 1 ? Restez accrochés mesdames et messieurs, cette série a encore de beaux rebondissements à nous offrir.
Clippers mène 3-1
.match 1: Clippers 99 @ Memphis 98
.match 2: Clippers 98 @ Memphis 105
.match 3: Memphis 86 @ Clippers 87
.match 4: Memphis 97 @ Clippers 101
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LE PLAYER OF THE GAME: Rajon RondoIl n’a pas la classe innée d’un Chris Paul. Ni (encore) son leadership. Et encore moins son potentiel scoring. Néanmoins Rajon Rondo taquine aisément CP3 au titre de meilleur meneur (derrière Steve Nash, faut pas déconner).
Le meneur de Boston vit actuellement sur une autre planète. Il n’a pas fait moins de 10 assists dans un match depuis le all-star game, en plus d’avoir terminé meilleur passeur de la saison régulière. Oui mais voilà, le petit Rajon a fondu un boulon à la fin du game 1 contre Atlanta et s’est fait exclure, ce qui a coûté cher pour le final, encore accroché jusque là. Surtout, il se voyait suspendu pour le deuxième match. Une bien belle boulette, surtout après une défaite. La suite on la connait, Boston récupère l’avantage du terrain avec un énorme Paul Pierce et tout est bien qui finit bien donc.
Pour régaler les copains de caviar à chaque sortie, c’est que fondamentalement le mec n’est pas un idiot. Conscient de son erreur, Rondo reste au pied de l’avion en direction d’Atlanta et attend que chacun de ses coéquipiers montent pour les remercier individuellement de la victoire du game two.
Et afin d’être totalement pardonné, le numéro 9 des C’s va enchaîner deux grandes performances sur le parquet. Un nouveau triple-double d’abord lors du match 3 avec 17 points, 14 rebonds et 12 assists. Le mec en est quand même à son 7e triple-double en PO, soit autant que LeBron James… Cependant les esprits les plus chafouins pointent directement du doigt sa maladresse avec 15 tirs manqués durant la partie.
Mais pas grave, il continue sur sa lancée avec un double-double lors du match suivant: 20 pts-16 assists. Et ce coup-ci avec un solide 8/11 et un étonnant 2/3 derrière l’arc (loin d’être sa spécialité…). Si Boston veut aller loin durant ces playoffs, il faudra compter d’abord sur les performances de son meneur, véritable caution spectacle-efficacité de l’équipe. Et accompagné de sa bande de charognards, on est curieux de voir jusqu’où ils peuvent aller.
Tristan & Aleks
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