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Vinexpo Hong Kong (2) : deux chefs d'oeuvre et une belle histoire

Par Mauss

Les habitués des salons le savent : après une dure journée à se vendre, à dire bonjour même aux gens qu'on n'aime pas trop, on aime bien décompresser, relax, sans obligation d'heures où on ne peut débiter que des banalités à des gens qu'on ne connaît pas ou peu, durant des dîners qui durent, qui durent…

Donc, ce soir, après une journée plus que bien remplie, soirée GJE avec LPV, Magalie Nay, Stéphane Derenoncourt. Restaurant choisi : Tim Kitchen.

Point faible de cette adresse : très, très bruyant, mais là, c'est un peu habituel en Chine (et donc à HK), le chinois se sentant très à l'aise dans le forte et fortissimo.

Autre point faible : si quelques mets étaient vraiment de haut niveau (pigeon superbe), le restaurant CHEN à Paris, 15 rue du Théâtre, fait nettement mieux ainsi que quelques maisons de Singapore où nous emmène régulièrement Derek Lee quand nous passons par là.

Point fort : pour € 8 par bouteille, on peut apporter son vin. Et donc quand les vins sont apportés par Laurent Vialette, on peut s'attendre à du bon (euphémisme).

C'est simple, clair, net et sans bavures : ce soir nous avons eu 2 chefs d'oeuvre qui ont suivi un Bollinger vineux comme on devrait aimer le champagne.

des

Deux sommets, sans aucune contestation possible

Ce Suchets 1976, du temps donc de papa Roulot, est inouï dès le nez. Là, ne m'en voulez pas, mais je n'ai pas les mots pour bien dire les choses. Dans mon échelle de note, on est au-delà de l'émotion 3, c'est à dire devant un vin où seul le silence peut en décrire les qualités. Un bouleversement émotionnel.

Et là, sur ce Latricières-Chambertin 1998 de l'ombrageuse Lalou Bize-Leroy, on est aux mêmes altitudes. Un everest. Les deux bouteilles en parfait état, température idéale et aucune gêne à passer avant, pendant et après des mets chinois bien marqués en saveur. Deux sommets.

Il faut que j'aille très très loin dans ma mémoire pour trouver une telle succession de beautés à ce niveau. 

L'histoire

Stéphane nous raconte un très belle histoire. Un petit domaine avait, sur une de ses parcelles, un chêne magnifique, plusieurs fois centenaire. Mais, autour du chêne, la vigne ne donnait rien. Une sorte de hallo où ce chêne régnait en solitaire.

Un nouveau propriétaire acquiert le domaine, et dans un souci de rentabilité, fait abattre ce chêne pour gagner quelques plants de vignes.

Résultat net et sans bavures : toute la parcelle tomba en désuétude, ne donna plus rien. Nada. Niente. Kaputt. Vous en tirez les conclusions que vous voulez. Pour ceux qui aiment les arbres, ils comprendront.

Quelques mets de la soirée

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Les fameux oeufs centenaires. Oui, j'ai tasté là où LPV a eu peur ! Rien d'extraordinaire.

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Stéphane Derenoncourt avant qu'il goûte (le premier : courageux !) ces oeufs "spéciaux"

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Un peu plus gras que les têtes d'ortolan, mais particulièrement goûteux. On a frisé le péché d'interdit !

des

Il m'a fallu attendre 2012 pour savoir que les baguettes noires servent à se servir et les autres à manger.

Shame on me !

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Et toujours, by night, ces immeubles qui ne cessent de grandir. Vraiment impressionnant !


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